Dead Sea (2019) Skulptur von Christophe Bregnard

Christophe Bregnard poursuit avec Dead Sea ses réflexions sur le miroir, le sort de
la nature et la figure hexagonale. Créée spécialement pour l’exposition au POPA,
l’installation lui permet de renouer avec l’argile, un matériau qu’il connaît bien. Ici,
l’artiste s’impose un travail artisanal long et répétitif. En effet, l’œuvre comprend deux
parties : sept miroirs posés sur le sol évoquent un plan d’eau où flottent 350 bouquets en
céramique tous réalisés par l’artiste. Le chou romanesco, dont la forme l’intéresse depuis
longtemps, coudoie des coquillages, des cactus nains et diverses plantes grasses. Au
total, le plasticien a moulé sept bouquets différents.
En refusant de peindre les céramiques, Christophe Bregnard adresse un discret hommage
à Blossom, le parterre de fleurs en céramique blanche d’Ai Weiwei, installation que
l’artiste a découverte à Lausanne en 2017.
Dead Sea est la première œuvre ouvertement engagée du sculpteur ajoulot puisqu’elle
évoque la disparition de la Grande Barrière de corail, qui se traduit par l’apparition de la
couleur blanche. Ces mini-jardinières sans couleur et sans éclat rappellent également les
cendres qui recouvrent le sol après une éruption volcanique, comme celle de l’Eyjafjöll
en 2010. Elles représentent aussi, précise l’artiste, « l’impact de l’homme sur la mer. Celuici est capable de vider la mer dans le seul but économique. Je pense, par exemple, à la
Mer d’Aral. L’être humain est en train de réduire ce lac salé d’Asie centrale à un désert.
Cette inquiétante transition est symbolisée par les coquillages qui jouxtent les cactu