Before the storm (2023) Tablo Natalja Surikova tarafından

Tant de lumières
Tant de sons
Tant d’émotions
Tant de vibrations
Comment les décrire
Comment les transcrire
Faire de la musiqu’avec la couleur
Se jeter à l’eau dans un monde ailleurs


Faire de la matière une note majeure
La diminuer avec une autre, mineure.
Le pinceau c’est bien
Le couteau c’est mieux
Surtout lorsque l’on a faim
Et que le corps lui, se plaint


Revenir en arrièr’ à l’état animal
Être sur le qui vive

Tous sens tendus
Sentir le vent caresser sa peau
Le bruissement des feuilles résonner à nos oreilles
Le ressac des vagues battre le rythme de nos cœurs
L’odeur de la mer,
Enivrant élixir,
Montant à la tête.
Telle une tempête inexorable.

Comment, comment ???
Après tant de siècles d’apprentissage
D’apprentissage des règles
Du : ça c’est bien, ça, ça l’ai moins, voire pas.

Comment, comment après tant de temps, désapprendre ?
Laisser parler son âme ?
La laisser libre de danser sur ses notes
Oubliant une mélodie quelconque
Son seul instrument étant son être ?

Le toucher, trop souvent passé par un intermédiaire
Pinceau ou couteau dociles certes
Et devenant oui, le prolongement de notre corps
Mais, ce n’est pas suffisant.
Laissons-les donc se reposer et reprenons nos doigts en main
Trop souvent eux aussi tendus, voire crispés sur ces outils.

Là plus de règle, si ce n’est celle de la sensation.
Sensation de la matière, contre la matière
Note majeure, note mineure se mariant
Donnant naissance à une note inconnue
L’odeur de la mer qui «apparaît» insensiblement
Le vent faisant l’amour avec elle à sa venue
Le ressac des vagues qui courtise la roche
Et magie ! Même les bateaux empruntant la Neva
Curieux par les bruits qui courent
Y on fait le déplacement depuis la mer Baltique.

Ah quelle félicité quand l’improbable se produit
Quand le corps se met à vibrer
Quand le corps se met à chanter
Quand le corps se met à danser

The author of the text is Jean-Pierre Fouque

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