« Monde » (2022) Kolaj Pulsus Atom tarafından

"Monde" est le nom de cette œuvre

Le mot est traduit ici en écriture bété à l'aide du bois bété (forme en bois au centre de l'œuvre)

•1M/1M
•Collage, peinture
•Bois bété -peinture-vernis à bois
•Support bois - livrée sans encadrement

L’écriture bété fut inventée par l’écrivain ivoirien Frédéric Bruly Bouabré né vers 1923 à Zéprégühé, petit village bété de la Côte d'Ivoire. L'origine de son œuvre est liée à un événement précis de son existence : « Depuis le 11 mars 1948, depuis que le ciel s'ouvrit à mes yeux et que les sept soleils colorés décrivirent un cercle de beauté autour de leur Mère-Soleil, je suis désormais Cheikh Nadro » (Nadro : en bété, « je n'oublie pas » ou « je ne dois pas oublier »).

Dans l'introduction de son livre L'Alphabet Bété, Bruly Bouabré écrit : « L'alphabet est l'incontestable pilier du langage humain. Il est le creuset où vit la mémoire de l'homme. Il est un remède contre l'oubli, redoutable facteur de l'ignorance.

Les Bétés constituent un peuple vivant dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire, notamment dans les régions de Gagnoa, Soubré, Issia, Saïoua et de Daloa et de Guibéroua, dans ce qu’on appelle la « boucle du cacao ». Ils représentent environ 18 % de la population du pays, ce qui en fait la deuxième ethnie du pays.
Appartenant au groupe culturel des Krous comprenant les Wés et les Didas, les raisons de la migration des Bétés demeurent inconnues, cependant plusieurs thèses s’affrontent, certains les font venir du Libéria et d’autres du Ghana ou encore de l'Ethiopie bien avant la migration des Agnis et des Baoulés à partir XVIII° siècle, d’autres Bétés migrèrent dans la région de Divo pour se fondre dans une population autochtone et former une autre ethnie, les Didas, ainsi que d’autres Bétés se dirigèrent plus au sud, près des Lagunes, pour être à l’origine de plusieurs communautés, notamment celle des Adioukrous, des Aïzis (les Aïzis étant une communauté formée à partir de la tribu Gbadi de Gagnoa).
Aux Bétés se rattachent les Kouya, les Niédéboua, et les Niaboua. La langue est différente que l’on soit a Gagnoa ou a Daloa, de plus les Bétés de Gagnoa ont une organisation sociale marquée par les Akans voisins et ne connaissent pas de masque tandis que ceux de Daloa en contact avec les Wés ont une institution du masque. Ils sont, avec les Senoufo, l’un des peuples les plus anciens du territoire dénommé « la Côte-d’Ivoire » dès 1893.

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