Claude Géan

Les sources d'inspirationsont variées et souvent issues de souvenirs de voyages : paysages, marines, natures mortes, rencontres, scènes de vie, souvent des nus féminins , ...  autant de prétextes pour une recherche constante traduisant des fantasmes, de l' érotisme, des symboles.

         Toutes les sujets sont préalablement dessinés d'imagination au crayon, en petit format sur un coin de papier, à partir d'une vision personnelle ou en réinterprétant certaines prises de vues photographiques personnelles, puis reproduits au couteau sur la toile après une « mise en page » des volumes et des lignes de force, à la mine de plomb ou à la sanguine.

         Les couleurs sont « cherchées » dans les nuanciers « pantone » ou « ral », la mise au point de leurs associations s'effectue à l'ordinateur sur un scan du dessin, au moyen du logiciel photoshop.

          Les peintures utilisées sont toujours à l'acrylique associées parfois à de l'huile et souvent à des encres de sérigraphie.

          Le travail du fond au moyen de spatules permet une recherche de subtilités dans la texture de la  matière à apprivoiser et dominer : Il faut arrêter au bon moment le geste de la spatule qui sollicite le hasard, l'inattendu ou l'accident parfois, afin de conserver une part d’opportunisme que l'on doit judicieusement apprécier.  

          Ensuite le trait des contours, précis, organisateur, est réaffirmé par le pinceau pour souligner les formes puis les teintes sont affinées par des glacis successifs, légers, séparés une fois secs par des vernis médium, jouant des transparences pour donner des profondeurs et créer des vibrations subtiles de couleurs.

          L'œuvre, une fois sèche à cœur est ensuite protégée par une résine anti – UV incolore, qui stabilise les pigments de façon à préserver durablement les couleurs et qui permet aussi une tenue mécanique de l' épaisse matière déposée sur le support souple que sont les toiles de coton, de lin ou de jute.