Gaspard De Gouges
Synthétiser les souvenirs de mes voyages en méditerranée à travers des paysages marins construits, mis en scène.
Toutes les oeuvres de Gaspard De Gouges
Méditerranée imaginaire • 20 oeuvres
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Difficile de dire comment est venue ma passion pour le bassin méditerranéen. La lecture lorsque
j'étais[...]
Difficile de dire comment est venue ma passion pour le bassin méditerranéen. La lecture lorsque
j'étais étudiant à Barcelone du manifeste Bleu la méditerranée créatrice de Thierry Fabre, mon
immersion dans la mer tous les étés au pied de l'Estérel, la cuisine de ma mère ouverte comme
une fenêtre sur toutes les spécialités de l'arc latin...je ne sais pas. Mais je sais que j'ai vécu dans
tous les pays du bassin méditerranéen excepté l'Algérie, que j'ai travaillé un an à l'ouverture d'un
café culturel méditerranéen à Marseille, que j'ai ramené de mes voyages des milliers de photos
comme autant de traces des rencontres avec ces hommes et ces femmes qui sont de l'autre côté.
Il y a deux ans un accident m'a cloué chez moi et j'ai dû apprendre à voyager de manière immobile.
Pas question de toucher à mes archives, je laisse cela pour ma fin de vie.“ La mer était là-bas
derrière dans le réservoir de ma mémoire” comme écrivait John Fante. Il s'agissait de repousser les
limites de l'imagination. Mon projet serait de me transporter dans une Méditerranée rêvée,
recréée à travers des mises en scène uniques inspirées de mes voyages à travers les pays du
pourtour méditerranéen, le point commun à toutes ces photos comme à tous ces pays serait la
mer, la mer méditerranée comme fil directeur avec comme objectif d'en faire 365 vues, la photo le
permet contrairement à la xylogravure chère à Hokusai.
"Véritable pont entre l'information et l'histoire, le schème mnémonique est le lieu d'une mise en formes" nous dit, Michel poivert dans La photographie contemporaine (2002). La Méditerranée a toujours été une source d'inspiration pour les artistes, mais je vais peut-être plus loin en créant une Méditerranée qui n'existe que dans mon esprit, comme dans une synthèse personnelle de toutes les images mentales collectées. Ce travail de mémoire dialogue entre passé et présent, entre imaginaire et réalité passée. Comment redonner vie au passé, si ce n'est dans la construction, à partir du présent, d'une image de ce
passé. L'histoire commune du bassin méditerranéen ne pourrait-elle pas trouver dans la construction des images une forme de présence ?
La mer symboliserait, l'infini, le calme et la liberté dont j'ai besoin, et les îles rencontrées au
hasard symboliseraient un autre monde possible en dehors du monde, une utopie, où l'on pourrait
s'évader et oublier. Véritable espace des possibles ces lieux rêvés seraient un espace où se
projetterait mon imaginaire, tout comme une personne qui nous tourne le dos pour contempler un
paysage incarne tous les regardeurs et par extension nous même, la méditerranée imaginée
incarnerait tous les lieux où je pourrais trouver refuge.
À travers mon travail, je vous invite dans un monde où la réalité et l'imaginaire se confondent. La
Méditerranée imaginaire est un appel à l'évasion, à la découverte de mondes inconnus et fictifs.
En vous invitant à explorer notre propre imagination, je rappelle que les frontières ne sont que des
constructions mentales et que l'art a le pouvoir de nous emmener au-delà de ces limites qui ne
sont que des illusions
j'étais étudiant à Barcelone du manifeste Bleu la méditerranée créatrice de Thierry Fabre, mon
immersion dans la mer tous les étés au pied de l'Estérel, la cuisine de ma mère ouverte comme
une fenêtre sur toutes les spécialités de l'arc latin...je ne sais pas. Mais je sais que j'ai vécu dans
tous les pays du bassin méditerranéen excepté l'Algérie, que j'ai travaillé un an à l'ouverture d'un
café culturel méditerranéen à Marseille, que j'ai ramené de mes voyages des milliers de photos
comme autant de traces des rencontres avec ces hommes et ces femmes qui sont de l'autre côté.
Il y a deux ans un accident m'a cloué chez moi et j'ai dû apprendre à voyager de manière immobile.
Pas question de toucher à mes archives, je laisse cela pour ma fin de vie.“ La mer était là-bas
derrière dans le réservoir de ma mémoire” comme écrivait John Fante. Il s'agissait de repousser les
limites de l'imagination. Mon projet serait de me transporter dans une Méditerranée rêvée,
recréée à travers des mises en scène uniques inspirées de mes voyages à travers les pays du
pourtour méditerranéen, le point commun à toutes ces photos comme à tous ces pays serait la
mer, la mer méditerranée comme fil directeur avec comme objectif d'en faire 365 vues, la photo le
permet contrairement à la xylogravure chère à Hokusai.
"Véritable pont entre l'information et l'histoire, le schème mnémonique est le lieu d'une mise en formes" nous dit, Michel poivert dans La photographie contemporaine (2002). La Méditerranée a toujours été une source d'inspiration pour les artistes, mais je vais peut-être plus loin en créant une Méditerranée qui n'existe que dans mon esprit, comme dans une synthèse personnelle de toutes les images mentales collectées. Ce travail de mémoire dialogue entre passé et présent, entre imaginaire et réalité passée. Comment redonner vie au passé, si ce n'est dans la construction, à partir du présent, d'une image de ce
passé. L'histoire commune du bassin méditerranéen ne pourrait-elle pas trouver dans la construction des images une forme de présence ?
La mer symboliserait, l'infini, le calme et la liberté dont j'ai besoin, et les îles rencontrées au
hasard symboliseraient un autre monde possible en dehors du monde, une utopie, où l'on pourrait
s'évader et oublier. Véritable espace des possibles ces lieux rêvés seraient un espace où se
projetterait mon imaginaire, tout comme une personne qui nous tourne le dos pour contempler un
paysage incarne tous les regardeurs et par extension nous même, la méditerranée imaginée
incarnerait tous les lieux où je pourrais trouver refuge.
À travers mon travail, je vous invite dans un monde où la réalité et l'imaginaire se confondent. La
Méditerranée imaginaire est un appel à l'évasion, à la découverte de mondes inconnus et fictifs.
En vous invitant à explorer notre propre imagination, je rappelle que les frontières ne sont que des
constructions mentales et que l'art a le pouvoir de nous emmener au-delà de ces limites qui ne
sont que des illusions
Reclined nude on the beach • 16 oeuvres
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Cette série est un hommage aux grands maîtres de la peinture occidentale depuis Titien jusqu'à Botero.[...]
Cette série est un hommage aux grands maîtres de la peinture occidentale depuis Titien jusqu'à Botero. C'est un travail léger qui évoque les vacances, l'été, le bain et qui interroge le regard que porte l'homme sur la femme nue, en tant que modèle, mais aussi en tant que personne, une personne se dorant au soleil sur une plage. On dit que la première approche d'un homme envers une femme est visuelle, c'est à vous de juger et de réfléchir à la fascination qu'implique le corps de la femme dans l'art. Les guerilla-girls ont milité pour une meilleure prise en compte des femmes artistes dans la collection, je leur rendrai hommage prochainement.
Il mio cargo • 28 oeuvres
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Dans cette série, on suit un bateau de marchandise à la trace à travers son périple en méditerranée.[...]
Dans cette série, on suit un bateau de marchandise à la trace à travers son périple en méditerranée. Toujours à la même distance, le navire qui suit ce monstre d'acier d'antan se fait oublier, pour mettre en avant un paysage marin mystérieux. Il se dégage de ces photos une irréelle sérénité qui transportera le spectateur.
Broken bridges over mediterranean sea • 56 oeuvres
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Le projet Broken bridges over mediterranean sea est en cours et n'est encore qu'au commencement. Les[...]
Le projet Broken bridges over mediterranean sea est en cours et n'est encore qu'au commencement. Les photos mystérieuses présentées ici sont prises en utilisant ce que la mer rejette sur la plage : textile, bois, ferraille, plastique.
Ce projet photographique a une double vocation politique et esthétique.
Politique d'abord afin de sensibiliser le spectateur sur le problème des migrants à travers la méditerranée. Les flux migratoires apaisés tels qu'on a pu les connaître durant les trente glorieuses se sont transformés en impasse qui ont contraint des milliers de personnes à traverser la méditerranée au péril de leur vie, changeant Mare Nostrum en cimetière marin. Alors que le nombre de migrants traversant la méditerranée s'amenuise depuis 2015, le nombre de décès en mer augmente. Pour la seule année 2021, quelque 3.200 personnes ont été enregistrées comme mortes ou disparues en mer en Méditerranée. Il s’agit d’une augmentation de près 40% par rapport à 2020 d'après le HCR. Ces morts sans sépultures qui hantent les vivants font écho aux ponts brisés mis en scène par Gaspard de Gouges. Pont metalliques, ponts de pierre, ponts de bois, toutes ces ruines symbolisent la mort et la rupture de liens qui furent jadis féconds entre les deux rives. Quand un pont est rompu il perd sa fonction, tout comme cette mer qui ne relie plus. La ruine interroge sur la cause de son abandon et fait écho au sentiment de déréliction qu'éprouve le migrant avant de prendre la mer et en mer.
Le projet se veut également esthétique. Il s'agit de faire des images qui choquent, qui interrogent, qui déroutent. Le réel est souvent absurde et sans beauté. L'art lui donne un sens. L'art donne la beauté au réel qui en est privé, le reconstruit au sens propre du terme, par la mise en scène pour l'auréoler si possible de son éternité. Cette quête iconique contre la lâcheté, la facilité, la compromission, l'indifférence est en train de se faire. Les mise en scènes de ces paysages marins se poursuivent avec des matériaux, des constructions, des lumières différentes.
Ce projet photographique a une double vocation politique et esthétique.
Politique d'abord afin de sensibiliser le spectateur sur le problème des migrants à travers la méditerranée. Les flux migratoires apaisés tels qu'on a pu les connaître durant les trente glorieuses se sont transformés en impasse qui ont contraint des milliers de personnes à traverser la méditerranée au péril de leur vie, changeant Mare Nostrum en cimetière marin. Alors que le nombre de migrants traversant la méditerranée s'amenuise depuis 2015, le nombre de décès en mer augmente. Pour la seule année 2021, quelque 3.200 personnes ont été enregistrées comme mortes ou disparues en mer en Méditerranée. Il s’agit d’une augmentation de près 40% par rapport à 2020 d'après le HCR. Ces morts sans sépultures qui hantent les vivants font écho aux ponts brisés mis en scène par Gaspard de Gouges. Pont metalliques, ponts de pierre, ponts de bois, toutes ces ruines symbolisent la mort et la rupture de liens qui furent jadis féconds entre les deux rives. Quand un pont est rompu il perd sa fonction, tout comme cette mer qui ne relie plus. La ruine interroge sur la cause de son abandon et fait écho au sentiment de déréliction qu'éprouve le migrant avant de prendre la mer et en mer.
Le projet se veut également esthétique. Il s'agit de faire des images qui choquent, qui interrogent, qui déroutent. Le réel est souvent absurde et sans beauté. L'art lui donne un sens. L'art donne la beauté au réel qui en est privé, le reconstruit au sens propre du terme, par la mise en scène pour l'auréoler si possible de son éternité. Cette quête iconique contre la lâcheté, la facilité, la compromission, l'indifférence est en train de se faire. Les mise en scènes de ces paysages marins se poursuivent avec des matériaux, des constructions, des lumières différentes.
Forteresses du levant • 6 oeuvres
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Une variante de la série concernant Le rivage des Syrtes, mais en couleur désaturée.
Voyage en méditerranée • 14 oeuvres
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Une série de photos faisant face à des poèmes inspirés par mare nostrum.
Food waste • 41 oeuvres
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Le projet Foodwaste a pour vocation de sensibiliser le spectateur au problème du gaspillage alimentaire.[...]
Le projet Foodwaste a pour vocation de sensibiliser le spectateur au problème du gaspillage alimentaire. Selon le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, rien qu'en France, les pertes et gaspillages alimentaires représentent 10 millions de tonnes de produits par an, soit une valeur commerciale estimée à 16 milliards d’euros. Ce gaspillage représente un prélèvement inutile et la destruction de ressources naturelles, telles que les terres cultivables et l’eau, et des émissions de gaz à effet de serre qui pourraient être évitées.
Pour évoquer ce véritable gâchis, j'ai décidé de jeter littéralement cette nourriture à la mer. Ces légumes flottant à la surface de l'eau sont définitivement perdus pour les hommes. Les images intriguent, les légumes semblent surdimensionnés et tombés du ciel, à moins qu'ils soient arrachés au rivage par les courants marins. Ces légumes à la taille monstrueuse évoquant la manipulation génétique, symbolisent la quantité colossale des pertes, comme une allégorie du gaspillage.
Ces images nous frappent aussi parce qu'inconsciemment elles évoquent la montée des eaux, la dérive, le déluge, la fin du monde.
D'un point de vue formel, ces photographies prises en lumière naturelle sans aucun photomontage, nous séduisent par leur couleur, leur fraîcheur, leur naïveté qui nous ramène au jeu et à l'enfance. Ici la composition est maîtrisée comme dans un tableau où chaque objet est mis en scène pour que le naturel se mêle à l'artificiel, le vrai au faux. Comme le suggère le format, nous ne sommes pas devant un véritable paysage, ni devant une véritable nature morte, nous sommes face à un objet hybride qui mélange les genres, les codes de la peinture et de la photographie.
Encadrant ces nourritures terrestres, émergent des îles déconnectées du monde, à la fois réelles et fictionnelles où vient se nicher une invitation à la rêverie et à l’introspection. Des jeux d’échelle sont créés pour mieux reconstituer des paysages illusionnistes, des hétérotopies, comme les appelle Michel Foucault, afin de désigner des espaces concrets qui hébergent l’imaginaire et prennent des formes insulaires. Le concept même de l’île renvoie à la quête d’un monde idéal, préservé, d’un ailleurs en perpétuelle invention, réceptacle de fantasmes et d’évasion, en opposition au réel ambiant anxiogène.
Ainsi ces images sont paradoxales, elles mêlent prise de conscience des désespérants enjeux actuels et fuite pour profiter de la beauté d'un monde voué à disparaître.
Pour évoquer ce véritable gâchis, j'ai décidé de jeter littéralement cette nourriture à la mer. Ces légumes flottant à la surface de l'eau sont définitivement perdus pour les hommes. Les images intriguent, les légumes semblent surdimensionnés et tombés du ciel, à moins qu'ils soient arrachés au rivage par les courants marins. Ces légumes à la taille monstrueuse évoquant la manipulation génétique, symbolisent la quantité colossale des pertes, comme une allégorie du gaspillage.
Ces images nous frappent aussi parce qu'inconsciemment elles évoquent la montée des eaux, la dérive, le déluge, la fin du monde.
D'un point de vue formel, ces photographies prises en lumière naturelle sans aucun photomontage, nous séduisent par leur couleur, leur fraîcheur, leur naïveté qui nous ramène au jeu et à l'enfance. Ici la composition est maîtrisée comme dans un tableau où chaque objet est mis en scène pour que le naturel se mêle à l'artificiel, le vrai au faux. Comme le suggère le format, nous ne sommes pas devant un véritable paysage, ni devant une véritable nature morte, nous sommes face à un objet hybride qui mélange les genres, les codes de la peinture et de la photographie.
Encadrant ces nourritures terrestres, émergent des îles déconnectées du monde, à la fois réelles et fictionnelles où vient se nicher une invitation à la rêverie et à l’introspection. Des jeux d’échelle sont créés pour mieux reconstituer des paysages illusionnistes, des hétérotopies, comme les appelle Michel Foucault, afin de désigner des espaces concrets qui hébergent l’imaginaire et prennent des formes insulaires. Le concept même de l’île renvoie à la quête d’un monde idéal, préservé, d’un ailleurs en perpétuelle invention, réceptacle de fantasmes et d’évasion, en opposition au réel ambiant anxiogène.
Ainsi ces images sont paradoxales, elles mêlent prise de conscience des désespérants enjeux actuels et fuite pour profiter de la beauté d'un monde voué à disparaître.
A la recherche d'Ithaque • 16 oeuvres
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Le Projet A la recherche d'Ithaque interroge le rôle mémoriel dans les enjeux économiques actuels liés[...]
Le Projet A la recherche d'Ithaque interroge le rôle mémoriel dans les enjeux économiques actuels liés au tourisme et également le merchandising lié au paysage à travers des artefacts souvenirs, forcément Kitsch.
Dans l'Ilyade voici comment une immortelle décrit à Ulysse le paysage d'Ithaque sur lequel celui-ci pose le pied sans même le savoir :
« C’est sans doute un sol âpre, aux coursiers peu propice ;
Pourtant, quoique réduit, il n’est pas malheureux.
Le blé dore ses champs, la vigne les tapisse,
Car la pluie et l’aiguail y tombent fréquemment.
Des chèvres et des bœufs ses herbes font la joie ;
Il a mille forêts, des sources constamment.
Aussi le nom d’Ithaque alla-t-il jusqu’à Troie
Qu’on dit si loin de Grèce, ô noble voyageur. »
La toponymie changeante au gré des invasions a rebattu les cartes. Prenons l'exemple de l'île d'Ithaque. Cette île a presque autant de noms que d’auteurs qui l’ont décrite. Elle est appellée Haca par Strabon & par Pline, Nericia par Porcacchi, Val di Compagno par Niger. Les Grecs d’à-présent la nomment Thiachi, les Turcs Phiachi, & nos voyageurs écrivent les uns Théachi, d’autres Thiachi, & d’autres Théaco. Cette île jouxte Céphalonie, dont elle est séparée de 35 km. De tous ses ports, le meilleur est celui de Vathi. Le maire de cette ville, Dyonisis Satnitsas, dénonce ce qu'il qualifie de manœuvres de récupération de la part des îles voisines pour attirer les mannes touristiques. En effet, depuis des siècles les spécialistes se déchirent pour localiser la véritable Ithaque d'Ulysse dont le palais devait être en bois pour n'avoir laissé aucune trace.
Serait-ce sur l'île d'Ithaque, ou bien sur l'île de Céphalonie, et plus précisément sur la péninsule de Paliki, autrefois une île séparée du reste de Céphalonie par un canal maritime ? Il y a un siècle, M. Dœrpfeld, directeur de l'Institut allemand d'Athènes, concluait que la seule des îles Ioniennes qui répondait aux descriptions d’Homère était la grande île de Leucade. Plusieurs vers de l’Odyssée paraissent incompréhensibles si l’île d’Ulysse n’était pas toute proche du continent et réunie à lui par un gué praticable. Ainsi, Télémaque demande à Mentor s’il est venu à pied ou sur un bateau. Une partie des troupeaux d’Ulysse paît sur la rive de l’île et l’autre sur un promontoire du continent.
Prenant comme point de départ cette controverse, Gaspard de Gouges, invente une fiction mettant en scène différents supposés spécialistes et maires de cités ioniennes. Il les photographie dans leur univers livrant leur discours justifiant la localisation du palais d'Ulysse au gré des pressions économiques. En contrepoint le photographe met en scène des paysages marins peuplés de vaisseaux, yachts, cargos fantômes rappelant le périple d'Ulysse. Ce sont une partie de ces photographies de paysages qui sont exposées dans cette galerie. Ces paysages construits mis en scène, vont être reproduits sur des objets souvenirs ou promotionnels, comme des sets de table, des mugs, des affiches.
Le projet comportera donc une série de textes et de portraits en noir et blanc de personnages fictifs défendant leur point de vue, une série de paysages marins inspirés par l'Odyssée au format carré, et une série de photos d'objets comportant des paysages construits mis en scène dans des stations balnéaires évoquant la Grêce. La mémoire est souvent une construction, on s'en sert parfois de marchepied pour construire le présent.
Dans l'Ilyade voici comment une immortelle décrit à Ulysse le paysage d'Ithaque sur lequel celui-ci pose le pied sans même le savoir :
« C’est sans doute un sol âpre, aux coursiers peu propice ;
Pourtant, quoique réduit, il n’est pas malheureux.
Le blé dore ses champs, la vigne les tapisse,
Car la pluie et l’aiguail y tombent fréquemment.
Des chèvres et des bœufs ses herbes font la joie ;
Il a mille forêts, des sources constamment.
Aussi le nom d’Ithaque alla-t-il jusqu’à Troie
Qu’on dit si loin de Grèce, ô noble voyageur. »
La toponymie changeante au gré des invasions a rebattu les cartes. Prenons l'exemple de l'île d'Ithaque. Cette île a presque autant de noms que d’auteurs qui l’ont décrite. Elle est appellée Haca par Strabon & par Pline, Nericia par Porcacchi, Val di Compagno par Niger. Les Grecs d’à-présent la nomment Thiachi, les Turcs Phiachi, & nos voyageurs écrivent les uns Théachi, d’autres Thiachi, & d’autres Théaco. Cette île jouxte Céphalonie, dont elle est séparée de 35 km. De tous ses ports, le meilleur est celui de Vathi. Le maire de cette ville, Dyonisis Satnitsas, dénonce ce qu'il qualifie de manœuvres de récupération de la part des îles voisines pour attirer les mannes touristiques. En effet, depuis des siècles les spécialistes se déchirent pour localiser la véritable Ithaque d'Ulysse dont le palais devait être en bois pour n'avoir laissé aucune trace.
Serait-ce sur l'île d'Ithaque, ou bien sur l'île de Céphalonie, et plus précisément sur la péninsule de Paliki, autrefois une île séparée du reste de Céphalonie par un canal maritime ? Il y a un siècle, M. Dœrpfeld, directeur de l'Institut allemand d'Athènes, concluait que la seule des îles Ioniennes qui répondait aux descriptions d’Homère était la grande île de Leucade. Plusieurs vers de l’Odyssée paraissent incompréhensibles si l’île d’Ulysse n’était pas toute proche du continent et réunie à lui par un gué praticable. Ainsi, Télémaque demande à Mentor s’il est venu à pied ou sur un bateau. Une partie des troupeaux d’Ulysse paît sur la rive de l’île et l’autre sur un promontoire du continent.
Prenant comme point de départ cette controverse, Gaspard de Gouges, invente une fiction mettant en scène différents supposés spécialistes et maires de cités ioniennes. Il les photographie dans leur univers livrant leur discours justifiant la localisation du palais d'Ulysse au gré des pressions économiques. En contrepoint le photographe met en scène des paysages marins peuplés de vaisseaux, yachts, cargos fantômes rappelant le périple d'Ulysse. Ce sont une partie de ces photographies de paysages qui sont exposées dans cette galerie. Ces paysages construits mis en scène, vont être reproduits sur des objets souvenirs ou promotionnels, comme des sets de table, des mugs, des affiches.
Le projet comportera donc une série de textes et de portraits en noir et blanc de personnages fictifs défendant leur point de vue, une série de paysages marins inspirés par l'Odyssée au format carré, et une série de photos d'objets comportant des paysages construits mis en scène dans des stations balnéaires évoquant la Grêce. La mémoire est souvent une construction, on s'en sert parfois de marchepied pour construire le présent.
Rivages des Syrtes, un paysage-histoire • 24 oeuvres
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C’est en compulsant les archives ducales d’Orsenna dans les années 1980 que je suis tombé sur un riche[...]
C’est en compulsant les archives ducales d’Orsenna dans les années 1980 que je suis tombé sur un riche fond photographique présenté pour vous pour la première fois. Ce fond documente les avant-postes militaires du Farghestan dans la mer des Syrtes de 1939 à 1955.
Les photographies prises par le capitaine Sandro Zvevo chargé de patrouiller au large de Maremma n’ont pas un caractère officiel. Ces clichés ont peut-être inspiré l’auteur géographe Julien Gracq pour son chef d’oeuvre Le rivage des Syrtes paru en 1951.
En effet Gracq connaissait le frère de Zvevo, à moins que ce ne soit l’inverse : Zvevo impressionné par le roman de Gracq a peut-être durant cette période voulu enquêter sur les fortifications de l’ancien Farghestan. Ainsi on peut voir dans cette série de photographies en noir et blanc, les forteresses des îles qui s’éparpillent au nord des ports de Trangées, Gerrha, Myrphée et des anciens ports d’Urgasonte, d’Amicto et Salmanoé. Dans ce golfe des syrthes parsemé de myriades d’îles, le vent est quasiment inexistant à certaines périodes de l’année d’où des images extraordinaires d’une méditerranée baudelairienne. Zvevo n’a pas manqué de prendre des clichés de nuit au large de Dyrceta ce qui évoque la fatale équipée d’Aldo en route pour Rhages dans le roman de Gracq. La série de photos nous livre un paysage-histoire comme l’appelait J.Gracq qui serait la plus fidèle illustration de son roman que l’auteur lui même qualifiait de rêve éveillé.
Remerciements : Monsieur Agostini directeur des archives ducales d’Orsenna, le capitaine Conchioto directeur des archives maritimes de Maremma, Gioaccomo Perli ex-secrétaire du conseil des Présides, La municipalité de Maremma, pour cette fiction autour du paysage méditerranéen.
Les photographies prises par le capitaine Sandro Zvevo chargé de patrouiller au large de Maremma n’ont pas un caractère officiel. Ces clichés ont peut-être inspiré l’auteur géographe Julien Gracq pour son chef d’oeuvre Le rivage des Syrtes paru en 1951.
En effet Gracq connaissait le frère de Zvevo, à moins que ce ne soit l’inverse : Zvevo impressionné par le roman de Gracq a peut-être durant cette période voulu enquêter sur les fortifications de l’ancien Farghestan. Ainsi on peut voir dans cette série de photographies en noir et blanc, les forteresses des îles qui s’éparpillent au nord des ports de Trangées, Gerrha, Myrphée et des anciens ports d’Urgasonte, d’Amicto et Salmanoé. Dans ce golfe des syrthes parsemé de myriades d’îles, le vent est quasiment inexistant à certaines périodes de l’année d’où des images extraordinaires d’une méditerranée baudelairienne. Zvevo n’a pas manqué de prendre des clichés de nuit au large de Dyrceta ce qui évoque la fatale équipée d’Aldo en route pour Rhages dans le roman de Gracq. La série de photos nous livre un paysage-histoire comme l’appelait J.Gracq qui serait la plus fidèle illustration de son roman que l’auteur lui même qualifiait de rêve éveillé.
Remerciements : Monsieur Agostini directeur des archives ducales d’Orsenna, le capitaine Conchioto directeur des archives maritimes de Maremma, Gioaccomo Perli ex-secrétaire du conseil des Présides, La municipalité de Maremma, pour cette fiction autour du paysage méditerranéen.
Surréalisme marin • 17 oeuvres
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Cette série rassemble des images insolites faites avec des objets. Ces mises en scène sont donc à la[...]
Cette série rassemble des images insolites faites avec des objets. Ces mises en scène sont donc à la fois des paysages et à la fois des natures mortes, où le paysage servirait d'écrin, de décor. Des photographies hybrides donc qui jouent sur le changement d'échelle, métamorphosant un crâne en îlot, un bouchon de barrique en phare ou balise, un mortier en tertre. Les possibilités sont infinies, l'originalité réside dans le lieu, en effet la mer ne reçoit pas souvent ce genre de mirage. On remarquera que les objets ont été choisis avec soin, on a évité l'objet trivial pour augmenter la charge symbolique et mystérieuse de l'image, pour ménager un temps l'illusion, retarder la prise de conscience du subterfuge.
Oeuvres Vendues • 8 oeuvres
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