Gaspard De Gouges
Gaspard de Gouges lives and works in the Gard, between Montpellier and Marseille (France). He is a graduate of the National School of Decorative Arts in Paris. In the early 2000s, he began to paint large format figurative canvases, group portraits. Since 2021 he has devoted himself to photography, which has become a game for him, a kind of motionless journey.
"I started photographing scenes when I was 10 years old, with very realistic toys and models that I built with stalks of dry grass, miniature vehicles. For a long time I wanted to photograph islands, to their dreamlike power, I love to travel there and their memory persists. Their existence plunges us into an elsewhere. I imagined them tropical, but it is on mineral and Mediterranean islands that I finally decided to evoke. My approach is to create stagings, artificial but plausible, realistic landscapes. I create imaginary worlds, sometimes containing ruins, at least rocks that sometimes make me think of fortresses. These landscapes surprise me and always give me a lot of pleasure to create. "
Discover contemporary artworks by Gaspard De Gouges, browse recent artworks and buy online. Categories: contemporary french artists. Artistic domains: Photography, Painting. Account type: Artist , member since 2021 (Country of origin France). Buy Gaspard De Gouges's latest works on ArtMajeur: Discover great art by contemporary artist Gaspard De Gouges. Browse artworks, buy original art or high end prints.
Artist Value, Biography, Artist's studio:
Hommage à Arnold Böcklin • 9 artworks
View allCôte d'azur 1930 • 8 artworks
View allNocturne indien • 5 artworks
View allGorges du Gardon lightning • 9 artworks
View allLes falaises imposantes sont baignées d'une lumière crue, mettant en valeur leurs textures et leurs reliefs. L'eau calme reflète les éclats lumineux, créant des jeux d'ombres et de reflets hypnotiques. Une lumière électrique rouge, audacieuse et vibrante, strie le ciel et serpente dans l'espace des canyons, dessinant des formes abstraites qui évoquent des éclairs ou des pulsations d'énergie.
L’atmosphère est à la fois mystérieuse et dynamique, transformant le paysage naturel en une scène onirique où la lumière danse en harmonie avec les éléments. Ces photographies invitent à une exploration à la fois poétique et sensorielle, où l'artifice lumineux sublime la beauté brute de la nature environnante.
Mouvement fluide • 7 artworks
View allPollen Zen • 16 artworks
View allUne ode formelle à la vie, au voyage, à l'imaginaire tout simplement.
Méditerranée imaginaire • 21 artworks
View allj'étais étudiant à Barcelone du manifeste Bleu la méditerranée créatrice de Thierry Fabre, mon
immersion dans la mer tous les étés au pied de l'Estérel, la cuisine de ma mère ouverte comme
une fenêtre sur toutes les spécialités de l'arc latin...je ne sais pas. Mais je sais que j'ai vécu dans
tous les pays du bassin méditerranéen excepté l'Algérie, que j'ai travaillé un an à l'ouverture d'un
café culturel méditerranéen à Marseille, que j'ai ramené de mes voyages des milliers de photos
comme autant de traces des rencontres avec ces hommes et ces femmes qui sont de l'autre côté.
Il y a deux ans un accident m'a cloué chez moi et j'ai dû apprendre à voyager de manière immobile.
Pas question de toucher à mes archives, je laisse cela pour ma fin de vie.“ La mer était là-bas
derrière dans le réservoir de ma mémoire” comme écrivait John Fante. Il s'agissait de repousser les
limites de l'imagination. Mon projet serait de me transporter dans une Méditerranée rêvée,
recréée à travers des mises en scène uniques inspirées de mes voyages à travers les pays du
pourtour méditerranéen, le point commun à toutes ces photos comme à tous ces pays serait la
mer, la mer méditerranée comme fil directeur avec comme objectif d'en faire 365 vues, la photo le
permet contrairement à la xylogravure chère à Hokusai.
"Véritable pont entre l'information et l'histoire, le schème mnémonique est le lieu d'une mise en formes" nous dit, Michel poivert dans La photographie contemporaine (2002). La Méditerranée a toujours été une source d'inspiration pour les artistes, mais je vais peut-être plus loin en créant une Méditerranée qui n'existe que dans mon esprit, comme dans une synthèse personnelle de toutes les images mentales collectées. Ce travail de mémoire dialogue entre passé et présent, entre imaginaire et réalité passée. Comment redonner vie au passé, si ce n'est dans la construction, à partir du présent, d'une image de ce
passé. L'histoire commune du bassin méditerranéen ne pourrait-elle pas trouver dans la construction des images une forme de présence ?
La mer symboliserait, l'infini, le calme et la liberté dont j'ai besoin, et les îles rencontrées au
hasard symboliseraient un autre monde possible en dehors du monde, une utopie, où l'on pourrait
s'évader et oublier. Véritable espace des possibles ces lieux rêvés seraient un espace où se
projetterait mon imaginaire, tout comme une personne qui nous tourne le dos pour contempler un
paysage incarne tous les regardeurs et par extension nous même, la méditerranée imaginée
incarnerait tous les lieux où je pourrais trouver refuge.
À travers mon travail, je vous invite dans un monde où la réalité et l'imaginaire se confondent. La
Méditerranée imaginaire est un appel à l'évasion, à la découverte de mondes inconnus et fictifs.
En vous invitant à explorer notre propre imagination, je rappelle que les frontières ne sont que des
constructions mentales et que l'art a le pouvoir de nous emmener au-delà de ces limites qui ne
sont que des illusions
Reclined nude on the beach • 16 artworks
View allMais cette série, peut être appréciée aussi pour son approche féministe. Je propose de libérer ces femmes enfermées dans des chambres en attente d'un homme concupiscent, je les libère des musées et je les mets dehors au sens propre, sans murs ni plafond, je les libère, je leur fait prendre l'air, le soleil.
Il mio cargo • 28 artworks
View allBroken bridges over mediterranean sea • 56 artworks
View allCe projet photographique a une double vocation politique et esthétique.
Politique d'abord afin de sensibiliser le spectateur sur le problème des migrants à travers la méditerranée. Les flux migratoires apaisés tels qu'on a pu les connaître durant les trente glorieuses se sont transformés en impasse qui ont contraint des milliers de personnes à traverser la méditerranée au péril de leur vie, changeant Mare Nostrum en cimetière marin. Alors que le nombre de migrants traversant la méditerranée s'amenuise depuis 2015, le nombre de décès en mer augmente. Pour la seule année 2021, quelque 3.200 personnes ont été enregistrées comme mortes ou disparues en mer en Méditerranée. Il s’agit d’une augmentation de près 40% par rapport à 2020 d'après le HCR. Ces morts sans sépultures qui hantent les vivants font écho aux ponts brisés mis en scène par Gaspard de Gouges. Pont metalliques, ponts de pierre, ponts de bois, toutes ces ruines symbolisent la mort et la rupture de liens qui furent jadis féconds entre les deux rives. Quand un pont est rompu il perd sa fonction, tout comme cette mer qui ne relie plus. La ruine interroge sur la cause de son abandon et fait écho au sentiment de déréliction qu'éprouve le migrant avant de prendre la mer et en mer.
Le projet se veut également esthétique. Il s'agit de faire des images qui choquent, qui interrogent, qui déroutent. Le réel est souvent absurde et sans beauté. L'art lui donne un sens. L'art donne la beauté au réel qui en est privé, le reconstruit au sens propre du terme, par la mise en scène pour l'auréoler si possible de son éternité. Cette quête iconique contre la lâcheté, la facilité, la compromission, l'indifférence est en train de se faire. Les mise en scènes de ces paysages marins se poursuivent avec des matériaux, des constructions, des lumières différentes.
Sold Artworks • 8 artworks
Recognition
The artist's career is promising
The artist has won prizes and awards
The artist has been published in the media, radio or TV press
The artist studied the arts through his academic studies
The artist's works have been noticed by the editorial staff
The artist participates in art shows and fairs
Exercises the profession of artist as a main activity
Biography
Gaspard de Gouges lives and works in the Gard, between Montpellier and Marseille (France). He is a graduate of the National School of Decorative Arts in Paris. In the early 2000s, he began to paint large format figurative canvases, group portraits. Since 2021 he has devoted himself to photography, which has become a game for him, a kind of motionless journey.
"I started photographing scenes when I was 10 years old, with very realistic toys and models that I built with stalks of dry grass, miniature vehicles. For a long time I wanted to photograph islands, to their dreamlike power, I love to travel there and their memory persists. Their existence plunges us into an elsewhere. I imagined them tropical, but it is on mineral and Mediterranean islands that I finally decided to evoke. My approach is to create stagings, artificial but plausible, realistic landscapes. I create imaginary worlds, sometimes containing ruins, at least rocks that sometimes make me think of fortresses. These landscapes surprise me and always give me a lot of pleasure to create. "
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Nationality:
FRANCE
- Date of birth : 1971
- Artistic domains: Works by professional artists,
- Groups: Professional Artist Contemporary French Artists

Ongoing and Upcoming art events
Influences
Education
Artist value certified
Achievements
Collective Expositions
Residencies
Solo Expositions
Activity on ArtMajeur
Latest News
All the latest news from contemporary artist Gaspard De Gouges
Les estivales de Sceaux, festival d'art contemporain
Mairie de Sceaux (92)
Hommage à Arnold Bocklin
Hôtel du Bélvèdere du rayon vert, Cerbère (66)
les photographies en hommage à Arnold Bocklin étaient accrochées sur les murs de l'Hotel
Food waste, présentée à la capitainerie de la Grande Motte
La capitainerie de la Grande Motte, Hérault (34)
Légende de l'image
Méditerranée Imaginaire
Librairie galerie de Natura Rerum
Vues de l'exposition Food waste au jardin médiéval d'Uzès
Le 21 et 22 septembre, lors des journées du patrimoine j'ai rencontré les visiteurs venus découvrir le jardin médiéval gratuitement et également les deux expositions, celles de Jean Louis Crudenaire et la mienne.
Voici quelques vues de l'exposition Food waste visible du 03 septembre au 01 novembre 2024 dans la superbe salle d'exposition dans la partie nord du jardin. Dans le vestibule étaient présentes 4 photos montrées à l'exposition Répliques au festival de photographie de Pierrevert en juillet 2024
.
Gaspard de Gouges expose Food waste à Uzès
Jardin Médiéval d'Uzès, Rue Port Royal, Uzès, France
A l'origine le projet Food waste avait pour vocation de sensibiliser le spectateur au problème du gaspillage alimentaire. Pour évoquer ce véritable gâchis alimentaire représentant rien qu'en France 10 millions de tonnes de produits par an, soit une valeur commerciale estimée à 16 milliards d’euros, Gaspard de Gouges a décidé de jeter cette nourriture à la mer, du moins en apparence. Ces fruits et légumes flottant à la surface de l'eau sont définitivement perdus pour les hommes. Les images intriguent, les légumes semblent surdimensionnés pour symboliser la quantité colossale des pertes, comme une allégorie du gaspillage.
Ces images nous frappent aussi parce qu'inconsciemment elles évoquent la montée des eaux, la dérive, le déluge, la fin du monde.
D'un point de vue formel, ces photographies prises en lumière naturelle sans aucun photomontage, nous séduisent par leur couleur, leur fraîcheur, leur naïveté qui nous ramène au jeu et à l'enfance. Ici la composition est maîtrisée comme dans un tableau où chaque objet est mis en scène pour que le naturel se mêle à l'artificiel, le vrai au faux. Comme le suggère le format, nous ne sommes pas devant un véritable paysage, nous sommes face à un objet hybride qui mélange les genres, le paysage et la nature morte, mais aussi les codes de la peinture et de la photographie.
This slideshow is the one presented in July 2024 at the Pierrevert photographic nights and which won the second public prize. The series is titled Imaginary Mediterranean and brings together photographs staged without photomontage inspired by my travels in the Mediterranean. Like a painter paints from his sketches after a trip, I compose my images from impressions, from memories, in my garden studio. This series was presented at Pierrevert in the main hall of the festival within the Réplique exhibition, as a counterpoint to images generated by AI.
Méditerranée imaginaire à Pierrevert
Méditerranée imaginaire, une des quatre expositions de l'exposition collective Réplique à Pierrevert, organisée par Marie Koch
Parution du livre 7 escales à Ithaque
Livre broché de 66 pages. Dimensions 15.24 x 0.41 x 22.86 cm Date de publication 5 juin 2024 ISBN-13 979-8326884473
Il s'agit de photographies donnant l'illusion de regarder des criques méditerranéennes alors qu'il s'agit d'éléments en miniature, accompagnés de 7 poèmes contemporains quelque peu inspirés d'odyssées antiques.
Artistes à suivre, Haute vallée de l'Aude / 51 expositions ( Au sud de Carcassonne)
Artists to follow, Upper Aude valley / 51 exhibitions (South of Carcassonne)
Place du village, Commune de Cassaignes (11073)
I will be present for 4 days in Cassaignes, at Marie's house, on the ground floor of her house overlooking the square of this tiny village perched on the hill opposite Reine-le-château to show, among other things, my series Broken Bridges.
Several hundred numbered and signed prints are for sale between 50 and 280 euros.
Schedules :
Thursday 05/09/2024: from 10 a.m. to 9 p.m.
Friday 05/10/2024: from 10 a.m. to 6 p.m.
Saturday 05/11/2024: from 10 a.m. to 6 p.m.
Sunday 05/12/2024: from 10 a.m. to 5:30 p.m.
Rotterdam Photo
Rotterdam Photo, Willemsplein 85, 3016 DR Rotterdam, Pays-Bas
Sur la colonne Morris ci dessus on voit qu'une de mes photos a été sélectionnée pour la promotion de l'événement.
Environ 1500 visiteurs en 3 jours, à gauche les photos de Claude Corbier
https://www.rotterdamphoto.eu/
Méditerranée imaginaire 43 de la série Méditerranée imaginaire
Imagine – un mot qui évoque l’imagination, la créativité et les possibilités illimitées. L’édition 2024 de Rotterdam Photo se concentre sur le thème « Imagine » et invite les photographes et les artistes à remettre en question et à transformer la perception de notre monde grâce à leur imagination.
Ce thème soulève les questions suivantes : Comment notre imagination influence-t-elle notre réalité ? Quelles sont les possibilités qui s’offrent à nous lorsque nous nous ouvrons à de nouvelles idées ? Quel est le rôle de la photographie dans notre compréhension du monde qui nous entoure ?
Dans la société complexe d’aujourd’hui, nous avons plus que jamais besoin de l’imagination. Elle peut servir d’outil d’espoir et de positivité. Qu’il s’agisse de créer des solutions innovantes ou de stimuler le dialogue sur des questions culturelles et sociales. Ce sont les expressions créatives qui agissent souvent comme un catalyseur de changement. Dans les moments d’incertitude, d’agitation et de chaos, l’art nous rappelle la résilience de l’esprit humain et la capacité de transformer la situation actuelle.
Alors que nous nous frayons un chemin dans la dynamique complexe du monde d’aujourd’hui, Rotterdam Photo offre une plateforme où l’imagination, l’innovation et la pensée critique se rencontrent. L’édition de cette année offre une occasion unique de plonger dans le monde illimité de l’imagination. Le festival promet d’être une expérience absolument inoubliable pour les passionnés de photographie et tous ceux qui sont à la recherche de nouvelles perspectives.
Le thème « Imagine » met les photographes au défi d’aller au-delà de la réalité et de laisser libre cours à leur imagination, au-delà des frontières et des limites connues. Plusieurs photographes modernes ont déjà adopté ce concept. Ils explorent des angles divers tels que le surréalisme, la photographie de portrait et de paysage, et la romantisation du quotidien.
À propos de Rotterdam Photo
Rotterdam Photo est une foire photographique annuelle aux allures de festival. L’événement célèbre le spectre de la photographie contemporaine dans toute sa diversité.
S’inscrivant dans le cadre de la Semaine artistique de Rotterdam, l’événement attire environ 10 000 visiteurs, parmi lesquels des amateurs d’art, des collectionneurs, des galeristes et des professionnels de la presse artistique internationale venus des quatre coins du monde.
Nous transformerons un site de la Willemsplein, au centre de Rotterdam, en un village de la photographie et une plaque tournante pour les amateurs de photographie, peuplé de plus de 60 conteneurs d’expédition réaffectés en espaces d’exposition.
En plus des expositions, Rotterdam Photo organise des conférences, des ateliers et un programme parallèle avec de la musique et des installations numériques dans toute la ville. Le sentiment de festival est créé grâce aux diverses expositions et activités de loisirs proposées à tous les participants. Des vendeurs ambulants, des cafés et des restaurants situés sur le site du festival proposent de la bonne nourriture et de délicieuses boissons. Le public et les participants peuvent profiter de l’atmosphère de l’événement, en célébrant la photographie avec nous.
Exposition collective de l'association Rue des arts
Galerie Jules Salles, 13 Bd Amiral Courbet, 30000 Nîmes / 10H-18H
Une dizaine d'artistes, dont Claude Corbier et moi même, seront représentés à la galerie Jules salles, où l'on pourra voir de 10h à 18h des sculptures, des peintures, et bien sûr des photos.
A cette occasion j'ai présenté la série Broken Bridges
Text by BTN, Bernard Teulon-Nouailles, art critic, novelist, poet
In the seascapes composed by Gaspard de Gouges, everything is artificial: the rocks, the islands, the ruins, the sea and even, if you think about it (…) the sky which is photographed in a mirror. The rocks are painted on siporex, polystyrene or plaster; the sea plays cards on a blue table covered with cellophane; the clouds seem too dense to appear in their true place; These are familiar fruits and vegetables which take the place of islands or reefs, although strange indeed. The image and the real make two, and even three, given the use of the mirror which, as we know, reflects according to its own codes.
The use of the square format contributes to this effect of derealization. We are in the image before being in a landscape or a portrait. In an intermediate zone. The dream portrait of a particular Mediterranean and the maritime landscape that looms on the horizon. We can even say that it refers to a specifically pictorial process (let us remember Joseph Albers), knowing that Gaspard de Gouges began as a painter, precisely of portraits. Indeed, painting combines material, light and colors. However, the rocks are painted upstream in warm or brown colors, licked by natural light and we can appreciate the grain, the surface nuances and the values. This photograph is plastic. Its pictorial dimension is obvious.
Furthermore, the square is a perfect shape which coincides with the artist's desire to suggest the totality (of the four elements in particular: water from the sea, fire from the sun, air from the clouds, earth from the rocks), balance , undoubtedly even hope – what the poet titled An invitation to travel. It goes hand in hand with the search for an impression of concentration induced by the presence of or lateral blocks, which redouble and informally develop the pure lines of the frame. The sides are ribbed.
The journey becomes imaginary. No need to travel. A garden table and a few accessories are enough for the artist whose only constraint is the blue of the sky. The image it offers is enough for the viewer. It is no longer the body that apprehends and occupies the place but the eyes, but the hand. The hand of the artist who makes the artifacts. The eyes which plunge into these openings suggested by the side rocks. The dimensions are not modest by chance. It’s about taking ownership of the Mediterranean. And this illusion of possession can only be realized in complete humility, by presenting it within sight, within reach. For the body, you have to move there. Thus we find ourselves in a photographic image rather than in front of a real landscape. The photo claims to be above all a photo. In this regard, we could create a curious oxymoron: close distancing. Moreover, this modest format roughly corresponds to that which would contain, on a real scale, the face of the viewer (artist or spectator, buyer, collector). Thus the landscape viewed evokes, by metonymy, the presence of a viewer. It is perceived from our modest scale of perception.
Facing the horizon, we are often overcome by a feeling of infinitude, of curiosity too, while knowing that the more we travel, the less satisfied we will be because the perspective of repetition, perpetual renewal and infinitude clashes with our finitude precisely. This is undoubtedly the reason why certain images of Gaspard de Gouges resort to ruin, on the romantic model of nostalgia for a golden age that the great painters did not hesitate to represent. The rocks, which densify the landscape, bring us back to our condition. We live on land, and sedentary. The door that goes from the imaginary to the real is a narrow door. We will indeed notice that the chiseled crevices of the rocks come into sharp contrast with the Horizon, and the calm sea. Hope collides with reality, like Ulysses once upon a time, obliged to remain, to his great regret, even despair, on his dream islands.
The Mediterranean that Gaspard de Gouges proposes is therefore not authentic. It is subjective. It is messed with childhood memories, cultural references and accomplished journeys. The notion of play is crucial: it refers to the models and the tiny world with which children build their imagination. In fact, it is recreated: it is re-Creation but also recreation in relation to the fury and noise of current events and History. Humans are indeed conspicuous by their almost absence, in appearance at least: series of bridges and presence of boats. Except that it is he who pulls the strings and frees us to graze on the re-created landscape. Re-composed. As if he were granting the world, in scale, from his imaginary cove, a new birth. A re-birth of sorts. After all, life is a journey.
Now, we never know what the destiny will be of either the being, the thing, or everything that comes into the world. From there arises this feeling of mystery which strikes when contemplating his photos and which relate to what the surrealists called Disturbing strangeness. This is because, in a world that is too perfect, danger lurks. Man does not cope well with paradise. Gaspard de Gouges, who works in thematic series, is sensitive to major causes : humanitarian or ecological. It is not for nothing that he models destroyed bridges, that he uses, not without humor, fruits and vegetables to serve as reefs or that he works with remarkable economy of means. His landscapes inspire rest but the artist is not fooled. He knows that at the end of a journey, whatever it may be, we are confronted with the drama, the tragedy, the anxiety of the next day. Its Mediterranean is a sea of dreams but who said that everything is ideal in a Dream?
BTN
Collective exhibition at the Fontaine obscure on the theme of movement
La fontaine Obscure, Espace Photographique Galerie, 24 Av. Henri Poncet, 13090 Aix-en-Provence
I am exhibiting a photographic triptych on the theme of Movement. It is a collective exhibition of members of the La Fontaine Obscure association. In the photo (20x20cm) located in the center of the triptych we can see the summit of a mountain and the waves in the foreground, as if the photo was taken in the water, at water level. This photo is framed by two photos close to each other, mirrored, where we can see blurred islands with surprising shapes and colors.
I will be present at the opening on December 9 at 10:30 a.m.
Schedules :
Monday Closed
Tuesday 2:00 p.m.–6:00 p.m.
Wednesday 2:00 p.m.–6:00 p.m.
Thursday 2:00 p.m.–6:00 p.m.
Friday 2:00 p.m.–6:00 p.m.
Saturday 10:00–12:00
Sunday Closed
Food waste series exhibited at the Gazette café in Montpellier
Gazette café, 6 Rue Levat, 34000 Montpellier
Around ten photographs from the Food waste series, a hybridization between still life and landscape, which evokes rising water levels, food waste and GMOs, is exhibited on the walls of the Gazette café for a month.
Exposition Food waste et Broken bridges à la Garde (var)
La Galerie La Rue, Rdc complexe G.Philipe Rue Charles Sandro 83130 La Garde
Un article écrit par jean-paul gavard-perret, critique d'art
https://www.lelitteraire.com/?p=95724
Les Iles de Gaspard de Gouges
Iles et exils, architectures et exotismes
Gaspard de Gouges vit et travaille dans le Gard. Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, il a commencé par peindre des toiles figuratives de grand format, des portraits de groupe.
Depuis 2021, il se consacre à la photographie. Elle est devenue pour lui un jeu de construction pour des déplacements immobiles. Aux personnages, succèdent des paysages marins construits et scénarisés de diverses structures, histoire de “noyer le poisson” des paysages maritimes classiques.
Ces constructions viennent de loin. A savoir, de l’enfance : “j’ai commencé à photographier des mises en scène quand j’avais 10 ans, avec des jouets et des maquettes très réalistes que je construisais avec des tiges d’herbes sèches, des véhicules miniatures.” dit l’artiste. Désormais, il photographie des îles mystérieuses et désertes initiatrices d’onirisme.
L’artiste nous plonge dans un ailleurs à l’exotisme très particulier, aussi ludique que rigoriste. Il déstabilise la vision par ses états. L’artiste les voulaient tropicaux mais ils sont devenu minéraux et méditerranéens.
Tout est artificiellement ficelé mais pour créer du plausible, du réaliste. Jaillissent des mondes imaginaires faits de ruines et rochers-citadelles. En surgissent des scénarii. Chaque photo devient un film en arrêt sur image, un film d’action où rien ne se passe. Tout reste pierre d’achoppement dans un monde de pure invention. Il existe là un vrai destin à la croisée du vrai et du faux, de l’imaginaire et de l’évidence.
jean-paul gavard-perret
Gaspard de Gouges, représenté par : Galerie Chantal Melanson, Tarascon.
Derniers jours de l'exposition Food waste
Village de Fanjeaux dans l'Aude, maison Gramont
Des paysages au-delà du réel, par Anne Devailly, correspondante au journal Le Monde
La mer, le ciel, quelques rochers… A première vue, des paysages simples et reposants. A y regarder de plus près, certains éléments incitent à une lecture plus complexe. Les photos plasticiennes de Gaspard de Gouges permettent d’imaginer qu’il existe encore des îles insoupçonnées sur terre.
Gaspard de Gouges est un photographe qui avoue volontiers ne pas être un grand technicien. Il a beaucoup voyagé, et comme beaucoup, a fait des photos au cours de ses voyages. Mais il s’est fait une raison : “Finalement la photo de choses existantes ne m’intéresse pas en tant que producteur d’images”.
Voilà donc un photographe confronté à une problématique relativement insolite : que photographier et comment, quand on n’aime pas photographier la réalité, quand on n’est pas passionné par la technique et quand on avoue n’avoir aucune compétence avec un outil comme Photoshop?
Gaspard de Gouges n’a pas changé de métier, mais a trouvé la solution : aborder la photo avec les outils du plasticien.
“Le point de départ est très simple: j’aime voyager, mais pour différentes raisons dont le Covid, il est devenu plus simple de voyager depuis chez soi. J’ai commencé en 2021 la photo telle que je la pratique aujourd’hui. L’Idée au départ était de faire sur une même œuvre un mélange de ce que j’aime : des îles, de la jungle et du patrimoine. Mais sans logiciel, il a fallu que j’invente mes solutions. Ayant un peu plus de temps, j’ai bricolé des petites choses que j’ai installées sur le toit d’une maison, dans les Cévennes. C’est comme cela qu’est née la technique que j’utilise maintenant pour toutes mes photos.”
Bref, on a beau être au XXI ème siècle, on est plus proche de Méliès que de l’intelligence artificielle.
“Je me suis toujours intéressé aux maquettes, aux miniatures, à leur mise en scène, précise encore l’artiste. Ces petits mondes, où l'artiste contrôle tout, englobe tout, font écho à mon intérêt pour la cartographie, une réduction du monde pour voyageurs immobiles”.
Il en ressort plusieurs séries, avec une permanence : des paysages marins construits dans son atelier à partir d’éléments de maquette en siporex, plâtre, ou autre, tous peints avec des lavis très liquides. Autour de ces pseudo-rochers et pseudo-ruines, la mer, faite également de peinture recouverte de plastique, et un ciel qui vient du reflet du ciel réel dans un miroir.
Aucune série n’est définitive, toutes sont en évolution que ce soit celle sur le gaspillage alimentaire, celle sur les migrations méditerranéennes, ou sur le voyage d'Ulysse.
Toutes ont pour caractéristique d’intriguer le regard, sans qu’on sache vraiment pourquoi.
Et de fait, les deux éléments de chacune de ses œuvres participent de ce flou qui fait qu’on a envie d’y regarder de plus près.
Premier élément, le ciel, qui, s’il est réel, apporte son lot de bizarrerie: “Le miroir de mon dispositif rabat le ciel, les nuages, du zénith sur la ligne d’horizon, ce qui fait un drôle d’effet”, explique l’artiste. C’est notamment le cas quand les nuages très chargés, généralement hauts dans le ciel, se retrouvent à l’horizon, comme dans Onion Island. Le résultat laisse un sentiment d’étrangeté.
Et sous le ciel, tout le reste, des îles à la fois proches et lointaines, réelles et utopiques: “A part le ciel, explique l’artiste-artisan, je peins toutes les surfaces représentées, y compris la mer”. Le dispositif permet à l’artiste de faire ce qu’il veut. La plupart du temps, il recherche un “effet de réel” mais de temps à autre, il affirme aussi le côté artificiel comme dans les œuvres où se trouvent au milieu des rochers des oranges, des oignons, un boulon: cette fois-ci, il y a quelque chose qui cloche dans les rapports d’échelle. Mais là encore, difficile d’imaginer que tout est ici artificiel, jusqu’à la mer et aux rochers.
L’œuvre laisse à chacun ses interrogations. Dans un monde où les visages peuvent être le fruit d’une intelligence artificielle, difficile d’imaginer que ces paysages sont le fruit… d’un bricoleur dans son jardin-atelier.
Pour l’instant, Gaspard de Gouges réalise ses paysages avec des éléments qui passent pour des rochers, des îles, des bateaux, sur un espace bleu qui passe pour une mer.
A l’avenir, il n’exclut pas d’intégrer de nouveaux sujets. “Je ne mets pas de personnages, mais je réfléchis à intégrer des silhouettes humaines, toujours dans l’optique qu’elles se fondent dans la scène”, voire du texte, par le biais de petits éléments collés soit dans les maquettes, soit sur le miroir.
Ce qui est sûr en revanche, c’est que comme toujours, tout commencera par des croquis essayant de donner vie à l’idée première, comme il l’a toujours fait, quand il était encore peintre et réalisait des portraits très colorés sur de grands formats.
“Maintenant que je fais de la photo axée sur les objets et leur mise en scène, je trouve évidemment des points communs avec mes portraits de groupe, où la composition était un élément fondamental”.
Derrière chacune de ses œuvres, peinture ou photo, une réflexion rigoureuse sur l’équilibre qui doit sous-tendre chaque réalisation. Une exigence sans doute encore plus forte avec la technique actuelle, qui utilise des moyens atypiques et inédits.
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