La planète dorée (2005) Tablo Diane Medus tarafından

Mes photos - La planète dorée, Conte de M. C. GUERRIN illustré par D. MEDUS
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La planète dorée, Conte de M. C. GUERRIN illustré par D. MEDUSIl y avait une fois, au sein du firmament une planète étrange, luisant étonnamment, appelée la planète Dorée. Eblouissante le jour, luminescente la nuit, ce joyau, cette merveille, tournoyait dans le ciel d'un univers magique, féerique et secret, œuvre d'un magicien nommé Mathusalem. Ce dernier, solitaire, désœuvré, ne sachant plus que faire, avait crée, un jour, ce charmant univers pour tromper son ennui. Après l'avoir peuplé de fées et de sorciers, il le baptisa : le Petit Monde Secret et Merveilleux de la Magie. Voici l'histoire de cette galaxie.

*
Mathusalem, magicien très illustre et savant renommé, habitait autrefois sur la planète Terre et s'y ennuyait tant qu'il ne savait que faire, qu'inventer. Rien d'étonnant à cela. Il était devenu si puissant que la terre, le ciel et tous ses éléments lui obéissaient aveuglément.
Courageux et strictement vêtu, malgré sa grande fortune, modeste, il s'effaçait volontiers devant tous ses confrères et faisait leurs éloges ou chantait leurs louanges. En outre, doté de tous pouvoirs magiques, il était condamné à vivre éternellement !
Cherchant à tromper l'ennui qui le gagnait chaque jour davantage, songeant avec regrets aux jours heureux de sa lointaine jeunesse où, plein d'espoir, il découvrait le monde, ses trésors, ses mystères, il soupirait du matin jusqu'au soir sur son trône en or, couvert de pierres précieuses.
« Que faire ? Mon Dieu, que faire pour occuper mes loisirs ? ». Gémissait-il, la tête entre les mains. Depuis qu'il savait tout... il ne s'amusait plus du tout ! Trop savant, trop puissant et bien trop érudit, il était devenu inaccessible au commun des mortels qui s'effrayaient vite devant les phénomènes et les personnes illustres. De ce fait, il passait pour un illuminé, un fanatique, un maniaque... voire un dangereux personnage ! C'est dire qu'on s'en méfiait, qu'on le craignait comme la peste. Même pire : on en avait peur !
Isolé, solitaire, dans son palais doré, le bon Mathusalem bavardait longuement avec son seul ami, son unique confident, César, le roi des miroirs.

*
Ce miroir, somptueux et immense, occupait tout un mur de sa chambre et était entouré d'un cadre sculpté et doré à l'or fin, d'une grande beauté, au sommet duquel resplendissait une couronne royale. Voyant le désarroi, sans cesse grandissant, dans lequel était plongé son maître, César lui dit un jour :
« Tu devrais faire un tour dans mon domaine '' du miroir de l'autre coté ! '', Peut-être trouveras-tu là matière à t'occuper, à te réjouir l'esprit ? ».Il ne croyait pas si bien dire...
Ragaillardi par les propos de son ami, l'honorable savant pénétra aussitôt dans la surface glacée. Ce qu'il y découvrit, le pétrifia sur place et l'enchanta au plus haut point. Le royaume de César, le roi des miroirs, était désert, tout restait à faire, à imaginer, à créer !
Ravi de cette aubaine, Mathusalem se mit à l'ouvrage sur-le-champ. Cela lui prit un temps considérable, infini. Mais le résultat, dépassant toutes ses espérances, le combla. Tout était admirable et parfait !
Dans la splendeur de cet univers désertique, il fit apparaître mille ravissantes planètes qu'il peupla de fées, de magiciens et de sorcières habiles à manier les balais et autres sortilèges... ainsi que d'animaux, bavards, intelligents, et d'autres habitants, charmants, pleins de talents mais dénués de tous pouvoirs magiques. Ce prodige accompli, il alla quérir un soleil, une lune et ses milliers d'étoiles qui se mirent à briller au sein du firmament ;
Pleinement satisfait de son œuvre, il se choisit ensuite un logis digne de son rang et fit apparaître, au beau milieu des cieux, posés sur des nuages sages et obéissants, un palais somptueux, doté d'un pont-levis, de tours impressionnantes. C'était superbe et fascinant !
Ainsi naquit, sous la houlette du prestigieux sorcier, le petit monde secret et merveilleux de la magie.

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