Marie Claire Van Raes

Dessinatrice industrielle née en 1956 dans l'Eure, originaire de Belgique, de Normandie et du Cantal . Je vis actuellement à Salers ( Cantal ).
Autodidacte, passionnée par le dessin, je débute la peinture à l'huile en 1981, l'acrylique en 2000 et la sculpture en 2002 sur béton cellulaire puis sur stéatite.
Dans un univers de réflexion et de méditation, je couche sur la feuille blanche toutes les idées, les émotions qui m'interpellent sur l'humain, la vie, la nature ou sur la matière, la courbe épurée, l'espace...
Puis je retravaille longuement entre conscient et inconscient, à la recherche de la perfection qui n'existe pas.
Lorsque mon exploration est suffisamment réfléchie, emmagasinée et assumée, je passe à l'exécution du travail. Cette dernière période me paraît moins stimulante, moins excitante, car il faut achever cette recherche qui reste un mystère ...!
En sculpture, je me laisse plus facilement dominer par la matière tandis
qu'en peinture, je réalise dans la rigueur, la précision et l'obsession.

Les sujets les plus abordés sont : la femme, la maternité, la vie fœtale
la transmission féminine, la situation de la femme sur terre, la réflexion sur les comportements humains et ma sensibilité pour la nature .

Une phrase que j'aime particulièrement de Gao Xingjan
« La peinture vient de l'endroit où les mots ne peuvent plus s'exprimer »

site :

J’ai une telle admiration pour la nature où tout est sculpture, art plastique, que je m’interroge sur la nécessité de mon travail autour du monde minéral et de l’espace.

A l’origine, l’humain, la faune, la flore sont composés de cellules semblables. Certains sont dépourvus de conscience mais, tellement plus raisonnables.

Alors pourquoi posséder un cerveau en développement constant depuis des milliers d’années, si l’homme ne peut toujours pas prendre conscience du risque de son autodestruction.

Interrogations sur le 21è siècle: l’absurdité du comportement humain par rapport aux mondes ( monde humain, animal, minéral et végétal ), le respect de ses congénères, en somme, le respect de la vie sur Terre.
Malgré toutes ces évolutions techniques et scientifiques, l’humain reste sourd, aveugle, insensible,
facile à convaincre et à embrigader jusqu’à son propre anéantissement.



Mes obsessions concernent en particulier :

_ 1er La courbe féminine épurée ( d’où l’on peut tout imaginer) , la maternité, la vie fœtale,
la transmission féminine, la condition des femmes dans ce monde...
La femme donnant naissance à une fille, de génération en génération comme les poupées russes, idem aux anneaux d’une chaîne, reliées de ventre en ventre.
_2ème Au départ lors de la formation de l’être, le sexe n’est pas déterminé :
Tous les embryons humains sont égaux.
Malgré cela, dès la naissance d’un enfant, c’est la société qui détermine la vie et la place qu’il occupera qu’il
soit mâle ou femelle.
_3ème Réflexion sur la situation de la Femme sur Terre, qui met au monde « le Monde » depuis des milliers d’années sans jamais avoir eu la place primordiale, la reconnaissance, le respect qu’elle aurait dû avoir dans toutes les civilisations. Le plus absurde étant que la femme donne naissance à ces hommes qui ne la respectent pas , quels que soient les époques, les religions, les types de sociétés.
Alors , pourquoi les viols , tortures, mutilations sexuelles dans les coutumes, guerres, génocides… ?.



Comme si l’homme pour exister, pour affirmer sa place, avait eût besoin de se créer des lois pour maîtriser et assujettir le sexe dit « faible ». Faut-il y voir une peur inconsciente de l’autre ?

Ainsi l’homme aurait-il intérêt à nier son existence fœtale à l’intérieur du ventre de sa mère, à exorciser ainsi le lien maternel et la soumission à la femme, afin de reprendre la maîtrise du soi, du mâle dominant, reproducteur, ensemençant un nouveau ventre.

L’instinct animal est toujours présent ; et la supériorité du mâle sur la femelle met en péril l’idéal de « l’égalité des sexes » . L’homme en détruisant la femme, le ventre, risque-t-il de s’exterminer lui même ?

ESPERANCE : « la femme est l’avenir de l’homme » louis Aragon.


Pourquoi l’Homme ressent-il ce besoin d’asservir l’Autre ?
Les boucs émissaires seraient-ils nécessaires à notre survie ?

Born in Normandy and native of Belgium. 1 always drew; begin the oil paint in 1981 then the acrylic.
ln 2000 1 begin the sculpture on cellular concrete and soapstone.
I paint and sculpture in a universe where reigns the refJection the meditation, to look for anything but that???
Two sentences which l like particularly: " We can
« have made the tour around the Earth, without ever having made a single step towards itself bv« Confucius
" The paint comes From the place where the words cannot express themselves any more" Gao Xingjan.
1 sleep on the white sheet, ail the ideas, the questioning, the feelings which cali me. (The human being, the life, the nature, the material, the purified curves, spaces ... ).
Theo 1 work again for a long time in the doûte and the uncertainty between the conscious and the uncanscious, în search of the perfection which does nat exist..

When my exploration is enough reflected stored and assumed, 1 pass în the execution of the work. This last period adorned me Ît less stimulating; less exitante because it is necessary ta finish this search which remains a mystery!
ln sculpture l am more easily allowed dominate by the material whereas ' in paint, i realize in the rigour, the precision and the obsession.