Danielle Cabero

"La peinture est une poésie silencieuse et la poésie une peinture qui parle".
Simonide de Céos.

Danielle Cabero illustre de la plus belle manière qui soit, par la richesse et variété de ses toiles l'aphorisme de ce poète lyrique grec du IVème siècle avant J.C. 
Spatules, griffoirs et pinceaux se font la prose et les vers d'un métalangage qui, entre interprétations rupestres post-modernes et acryliques abstraites, convoque l'ancestral et s'adresse à nous.
Des fulgurances de son "actualité du cœur", l'artiste donne la parole aux associations de matières et symbiose des couleurs qui se jouent de la discursivité pour nous raconter sa quête identitaire et harmonique.
Simonide de Céos et Danielle Cabero ont en commun l'art de la mémoire. L'art ici se joue du temps et des époques. L'Athénien et la Toulousaine excellent chacun d'eux à leurs manières dans la composition d'épinicie. 
Si le poète lyrique choisi la mélodie des sons pour ces "odes triomphales", la plasticienne compose avec sables, acryliques, vernis et papiers collés, les linéaments d'une poésie qui éclate en silence aux yeux et aux cœurs.

Franck Olivar (Auteur du cahier Christian Bobin, à paraitre fin 2017 chez l'Iconoclaste)