Le garçon rêveur (2017) Painting by Sylvie Roussel Méric

J'ai commencé ce tableau en 2013, en même temps que la fille au short rouge. Je travaillais en même temps sur plusieurs tableaux. Il a été très long à aboutir, il ma demandé beaucoup d'engagement et de patience, c'est un travail minutieux pour donner aux éléments leur ton et leur matérialité, la peau, le tissus, la terre, les objets.
J'ai commencé ce tableau en 2013, en même temps que la fille au short rouge. Je travaillais en même temps sur plusieurs tableaux. Il a été très long à aboutir, il ma demandé beaucoup d'engagement et de patience, c'est un travail minutieux pour donner aux éléments leur ton et leur matérialité, la peau, le tissus, la terre, les objets.

La technique :
J’ai travaillé à la manière des Maîtres flamands du 15ème siècle, c’est -à dire sur bois enduit de plâtre avec des médiums faits maison suivant des recettes retrouvées de l’époque. Je peins en glacis, la 1ère couche est opaque, ensuite toutes les autres sont de plus en plus transparente ; c’est ce qui rend la lumière si profonde et puissante, car elle traverse des surfaces transparentes et colorées. J'aime J'aime l'idée de lier la technique picturale du Nord de l'Europe du VX ème siècle au monde Africain.


Les circonstances autour du sujet :
La photo qui a servi de support pour ce tableau a été prise au Burkina Faso, par une amie qui a travaillé bénévolement comme sage-femme. Elle m'a offert donné le droit d'utiliser cette photo en échange d'un dessin.

Ce repas dans la pénombre d'une case colorée par la lumière ocre nous renvoie à un instant de repos et d'intimité. Rien n'est dit, tout se comprend, chacun mange côte à côte mais sans échange de regard ou de parole; juste le besoin de satisfaire sa faim dans la simplicité de la fratrie. Lorsqu'on sait la difficulté pour se nourrir dans certains pays d'Afrique, ce tableau est un espoir pour les générations futures.

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Il y a un enjeu technique dans mon travail, formée aux procédés des Maîtres Flamands du 15e siècle, je reprends à mon compte ce précieux enseignement, et m’évertue, à perpétuer un héritage technique des glacis[...]

Il y a un enjeu technique dans mon travail, formée aux procédés des Maîtres Flamands du 15e siècle, je reprends à mon compte ce précieux enseignement, et m’évertue, à perpétuer un héritage technique des glacis par-delà les âges et les frontières. La puissance émotionnelle, la beauté, la lumière et la couleur sont les fils conducteurs de mon travail.

EXOTISME ET FIGURE HUMAINE, réalisme et sensibilité sont des jalons dans mon travail sur l'expression des sentiments, de l'âme humaine dans sa complexité. Montrer la force, la faiblesse, le courage, l'émotion, la joie, la souffrance, la réussite ou l'échec, en définitive la dignité et la beauté de l'être humain, constitue ma recherche depuis des années, au grès de mes voyages en Nouvelle-Calédonie, au Maroc et plus récemment, l’enfance en Afrique, au travers des photos de mes amis voyageurs. La beauté de leur visage, leur peau noire, aux couleurs si subtiles, la majesté de leur attitude, leur prestance naturelle me fascinent et sont pour moi une source d'inspiration intarissable.

LA TAUROMACHIE est un thème que je reprends depuis plusieurs années. Enfant, j'ai vu ma première corrida à Nîmes et j'en ai gardé le souvenir d'un monde spectaculaire, d'un théâtre tragique aux féeriques lumières colorées. L’énergie dramatique et esthétique qui se dégage du combat illustre le propos graphique que je souhaite poursuivre : la peur apprivoisée des toreros, la folie de leur regard me touchent et m'interpellent. La terrifiante et fatale issue de la corrida ne parvient cependant qu’à sublimer encore cette mort dans l’arène, du fait que l’on ne sache jamais avec certitude pour qui elle surviendra.

Je cherche à exprimer la force émotionnelle pure qui se dégage de la tauromachie. Je souhaite que mes travaux puissent rendre humblement hommage à ces hommes de lumière, prêts à livrer leur vie dans un combat si singulier.

LE PAYSAGE est un thème récent dans mon travail, il est intimement lié à mon enracinement, à mon territoire, les paysages de mon enfance, mon lieu de vie. Je peins des paysages émotionnels, qui renvoient à une sensation intime et personnelle, une sorte de paysage intérieur. Les paysages sont une sorte de miroir de l'âme et en même temps un espace de thérapie.

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