Architecture végétalo-minérale II (2022) Drawing by Claude Duvauchelle

Cette architecture imaginaire est au départ réalisée et composée à partir de deux dessins différents. L'un représentant une architecture, le second une structure végétale.
J'ai utilisé ma méthode du cut-up, en superposant et assemblant à l'aide de scotch noir, sur un papier épais les deux dessins, afin de n'en obtenir plus qu'un. En faisant coïncider des lignes et perspectives, cela génére une vision neuve, surprenante et malgré tout, cohérente d'une improbable architecture.
Par cette technique de travail (l'assemblage de deux ou plusieurs fragments de dessins, que j'appelle Cut-up, en référence au cut-up littéraire utilisé par Williams Burroughs), je cherche à générer une surprise, d'abord pour moi et ensuite je l'espère pour le spectateur. Elle me permet également d'être, en plus du concepteur de l'œuvre, le spectateur de mon propre travail.
De plus, en assemblant un dessin assez abouti et un second à peine ébauché, le jeu des nuances d'élaboration et de caractère, me permet d'obtenir un équilibre graphique et de composition assez satisfaisant.
J'aime laisser dans ces compositions une grande place au "non dit" ou "non finito", permettant à l'imaginaire du spectateur de recréer les parties manquantes ainsi que celles hors cadre. Lui offrant ainsi la possibilité de se projeter dans l'œuvre et de se l'approprier.

This imaginary architecture is initially created and composed from two different drawings. One representing an architecture, the second a plant structure. I used my cut-up method, superimposing and assembling with black tape, on a thick paper the two drawings, in order to obtain only one. By making lines and perspectives coincide, this generates a new, surprising and despite everything, coherent vision of an improbable architecture. By this work technique (the assembly of two or more fragments of drawings, which I call Cut-up, in reference to the literary cut-up used by Williams Burroughs), I seek to generate a surprise, first for me and then hopefully for the viewer. It also allows me to be, in addition to the designer of the work, the spectator of my own work. Moreover, by assembling a fairly accomplished drawing and a second one barely sketched out, the interplay of nuances of elaboration and character, allows me to obtain a fairly satisfactory graphic and compositional balance. I like to leave a lot of room in these compositions for the "unsaid" or "non finito", allowing the viewer's imagination to recreate the missing parts as well as those out of frame. Thus offering him the possibility of projecting himself into the work and of appropriating it

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