Mica Barbot

Présentation :

Dominique Barbot Boileau est née à Rio de Janeiro vit et travaille à Nice.
Son travail est lié à ses racines où les montagnes, les pavés du bord de mer
de Rio et la culture Brésilienne sont omniprésents.

Expériences :
- Fréquenté l’Escola de Artes Visuais (EAV) au Parque Lage à Rio de Janeiro en 1978 et 1979 où elle a participé à l’exposition de fin d’année des élèves du cours d’académie.
- 1986 - Diplômée en Médecine par l’Universidade Estadual do Rio de Janeiro (UERJ)
- 1988 - Diplôme de spécialité en pédiatrie par la même université.

- En 1988, décide de venir connaître le pays de son père et atterrit à Nice à l’Hôpital Lenval pour enfants. Travaille dans le service de Réanimation Pédiatrique et Néonatalogie
- 1991 à 1997 Mariage et naissance de ces deux enfants.
- En 1994 – Diplômée en Médecine par l’Université de Nice Sophia Antipolis.

- 2001 Certificat d’Arts Plastiques (Septembre 2000- Juin 2001) délivré par le Centre de Formation Artistique - Ecole d’Arts Plastiques C. CAPE à Nice. Exposition accompagnée d’un diaporama devant un jury d’artistes sur le thème
développé durant l’année : CONTORNOS (Contours) où la silhouette des montagnes de Rio est exploitée graphiquement et picturalement.
- 2004 , 2005 et 2006 – Cours de poterie à l’Ecole Municipale d’Art Plastique à Vallauris.
- 2005 et 2006 - Cours de Peinture avec Anne Pesce
- 2005 - Année du Brésil en France - Participation aux diverses manifestations du collectif Atelier Araken Art.

- Fin 2005 - on diplôme de Pédiatre est enfin reconnu en France.

- En 2006 - Ouverture de l’Atelier Raspail ou elle expose ses peintures et céramiques.

- Organisation de expositions d’artistes de plusieurs nationalités : Laura Corti, Italie ; Cheryl Lobe-Therias, Canada ; Robert Dancik, Etats Unis.

Expositions personnelles :

2001- Exposition collective à l’association Air de Fête ; 1 Ruelle Halle aux Herbes, Vieux Nice.

2001 – Exposition avec ARAKEN sous l’égide de l’UNESCO ) la Maison d’ARAKEN – Galerie-Atelier – Pelourinho, Centre Historique de Salvador, Bahia, Brésil – Patrimoine de
l ‘UNESCO.

2002 – Exposition « Elles dialogues » Espace Saint Jean - Roquette sur Siagne sous l’égide du collectif « Elles Plurielles »

2002 et 2003. Exposition concours « ABS’Art » au CENTRE A.B.S. sous l’égide du Centre d’Affaires A.B.S. et l’artiste peintre et chroniqueur d’art NOW. – Sophia Antipolis.

2004 – Cours de poterie à l’Ecole Municipale d’Art Plastique à Vallauris (Prof. Bernard Lecomte). Participation à l’exposition de fin d’année des élèves de L’école.

2005 – Participation aux Rencontres Céramiques de Vallauris 2005 « LE BESTIAIRE» - Espace Grandjean - Vallauris.

2005 – 18 Mars au 25 Avril: Exposition collective Année du Brésil - Atelier Araken – Art : 7 Rue Louis Périssol Cannes - Le Suquet.

2005 – 27 Mai au 10 Juillet : Exposition individuelle Année du Brésil – Morro e Calçadão – Atelier Araken – Art : 7 Rue Louis Périssol Cannes - Le Suquet.

2005 –01 Juin au 15 Juin : Exposition individuelle - Nouvel Accrochage – Crédit Lyonnais Agence Victor Hugo à Nice.

2005 - 24 Juillet au 31 Juillet – Exposition individuelle « Les dimanches du Brésil » - L’Odyssée d’Ulysse en partenariat avec l’Association Abrinque (São Paulo – Brésil)

2005 – Novembre : Ouverture de L’Atelier Raspail – 1, Rue Raspail 06000 Nice. Atelier de travail et expositions.

2006 Février : Participation aux évènements culturels parallèles du Festival du Film Panafricain avec exposition au Théâtre de la Licorne. (Cf sur le site ). 11 Février – Exposition à la Licorne l’hors de l’ouverture du du Festival du Film Panafricain
14 au 18 Février – Exposition à l’Espace Miramar

2006 – 1er au 10 juin « Ladie’s Night » - Exposition au Palais de la Méditerranée au Pingala Bar.

2006 à partir du 15 Juin – Exposition Individuelle –- Crédit Lyonnais Agence Victor Hugo à Nice. (En cours)

2007 - 9 au 19Juin – Exposition collective – Atelier Célia Gouveiac dans le cadre de la manifestation Triangle des Arts.

2007 – 9 au 29 Juin Exposition individuelle - Atelier Raspail : Nouvel Accrochage.

2008 – 20 Mars au 12 Avril Exposition individuelle - Atelier Raspail : Multiples Carrés.

2008 - 22 Mai au 13 Septembre Exposition individuelle - À lÈtage (art-thé-lunch-salon).

La saudade est le mot portugais qui désigne un sentiment de nostalgie, le mal du pays ou le manque d’une personne aimée. C’est une sorte de souffrance douce, même belle, lorsque l’on sait qu’on va bientôt pouvoir y remédier. Mais elle peut devenir insoutenable, si la situation s’avère sans espoir. On raconte que certains esclaves noirs du Brésil colonial se laissaient tout simplement mourir, le cœur blessé d’une « langueur monotone » appelée le banzo, maladie incurable et mortelle, la saudade poussée à sa limite ultime.
Dieu merci, Mica Barbot n’en est pas là. Elle n’en reste pas moins tenaillée par la saudade de son Ipanema, son quartier d’origine, et elle la conjure par une démarche picturale où deux motifs s’entrelacent et se répondent : la mosaïque du trottoir du bord de mer et la montagne « Dois Irmãos » que l’on peut voir de la plage. La répétition inlassable de ces deux motifs forme comme une incantation qui la protège, c’est comme si elle se répétait à voix basse « je suis de LÀ–BAS, c’est MA montagne, je ne l’ai pas ici, mais je la conserve dans ma tête et dans mon ventre, elle est ma mère et ma fille, elle est dans moi et autour de moi », et comme cela sans désemparer, pendant qu’elle applique ses couleurs sur le support amoureusement, méthodiquement, comme une obsession.
Le brésilien est fataliste, il a appris à vivre dans l’adversité, il ne craint pas la souffrance car il l’exorcise avec son corps, par le jeu, la danse, le sport, le sexe. La souffrance, il ne s’en plaint pas car il le sait inutile, il en ricane et contre-attaque. Par la célébration. Aussi, la douce souffrance de sa saudade Dominique la transforme en une véritable fête de lumière, chaque petite pierre de la mosaïque étincelant comme un confetti céleste, scandant le profil de SA montagne.
C’est pourquoi je ne saurais considérer un tableau de cette artiste comme une simple œuvre d’art, mais plutôt comme une déclaration en bonne et due forme, une déclaration solennelle de son attachement sans vergogne et sans retenue à son Ipanema – qui est le mien d’ailleurs - une déclaration d’un amour débordant et nourricier, dont Vinicius de Morais pourrait redire « qu’il ne soit pas immortel puisque c’est flamme, mais qu’il soit infini tant qu’il dure ». Ainsi soit-elle.


Sérgio Saad

Enterview à voir on line sur le link :
dominique-galerie-nice-1882-26-0530-1.html