Fabiana Basso

Article Revue

REVUE OVERNIGHT EL SALVADOR - JUIN 2008 - 6ème ANNÉE - VOLUME 69 - PAGE 39

FABIANA BASSO YOSSEN DANS "LA PINACOTECA"

Par Lucía CAÑAS
Photos: Eduardo LÓPEZ

SON OEUVRE EST REMPLIE DE BEAUCOUP DE COULEURS, DE VIE ET DE SENSUALITÉ, C'EST AINSI QUE JE DÉCRIRAIS CETTE MERVEILLEUSE EXPOSITION QUE NOUS PRÉSENTE FABIANA POUR TOUS LES AMANTS DU BON ART.

¿Que ressent Fabiana Basso Yossen en présentant au Salvador cette exposition pleine de beauté et de couleurs ?

Bien sûr, je suis très fière. Pour un artiste plastique, pouvoir enfin exposer après une recherche artistique de 18 mois, c'est atteindre la ligne d'arrivée. Après mes expériences en Argentine, je suis émue de présenter mon travail, ici, dans ce pays.

Avec cette exposition qui vient d'être inaugurée le jeudi 5 juin dans la galerie “La Pinacoteca”, que cherches-tu à transmettre ?

Une dimension féminine! A travers le tango, la femme a toujours été mise en évidence. Qu'elle soit naïve, éperdument amoureuse, triste, opportuniste ou plus même fatale, elle apparaît comme l'élément premier, l'axe, l'esprit, l'écho poétique. Elle incarne à la fois l'idéal qu'il faut conquérir et la fugacité des plaisirs. À ma manière, j'ai essayé de transcrire la vie agitée de ces « Poupées de Tango ». Mes portraits ne traduisent pas la douleur du partir mais ils cherchent à s'immobiliser, un instant, sur un événement précis, particulier, lequel est venu interrompre le cours des choses. Quelque chose d'irrationnel se produit alors. Les coeurs trésaillissent, la relation est éphémère, le déchirement viendra et, avec lui, la perte de l'amour et la rébellio sentimental intérieure.

Pourquoi avoir choisi le thème du tango?

Toute mon enfance a été bercée par les mélodies et les paroles du tango. Comme un souffle mélancólique, elles sont inscrites au plus profond de ma mémoire et reviennent très souvent me rappeler mon univers et mes origines. Pour moi, le tango reste et restera comme un refuge rétrospectif, un champ ouvert d'émotions contradictoires et, par-dessus tout, un formidable vecteur d'énergie.

Comment peins-tu?

Avec mon âme ! Mon atelier es unendroit rempli de pinceaux, de brosses et de tubes de peinture. J'aime avoir un contact avec la matière, une proximité avec la toile. Les premières touches de couleur sont déterminantes. J'ai besoin de me tromper, d'effacer, de recommencer encore. Ces “accidents” sont une aventure dans ma propre logique.

¿Poourquoi signes-tu « Faby »?

Ma signature est mon surnom. C'est plus familier, plus amical, plus intime qu'une signature ordinaire.