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Patrick Jannin

Back to list Added Sep 13, 2018

Mad in Japan - Patrick Jannin

18-20 Rue de Thorigny, Paris, France

Tuesday 16 October 2018
Saturday 3 November 2018

Exposition personnelle de Patrick Jannin, avec le soutien de Japonisme 2018

Mad in Japan (fou au Japon) est bien évidemment une référence au devenu classique Made in Japan (fabriqué au Japon) qu’on a vu fleurir sur nombre de produits dès les années 50’. Quant au Yokai, il me semble être un des rares produits japonais encore authentiques à notre époque, ici en France. En effet, nul n’a essayé de « digérer » le Yokai, et il a gardé même en passant les frontières son identité purement japonaise, sinon et plus généralement orientale. Les époques l’ont vu se transformer – en quelques siècles il est passé de l’encre au pixel, de l’estampe à l’écran digital, mais jamais il n’a vraiment changé. Et même, on pourrait dire qu’il n’a jamais été aussi populaire qu’aujourd’hui. Il suffit pour s’en rendre compte d’interroger un groupe d’enfants à ce sujet : le yokai a envahi notre culture via les jeux vidéo encore plus que par les mangas. Et qui s’en plaindrait ? Pas moi en tout cas, qui ai fait du « monstre » la clé de voûte de mon art.
Le monstre quel est-il sinon celui que l’on montre, parce qu’il est différent ? Tour à tour révélé ou bien caché, adoré ou bien méprisé, toujours il réapparaît, grotesque ou effrayant, mais surtout toujours chargé de nos maux, comme un miroir grossissant. Le monstre-vérité, c’est nos défauts affublés d’un masque pour les rendre moins effrayants, moins dangereux mais néanmoins présents, car on ne peut toujours occulter la vérité.
En principe en tout cas. Car ici, en France, on a depuis longtemps éradiqué toute forme de féerie, de spiritualité et d’étrange (de monstrueux) de notre vie quotidienne. Le rationnel comme mode de vie - et l’ennui comme credo. C’est triste. Et celui qui refuse le culte de la raison est vite taxé de fou, et montré du doigt aux enfants sages comme exemple à ne pas suivre. Ainsi naissent les nouveaux monstres.
On peut dire alors que c’est par manque d’air que je me suis d’abord attaché à travailler sur les yokai, une façon comme une autre pour moi de prendre des vacances, de prendre le large, toutes voiles dehors, de m’offrir un ticket pour un pays imaginaire aux parfums d’Orient, peuplé de fantômes à l’érotisme plus ou moins suggestif, et surtout riche comme un rêve d'enfant. P.Jannin

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Artmajeur

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