Les Mégots Photography by Delechat

Sinon pour le bon d’Avignon, mon expo, ça roule, c’est cool, de bons échos, j’ai hâte d’y retourner, belle ville vue du point de vue de la visite artistique…

Les ruelles y sont fraiches ; à l’abri du soleil, elles sommeillent les chuchotements des acteurs des passantes du vivant, tous s’y croisent et ça claque l’éclat des pavés sous les pieds. Il fait chaud, c’est l’été. Temps d’un festival.

Tiens ! Une comédienne sur un dragon bloque le passage. L’animal trouve naturellement son pas. Ils s’envolent rejoindre l’endroit, les gens rouge d’orange et de flammes s’écartent en crépitements. L’équipage arrive devant une scénette, celle d’une représentation sans grande prétention, un truc sorti des mains. Sur le planché, il y reste une seule piécette. Au centre, un mime, du bout des bras, dessine déjà des signes, son costume est fait de pièces de tissus décousues, morceaux associés de bout de papiers coloriés d’idées. L’arlequin feint souvent le malin, il invite le bien à rire du grossier mais, au fond… Il sait.

Poursuivons plus loin, les terrasses dégorgent des devantures, les clients sont a table, ils apprécient le miel et la confiture servis sur un bain frais d’ivresse. Faut dire, pour causer, là, on ne mange pas pour presque rien… Il faut déjà savoir se les bouger puis tout avaler pour être convié. C’est un festin de bruits : à la salade des sons, les cris, les rires, les tons dégringolent des venelles, envahissent les places, emportent la finalité d’un pont loin des oreilles. Ici bourrique, rien ne tient, tout se passe. Le vite, le lent, les rives, le courant, les aimants la vie, le mouvement, même les jardins du palais, tous dansent, c’est le ballet permanent de ce qui fait le vivant.

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