Philippe Camoisson

EXPO BODY MIXEUR : SOMPTUEUSE EVIDENCE

Après les Playmobiles, les ossements et autres jouets de ses créations de « Turpitudes et autres collages » et de « I'm back and I'm not happy », revoici le plasticien Philippe Camoisson au rayon orthopédique de la pharmacie de ses fantasmes pour harnacher ses poupées de béquilles, cannes, prothèses et tiges de toutes sortes. Avec tous ces éléments, il sculpte une nouvelle anatomie, créant une gestuelle démembrée qui jongle avec nos ambivalences ; nos peurs de la guerre, des accidents, de la douleur, du handicap et la jouissance voyeuriste assez primitive que peut apporter ce spectacle. Philippe Camoisson nous tient scotché (englué !) avec ces corps de Barbie disloqués, démembrés, décapités, mais dont celles qui ont encore leur tête gardent malgré tout le sourire. Sourire moyennement partagé par leur progéniture transformée en masse protéiforme, bébés « emboités », héros bien malgré eux de ce délire. Les membres de plastique et de métal donnent lieu à des positions qui stimulent curieusement l'imagination... Fascinant, dérangeant ou gênant, Body Mixeur rend hommage à la chorégraphe canadienne Marie Chouinard et à son spectacle presque éponyme : Body Remix. Metteur en scène d'un puzzle humain éparpillé, Camoisson fige dans le temps ses compositions triturées aux torsions corporelles qui finissent malgré tout par nous sembler dans leur artifice même, d'une somptueuse évidence.
à la façon de TELERAMA par Thierry Relave, Novembre 2008


L'ART DE RIEN !

L'Art a-t-il encore un sens aujourd'hui ? Voilà bien une question qui mérite d'être posée. En effet, suffit-il d'enfermer ses étrons dans des boites de conserves, d'uriner sur des plaques de cuivre ou de se rouler nu badigeonné de sang de porc sur des toiles surdimensionnées pour qu'une populace pseudo intellectuelle plus « pipi-caca » que « beau-beau » hurle au génie ? Il semble, hélas, que oui ! L'exposition du sieur Philippe Camoisson, artiste plasticien, pompeusement intitulée d'un anglicisme calembouresque : « Body Mieux » rassemble tout ce qui se fait de pire dans le genre : pléthore de poupées Barbie mutilées, décapitées, collées sur des fonds aléatoires dans des positions scabreuses, voire pornographiques, des bébés en celluloïd amassés en conglomérats abortifs tendant de s'échapper de ce non-sens mal dégobillé. Tout ici heurte l'oeil, le bon goût et la sensibilité. Ne cherchez point les clairs-obscures, les lignes de fuite et d'horizon, l'épure d'un sujet, la beauté d'un pigment : il n'y en a pas. Chaos, désordre et provocation font le lit de ce pseudo artiste qui, à l'image de la jeunesse d'aujourd'hui, s'enivre des maux de notre société plutôt que les dénoncer et les combattre. Il serait temps de remettre de la morale dans la morale... et dans l'art aussi.
à la façon du FIGARO par Thierry Daniel Relave, Novembre 2008

CA CHIE DANS LA COLLE

Mes p'tits poteaux, pressez-vous d'aller voir l'expo bien sympatoche de mon aminche Philippe Camoisson au Bar l'Escalier jusqu'à fin Novembre : c'est poilant ! Il vous explose des poupées Barboches comme personne ; il les fout à poil, les désarticule, les tord, les amoche, les charcute, ratiboise leur coiffure de pétasse blonde (ou brune) et les englue au pistolet à colle dans une barbarie rafraichissante en ces temps lénifiant de connerie. Chez le Camoisson, tout est bon comme dans le cochon ; ça sent l'inspiration au gin-tonic, le délire psychiatrique, l'érotomanie primaire, l'enculage des convenances au son de la carmagnole ! Bourgeois passe ton chemin ; ça renifle le grand soir culturel. A mort la bien-pensance et vive la bien-merdance ! Courrez-y vite, je vous dis, demain il sera trop tard !

à la façon de CHARLIE HEBDO par Thierry Daniel Lucien Relave, Novembre 2008

Je pensais que quelques cours de dessin m'aideraient à entrer aux Beaux-Arts pour suivre ma scolarité de la 2nde au Bac. Mon dossier n'étant pas assez conséquent, j'ai été recalé. N'ayant pas honte pour autant, je vous présente mes coups de crayon... J'avais 15 ans, soyez indulgents...