Charles Harvey

L'artiste bien qu'américain nous rappelle ici l'explosion grandissante du peuple noir. Son expression illumine à la manière de Matisse dans la danse, les aspirations de ce peuple dans ce qui le compose le mieux, c'est à dire le jazz et tout ce qui l'entoure. Non point qu'ici les oeuvres soient une illustration réaliste de son histoire mais plutôt une fenêtre sur sa vitalité. Le manque indéniable de réflexion sur ce thème démontre de la part de l'artiste une volonté évidente de se placer du point de vue de la légereté. L'espace est ici quadrillé rappelant peut-être certains cubistes, tissé de manière à ce que la vision d'ensemble soit lié à l'action centrale des protagonistes. Nous pouvans ainsi évoquer le manièrisme des futuristes. Cependant cette série de travaux oublie l'expression finale qui fait croire au spectateur que la vie est intense et rugueuse, la palette de couleur sombre vers une alchimie arc en ciel et les visages dénués de toute émotions nous font percevoir qu'ici tout est sans relief. L'artiste inscrit son travail dans une illustration folklorique du peuple noir, évoquant par ci par là certains des grands sportifs qui le représente oubliant peut-être que l'art doit être exigeant, mais cela n'engage que moi.