Au bord du monde IV (2024) Εκτυπώσεις & Χαρακτικά από Lionel Morateur

Lionel Morateur développe une œuvre résolument baroque relevant de l'art digital. Il revisite les grands thèmes entre mythes et paraboles. Mettant en scène un univers sur le fil du rasoir, ou démesure et outrance laissent la place à de multiples niveaux de lecture.

Edition originale limitée à 30 exemplaires numérotés et signés. Estampe numérique sur Arches 640g - grain satiné, format 56x76, blanc tournant, papier bord frangé . Marge blanche tournante de 4cm . Neuf / jamais encadré

L' Arches 640 est un papier 100% coton sans acide. Sa fabrication à l'ancienne lui donne un grain naturel proche du papier fait main. Sa teinture naturelle et sa protection anti-moisissure lui assurent une excellente conservation dans le temps. Son aspect avec sa texture unique et ses bords frangés donnent un rendu incomparable. Sa main incroyable (640g/m²), permet un affichage direct sans contre-collage

"Au Bord du Monde" nous plonge dans un univers dystopique à la fois fascinant et angoissant. Dès le premier regard, le spectateur est transporté dans un paysage urbain surréaliste, où une structure vertigineuse défie la gravité, suspendue au-dessus d'une foule dense et uniforme. Cette création nous conte l’histoire d’une humanité confrontée à ses propres limites, sur le fil du rasoir entre avancée technologique et déshumanisation.

La ville flottante, à la fois colossale et labyrinthique, s'élève tel un bastion de l'avenir, empiétant sur le ciel obscurci. Les gratte-ciel, aux lignes rigides et inhospitalières, évoquent une mégalopole imposante et sans âme, formant un contraste saisissant avec la multitude humaine en contrebas. Cette structure, à mi-chemin entre réalité et fiction, semble être l'incarnation vivante de l'aliénation urbaine et de l'inégalité sociale.

La foule, minutieusement détaillée, reflète une masse anonyme et indistincte, en quête de quelque chose qui échappe à notre perception. Les personnages, absorbés dans leur marche inexorable, semblent ignorer la mosaïque complexe de la cité suspendue au-dessus de leur tête. Cette juxtaposition entre la fragilité de l'existence humaine et la permanence de l'architecture métallique accentue le sentiment d’insignifiance et de désorientation face à l’immensité de la civilisation contemporaine.

Dans l'arrière-plan, la présence discrète de bateaux, survolant des eaux calmes, évoque une fuite possible, une échappatoire pour ceux qui osent défier l'ordre consolidé. Les éléments naturels, bien que rares, apportent une légère touche de réconfort dans ce monde autrement froid et mécanisé.

Par une maîtrise du noir et blanc, l'artiste nous offre une interprétation obsédante de la modernité. Les ombres profondes et les reflets de lumière soulignent le drame silencieux qui se joue au bord du monde, où l’espoir et le désespoir coexistent en un équilibre précaires. Cette œuvre nous invite à réfléchir aux conséquences de notre quête de progrès, interrogeant notre relation avec la technologie et posant la question fondamentale du sens de notre humanité dans ce vaste théâtre qu'est le monde moderne.

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