André Carpin

Les centres d’intérêt et d’inspiration d'André Carpin puisent au milieu du XXe siècle, là où la peinture américaine s’émancipe avec  Willem de Kooning (série des women) 1950-1952, Jackson Pollock 1912-1956 et en Europe avec Vassily Kandinsky 1866-1944 avec ses études sur les formes-couleur et son ouvrage théorique : Point-Ligne-Plan.

André Carpin effectue ses propres recherches à  partir de 1972 en composant des collages. Il découpe des « formes couleurs » sur  des planches colorées pour les faire « interagir ».

Subjugué par les effets psychophysiques que produisent ces compositions sur lui-même en tant que spectateur- acteur, il se constitue un bagage artistique propre et construit au fur et à mesure son identité personnelle. 

Il dira : “ à la surface les formes s’organisent et produisent de la couleur par elles-mêmes, je n'en suis pas vraiment responsable car je me laisse capturer par leurs interactions et me toucher par l'émotion qu'elles provoquent "

"Les couleurs bouillonnent à la surface comme ferait le volcan, je traduis cela par du relief en rajoutant de la matière sur la toile"

"Il ne faut pas se tromper, je ne sculpte pas mes œuvres en dégrossissant un bloc, c'est l'inverse “  

"Le relief ainsi créé doit produire un lien physique et intellectuel avec le spectateur comme un « exhausteur d’émotion », l’objectif est de trouver l’échange, le dialogue, l’interpellation"  

L'artiste travaille en général sur des châssis toilés dont le matériau de base est fabriqué à partir d’une pâte à papier durcie par du vernis, ce qui donne la possibilité d’avoir des reliefs très importants.

Le peintre en use et en abuse.

Tous les moyens plastiques sont mis en œuvre pour aller au bout du sujet : ajouts d’objets usuels, anamorphoses, perspectives, ambiance tamisée, ou violente. L’élaboration de la forme tantôt agressive, tantôt sensuelle, brute, ou sauvage est liée de façon indissoluble à celle de la matière, elle semble générer sa propre couleur comme la nature.La démarche est selon lui : « résolument tournée vers l’être humain »

Au fil des toiles on s’aperçoit que les 4 éléments sont exploités : la terre, le feu, l’eau et l’air, ils encadrent toujours l’homme, que celui-ci soit intégré ou en dehors du tableau dans le rôle de « spectateur-acteur ». 

Une interprétation entre l’œuvre d’art et le monde réel est inévitable.

Les forts volumes tantôt d’aspects humains, tantôt végétaux ou animaliers émergent de la toile comme des « capteurs de vie »Il y a là comme une mise en scène et le désir évident du peintre cherchant à établir une connexion, pour entraîner le spectateur dans un monde « mi réel » puisqu’il est palpable.

Pour accentuer l’effet d’attirance, l’œuvre est parfois enveloppée d’une sorte de membrane. Quel est son rôle ? Est-ce comme une enveloppe charnelle qu’il faut d’abord franchir pour mieux connaître l’interlocuteur ?,une levée de rideau ?,un mur ?,un filtre ?,un moyen d’accès à une autre lecture.

Une fois passée cette porte, c’est un autre domaine à découvrir…

Il s’agit d’un  voyage que propose André Carpin, attention ce peut-être quelque peu  déroutant ! 

Une première série d’œuvres est engagée dès 1998 « Intense Communication », elle fera l’objet d’une exposition à la « Galerie Cheval de Sable » du 10 au 31 janvier 2003 à Paris 75004.

Une deuxième série est engagée en 2017« La parole et le silence », elle fera l’objet d’une exposition à la « Galerie Libre est l’Art  à Paris 75003, du 19 au 30 Novembre 2018.

Prochaine exposition collective du 13 au 27 Septembre 2019 au Casino (Hall Mauresque) d'Aix les Bains.

L'année 2020 n'a aucune exposition en raison de la COVID19 

Prochaine exposition (Maison Louis David) à Andernos-les-Bains. du 15 au 21 Avril 2021.