nature vivante (2019) Painting by Jean-Claude Robert Pommery

Il peint depuis 30 ans, d'abord en dessin automatique il utilise: l’encre, le pastel, l'aquarelle, l'huile ou l'acrylique puis prépare des fonds servant à l'expression onirique de son inconscient, d'abord dans un style romantique puis contemporain.
La matière, objet culturel, devient l'expression de ses sentiments profonds.
Ses formulations personnelles sur la craquelure donne une dimension nouvelle à ses travaux, auxquels s'ajoutent progressivement l'inclusion d’objets.
Ses créations basées sur l'expression spontanée de l'intuition le conduisent à une découverte permanente qu'il partage avec enthousiasme.

de Jacqueline Gazonnois Directeur de l'EMSAT de la ville de Paris ,inspecteur des enseignements des Arts et Techniques de Paris :Jean-Claude Pommery, peintre informel, est animé d'une passion qui réunit en parfaite symbiose dans ses oeuvres L'ART et LA MATIERE.Conjugaison d'un savoir faire en chimie, taxidermie, arts plastiques, acquis au fil du temps, finalité de l'évolution d'une recherche picturale et plastique de plus d'un quart de siècle, il insuffle à ses oeuvres qui se situent entre peinture et bas-relief, dernière étape de son cheminement artistique, une énergie créative sans limite, qui nourrit notre imaginaire jusqu'aux frontières d'étranges univers explorés par chacun , au gré de sa faculté à évoluer dans des mondes parallèles. Fulgurances cosmiques, craquelures de terres brûlées, évocation de textures animales, vestiges de matériaux incongrus, plastiques troués, déformés, déchirés retrouvent sous ses doigts une seconde vie qui soulève un pan de son parcours professionnel, d'où matières, couleurs, peaux animales n'étaient pas exclues et qui sont peut-être la genèse de son talentueux et surprenant univers artistique.
De Michel Bénard Lauréat de l'Académie Française, Chevalier dans l'ordre des Arts et Lettres
JCP est avant tout un artiste indépendant et fier autodidacte qui a réussi à s'élever à la force du poignet et avec opiniâtreté. A l'origine il est chimiste, puis spécialiste en couleurs pour papiers peints, alors vous voyez entre l'artiste et le chimiste, il y a un lien étroit de la pigmentation à la révélation des couleurs. Convenez que du chimiste à l'alchimiste il n'y a qu'un pas! Je l'imagine bien reclus dans une cellule secrète d'une tour de cathédrale. Voici déjà plus de trois décennies que JCP s'adonne à la peinture. Comme beaucoup il commença par le paysage influencé par Vincent Van Gogh. Puis c'est au travers d'André Masson qu'il découvrira le dessin automatique, la ligne " intuitive ".Il innovera aussi une technique picturale acrylique aux effets craquelés, un peu similaire au raku.. Son travail en atelier est régulier, constant, chaque jour il reconsidère son acquit et le remet en question inlassablement. Après avoir travaillé en matière plus épaisse, collage, marouflage, brûlage, il éprouve un vif besoin de fluidité, d'allègement, d'évanescences chromatiques. En aucun cas il ne veut forcer, ni préméditer ses compositions, il ne recherche pas précisément l'agencement de ses couleurs , elles se placent automatiquement, intuitivement, laisse venir naturellement. Et les résultats sont concluant et harmonieux; l'équilibre y règne! JC avance sur son fil d'incertitude où tout peu basculer sous simple effet d'une dissonance chromatique, il se remet toujours à l'épreuve de la lumière, il se perd dans des nuances diaphanes, crée ses propres territoires, ses propres océans et continents, c'est sa part d'errance. Au-delà de l'instant, voyage intemporel en terres inconnues... JCP se rêve peut-être architecte de lumière et sculpteur de silence.
par Eric Sivry , poète, fondateur de l'intuitisme ( site officiel pour un art de l' Intuition)
Lorsque j'ai rencontré JCP, celui-ci travaillait ses craquelures. Etait-ce le signe d'une mue intérieure, ou l'expression purement intuitive de ce qui lui venait au contraire de l'extérieur, ce monde qui trop souvent n'étanche plus sa soif de poésie, et dont le sol infertile se craquelle pour créer les déserts de la solitude? La craquelure n'est pas seulement une technique, elle est selon moi l'expression d'une conscience immédiate, quelque chose comme un constat désopilant. Forme naissant instantanément de cette conscience, on ne peut s'empêcher de remarquer qu'elle est parfois le reflet d'un objet et d'un monde qui se morcelle. A bien y réfléchir, c'est cet objet qui détermine la façon dont la conscience du peintre vibre à l'unisson de ce qu'il voit, telle une corde, et ressent dans l'instant. A cette façon de faire, en littérature comme dans les autres arts, nous donnons le nom d'intuitisme, puisqu'elle naît de ce que Gaston Bachelard nommait " intuition de l'instant" . Mais JCP ne saurait se contenter de ce que Kant nommait quant à lui ces "intuitions empiriques", nées du contact, plus ou moins serein avec la réalité extérieure. Il lui faut aussi l'intuition pure, celle qui sans doute va plus loin dans la recherche, et s'exprime souvent dans d'autres factures, d'autres dimensions, comme ses oeuvres peintes sur de le toile de jute froissée, durcies comme fixer l'instant dans les perspectives du moi et de l'avenir, celle aussi de quatrième dimension du temps. Car s'il est des intuitistes qui se complaisent dans les mêmes zones de l'intuition créatrice, JCP erre d'une zone à l'autre de la forme, de la couleur, d'une région à l'autre de la lumière, et cherche toujours le langage pictural nouveau par lequel les formes diverses de l'intuition créeront les formes diverses, approfondies, multipliées de la peinture. De cet intuitisme même il faut parfois absolument se libérer, car il deviendrait étouffant. Ne pas répéter. Ne pas se complaire. Rechercher toujours. Aller de l'avant. Ce qu'il faut c'est donc la liberté, explorer sans cesse les terres de l'ombre et de la lumière, de nouvelles façons de faire, non de représenter mais de présenter, car ce qui concerne l'avenir se joue souvent au présent. L'intuition ne semble pas vraiment se traduire. Elle se manifeste. Et c'est déjà beaucoup... Il ne sagit plus de rendre des impressions, ni de se perdre dans les contées du rêves, mais d'écouter parfois ce que l'objet nous dit, d'autres fois ce que la conscience immédiate dévoile spontanément de ces vérités étranges que cache ma lumière. Car les objets, les couleurs du monde cachent toujours ces vérités abstraites qu'il s’agit d'entrevoir par intuitions, comme le firent déjà si bien Turner ou Monet à la fin de leur oeuvre. De l'intuition à l'abstraction, il n'y a qu'un pas, l'intuition pure ne naissant plus d'un objet qui se présente, mais inventant des formes qui surgissent d'une conscience unique, créant un style, un doigté qui ne ressemble à aucun autre. Cette conscience, elle me semble chez, JCP particulièrement "volatile", je veux dire fertile, innovante, ne se cantonnant pas jamais dans la même chambre de la sensation ou de l'intellection, réinventant toujours ses espaces, re déplaçant sans cesse, - car c'est bien de cela qu'il s'agit-, d'un point de naissance de l'intuition à l'autre. A cette extraordinaire faculté de déplacement par les zones de la création, personne n'a jamais fait allusion. Et pourtant c'est selon moi ce qui caractérise le mieux l' oeuvre de JCP, cet explorateur infatigable des vibrations intuitives et changeantes des couleurs, des tonalités, des lumières, des formes. C'est comme si l' oeuvre faisait sans cesse sa mue, changeait de peau tout en restant purement elle-même; comme si peindre et réinventer l'espace supposaient toujours de nouveaux voyages, de nouvelles explorations.

• Nationality: FRANCE
• Date of birth : 1956
• Artistic domains: Works by artists with a certified artist value,
• Groups: Certified Artists Contemporary French Artists