Pandore - requiem pour une tragédie (2019) Ζωγραφική από Jyb Le Peintre

Les récits mythologiques s’accordent à reconnaître que Zeus, pour se venger de Prométhée, ordonna à Vulcain de créer la première femme humaine. Les dieux de l’Olympe lui offrirent beauté, amabilité, adresse, grâce, intelligence, mais aussi flatterie, mensonge, curiosité, jalousie. Hermès lui-même lui enseigna l’art de la tromperie, de la séduction, de la persuasion.
Epiméthée, plus vulnérable que son frère Prométhée, accepta ce cadeau perfide de Zeus et en fit son épouse. Pandore apporta dans ses bagages une dot singulière : une jarre renfermant les maux de l’humanité. Malgré l’interdiction absolue de l’ouvrir, la curiosité fut la plus forte…
Le bouchon à peine enlevé, tous les maux de l’humanité s’échappèrent et s’abattirent sur les hommes : la Vieillesse, la Maladie, la Guerre, la Famine, la Misère, la Folie, le Vice, la Tromperie, la Passion, l'Orgueil. Seule l'Espérance resta au fond de la jarre.
Jusqu’alors, ces maux n’existaient pas. Alors que penser de l’opinion du poète grec Hésiode, qui émit l’idée que la femme est à l’origine du malheur des hommes ? Opinion encore partagée de nos jours, qui ondule dans la mémoire collective et resurgit avec plus ou moins de force selon les événements. Femme dangereuse, femme fatale, femme incitatrice de mauvaises actions.
Ne serait-ce pas dû à nos peurs, nos craintes de l’inconnu, de la différence ? La négation de notre déterminisme d’être vivant ? L’incapacité à se soustraire de notre condition humaine ?

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