Virgilio Jatosti
"Réagir en peintre s'impose comme une nécessité élémentaire pour moi qui suis né à Rome, ai vécu dans le centre historique de cette ville, douché par sa plasticité baroque et fasciné par le classicisme à dimension humaine des ses monuments. Avec ce "bagage", je peins.
Je peins mon angoisse, ou plus exactement le précaire, l'instable le déracinement que je trouve autour de moi. Je ne puis peindre "l'abstrait".
C'est la réalité changeante et fantastique qui me fascine. Ainsi, les personnages aux attitudes bizarres, aux regards sournois; l'éternelle plasticité calcinée des paysages de l'Italie, les espaces venteux des campagnes françaises, ces arbres monstrueux d'avoir subi les assauts du temps... et ces objets délaissés comme des amants vieillis, abandonnés à leur destin, dans l'éternelle transformation biologique.
Chacun doit accomplir son propre cycle pour se mêler au vent, puis se déposer et se recomposer ailleurs, dans le tourbillon d'une dialectique inexorable..."
Virgilio