Estelle Inzani

Estelle Inzani est née le 15 mars 1978 en Avignon, dans le Vaucluse.
L'art prend soin d'elle en lui mettant tout d'abord des crayons de couleur dans les mains, crayons qu'elle ne lâchera pas durant toute son enfance. Son domaine favori: créer des bandes dessinées. Avec ses idées d'enfants elle transforme tous ses cahiers de brouillons vierges en BD. Une idée : fixer l’action sur le papier (tiens, tiens…)
Plus tard, la musique prendra le relais. Les esquisses sont toujours présentes mais c'est le chant qui va occuper ses années de lycée. Puis c’est l’abandon, le monde du travail conventionnel, des années à se chercher, pour enfin se retrouver.
A 24 ans elle reprend ses études, car elle poursuit un but : entrer à la faculté. Une année scolaire plus tard, c’est chose faite.
En 2002, Estelle entre donc en fac de Médiation culturelle et Communication, section Arts. Et la révélation se fait : une option photo est proposée. Alors Estelle s’équipe lentement, un appareil, puis un labo noir et blanc, puis un autre appareil…
Voilà 6 ans aujourd’hui qu’Estelle exerce la photographie en autodidacte, avec une sensibilité qui lui est particulière. Son « dada », c’est la photographie argentique, elle aime la pellicule sensible, c’est presque une identification.
La musique, elle ne s'essoufflera jamais. Elle lui inspire toujours ses plus belles images.
Aujourd’hui Estelle se lance, elle se décide enfin à faire partager ses œuvres, avec humilité et l’espoir d’effleurer le cœur des gens.

La photographie... On pourrait philosopher des heures mais on ne finirait certainement pas par parler le même langage. En ce qui me concerne, c’est un ressenti bien trop subjectif pour pouvoir en parler dans les « grandes lignes »
Je peux dire, en ce qui me concerne, que la photo et la musique sont très liées. Concrètement, c’est en voyant un guitariste jouer que l’envie de photographier est venue.
Puis à chaque prise de vue, le contexte photographique baigne dans la musique, chaque contexte a la sienne, elle s’impose, je ne choisis jamais.
Je peux aussi parler d’identification au support. Je suis une personne hypersensible, une éponge à sentiments, une vraie empathique qui plus est ! Je ressens un fort besoin d’extérioriser, quel que soit le moyen, alors pour moi, le partage se fait avec la pellicule. Elle est sensible, et si on la traite bien, elle encaisse tout. C’est à peu près comme cela que je me définis et que je définis mon « action photographique »
Donc, vous me direz : « et la technique dans tout ça ? » Bien je pense qu’il en faut un minimum pour exercer, les bases comme on dit, mais je dois dire que c’est une chose qui ne me porte pas. Le défit technique ne m’attire pas vraiment, je ne crois pas que plus une photo est technique, plus elle est belle, parce qu’encore un fois le « beau » est subjectif. Ce qui me porte, c’est de me poser les questions : « qu’est-il sorti de moi lorsque que j’ai fait cette photo (ou séance photo) ? » Si la photo n’est pas de moi alors je dois juste me fier au coup aux tripes que j’ai pris en la voyant. C’est ça qui fait la qualité d’une photo pour moi, c’est lorsqu’au moins une personne sur la terre est sincèrement touchée, bouleversée, dérangée par cette image.
Pour finir sur un cliché (hihi !), la photo est aussi l’expression directe de mes aspirations intimes et personnelles. Plus le sujet est proche de moi, plus la photo sera belle.
Estelle