FIELDS (2024) Painting by Stéphane Foucaud

Acrylic on Canvas, 44.3x39.2 in
$3,658.83
Shipping included

Shipping from: New Caledonia (Box or cardboard packaging) Ships within 2 weeks
14-day return policy
Shipping worldwide
100% secure transaction
Free Returns
Delivery by ArtMajeur: The shipping of this artwork is handled directly by ArtMajeur from pickup to final delivery to customer. Customs not included.
  • Packaging (Box or cardboard packaging) All artworks are shipped with a premium carrier, carefully protected and insured.
  • Tracking Order tracking until the parcel is delivered to the buyer. A tracking number will be provided so that you can follow the parcel in real-time.
  • Delay Worldwide delivery in 3 to 7 days (Estimate)
  • Customs not included The price does not include customs fees. Most countries have no import tax for original artworks, but you may have to pay the reduced VAT. Customs fees (if any) are to be calculated on arrival by the customs office and will be billed separately by the carrier.
ArtMajeur guarantees you to make every effort to enable you to acquire authentic original works at the fairest price, or reimburse you in full.
  • Trackable Online Certificate of Authenticity Authenticity Certificates can be verified online at any moment by scanning the artwork code.
  • Artist Value Certification Experts study the work and career of an artist then establish an independent and reliable average price value. The average price value situates the artist on a price range for a given period. The experts may also be asked to establish a more precise estimate for a particular work.
100% secure transaction, Accepted Payment Methods: Credit Card, PayPal, Bank Transfer.
Secured direct purchase The transaction is guaranteed by ArtMajeur: the seller will get paid only once the customer has received the artwork.
100% secure payment with SSL certificate + 3D Secure.
Free Returns: 14-day return policy.
Returns Accepted 14 days ArtMajeur is 100% committed to the satisfaction of collectors: you have 14 days to return an original work. The work must be returned to the artist in perfect condition, in its original packaging. All eligible items can be returned (unless otherwise indicated).

Purchase a license to use this image for your website, communications or to sell merchandise.

Download immediately upon purchase
Artists get paid their royalties for each sales
$34.73
Usage: Web Licence
Using the image on a website or on the internet.
  1358 px  

1500 px
Dimensions of the file (px) 1358x1500
Use worldwide Yes
Use on multi-support Yes
Use on any type of media Yes
Right of reselling No
Max number of prints 0 (Zero)
Products intended for sale No
Download immediately upon purchase

This image is available for download with a licence: you can download them at anytime.

Restrictions

All images on ArtMajeur are original works of art created by artists, all rights are strictly reserved. The acquisition of a license gives the right to use or exploit the image under the terms of the license. It is possible to make minor modifications such as reframing, or refocusing the image so that it fits perfectly to a project, however, it is forbidden to make any modification that would be likely to harm the original work In its integrity (modification of shapes, distortions, cutting, change of colors, addition of elements etc ...), unless a written authorization is obtained beforehand from the artist.

Custom licences

If your usage is not covered by our standard licences, please contact us for a custom licence.

Art image bank
One of a kind
Artwork signed by the artist
Certificate of Authenticity included
Ready to hang
Mounted on Wood Stretcher frame
This artwork appears in 4 collections
  • Original Artwork (One Of A Kind) Painting, Acrylic / Ink on Canvas
  • Dimensions Height 44.3in, Width 39.2in
  • Artwork's condition The artwork is in perfect condition
  • Framing This artwork is not framed
  • Categories Paintings under $5,000 Expressionism Tribal
Fields 112,5 X 99,55 cm technique mixte. J’enviais presque mon chien, qui possédait la hauteur idéale pour cet exercice. Il aurait éventuellement pu utiliser sa langue pour retirer les punaises de courges, sous les feuilles des « squashs » (anglicisme pour « citrouilles »). Me voyant à quatre pattes, à prélever les nuisibles, il penchait la tête sur [...]
Fields 112,5 X 99,55 cm technique mixte
J’enviais presque mon chien, qui possédait la hauteur idéale pour cet exercice. Il aurait éventuellement pu utiliser sa langue pour retirer les punaises de courges, sous les feuilles des « squashs » (anglicisme pour « citrouilles »). Me voyant à quatre pattes, à prélever les nuisibles, il penchait la tête sur le côté, afin de signifier son étonnement. De cette patiente tâche, dépendait la pérennité de notre label « bio », sur la totalité de la production de nos champs, exempts de pesticides.
Mais, dans l’entreprise familiale, on ne m’autorisait à faire ce travail qu’à reculons. Mon père redoutait de me transmettre sa passion pour le travail de la terre. Il n’en faisait d’ailleurs pas l’éloge, évoquant uniquement les crédits contractés sur les engins agricoles, dont nous allions potentiellement hériter, les inondations, les sécheresses et j’en passe. Il se projetait, à ma place, en train de poursuivre de longues études, qui m’octroieraient une assise constante sur une chaise de bureau, claquant des doigts pour avoir un café. Comment lui annoncer, dans ces conditions, mon désir d’arrêter l’école ? Son grand gaillard de dix-sept ans n’aurait jamais la patience d’attendre encore dix ans pour réaliser quelque chose de concret.
C’est la télé qui regardait, tous les soirs, le paternel ronfler, habitué exténué des informations tronquées du vingt heures. Il essaya bien d’embaucher des jeunes de la région. Mais tous capitulaient devant l’amoncellement des tâches à accomplir. Ils préféraient des salaires moindres à la capitale, dont les lumières offraient davantage d’interactions sociales et de parcours imprévisibles grisants, contrairement au village, où tout le monde se connaissait et savait même à quel moment on allait se croiser.
Le soir où j’informai toute la famille de mes adieux au lycée, l’inquiétude se lut sur leurs visages, redoutant la réaction du patriarche. Ce-dernier se contenta de quitter la salle à manger, sans se retourner, en laissant tomber un « Je suis désolé !». Se sentant coupable de m’avoir légué un fardeau, il n’eut pas le courage de me sermonner. Pour me confronter avec l’arborescence des difficultés inhérentes au métier d’agriculteur, il m’octroya de suite des parcelles à gérer en autonomie, espérant ainsi secrètement me voir abandonner ce projet. Dès la première semaine, je ronflai de concert avec le paternel, nos visages éclairés par l’écran du téléviseur.
La deuxième semaine, je baptisai moi-même le piège à cochons sauvages, installé près du champ de patates que ces bêtes avaient déterrées. Tombant nez à nez avec un verrat tout droit sorti de Jurassic Park, je dus me précipiter dans la cage en ferraille, où je me réfugiai de justesse, avec l’impossibilité d’en ressortir. Le loquet de ma prison, défoncée par le monstre, fut plié en « V » et nécessita l’utilisation d’une pince pour être redressé. Une fois que le paternel m’en libéra, il me confia que la perte des 40% de la récolte était surtout l’œuvre des rats. Suite à cette mésaventure, Jonas, le petit dernier, me taquina en faisant des « Grouiik ! Grouiik ! Gronk ! » en mangeant sa soupe. Mais tout ce qu’il obtint, c’est une tape de maman derrière la tête, l’invitant à plonger tout son visage dans le velouté de légumes.
Par ailleurs, la vieille s’inquiétait de me voir seul ces derniers temps, avec le tracteur pour seule compagnie. Elle éprouvait cette appréhension surtout lors des cousinades, car ceux de mon âge s’affichaient avec leurs copines. Elle fit donc appel à la magie d’Hyppolite, le doyen de la tribu, pour rompre le sort du « cœur esseulé ». Je me méfiais de ce vieux guérisseur kanak farfelu, dont les soins nécessitaient souvent que l’on s’affuble d’accoutrements ridicules. J’acceptai, à contre cœur, de porter en bandoulière un tronçon de bambou gravé. Notre sorcier m’expliqua qu’à l’époque, le fourreau végétal, orné de dessins incisés, utilisé pour attirer les filles, protégeait également le porteur durant ses voyages. L’un des compartiments contenait des herbes envoutées, l’autre me servait de gourde. J’étais au moins sûr pour l’eau fraîche, mais beaucoup plus sceptique pour l’amour à venir. Toujours aussi taquin, Jonas goûta de nouveau, inopinément, à sa soupe brûlante, bénéficiant de l’élan maternelle. Il venait de chanter les paroles du tube de Philippe Lavil : « Il tape sur des bambous », en fixant mon accessoire.
Contre toute attente, la semaine suivante, un engin hypnotique aux cheveux dorés fit son apparition. Elle accompagnait son père primeur, venu négocier dans notre exploitation. Elle s’intéressa immédiatement à mon grigri : « Trop classe ton sac ! Tu trouves ça où ? ». J’accrochai de suite avec cette bretonne, venue se réconcilier avec son géniteur, qui était parti plusieurs années auparavant. Pleine d’idées et inscrite dans un cursus validant un diplôme de marketing, elle me proposa de créer un futur QR code, qui serait lié à un site et qui permettrait aux clients de sélectionner mes légumes à la carte avant de venir chercher leur panier. Hyppolite n’y avait pas été de main morte sur les herbes, pensai-je intérieurement.
Puis me vint à l’esprit que le côté azimuté du papy vaudou devait sûrement se répercuter sur les envoutés, quand Marjolaine m’exposa sa solution pour éradiquer les rongeurs. Il était question de procéder à une opération pratiquée par les Bretonnes, à la fin du XIXème siècle, et qui consistait à coudre le cul d’un rat vivant. Continuant de manger sans pouvoir déféquer, celui-ci devenait fou de rage et de douleur. Il se mettait alors à terrifier et à déchiqueter ses congénères en fuite. Une minute de silence et mon regard droit dans ses yeux me permirent de mesurer tout le sérieux de ma couseuse de rat. Je laissai alors spontanément échapper : « Non mais, tu me vois les choper pour leur ficeler le trou de balle !? ».
Or, l’infructueuse récolte de ces derniers jours finit par me persuader. Très remonté envers les bestioles, devant ce terrible gâchis, le passage tant redouté et rebutant de la couture chirurgicale prit finalement des airs de sadisme. Parce qu’ils étaient dotés d’une redoutable intelligence, attraper l’un d’entre eux constitua la partie la plus difficile. À table, Jonas chantonnait en sourdine des paroles de son cru, afin d’éviter un troisième plongeon dans son bol : « J’en ai rat…le cul ! De la haute couture… des huluberlus ! ». Tenant la main de ma lumineuse Celtique sous la nappe, je l’imaginais déjà se pencher sur l’appellation de notre nouvelle enseigne : l’entreprise « Rat-tissé ».
Automatically translated
Follow
Stéphane Foucaud was born in Paris in 1971, yet it was the shores of Yam Island in New Caledonia that witnessed his upbringing. This land, a realm still ripe for demystification, became the crucible in [...]

Stéphane Foucaud was born in Paris in 1971, yet it was the shores of Yam Island in New Caledonia that witnessed his upbringing. This land, a realm still ripe for demystification, became the crucible in which Foucaud Stéphane's artistic identity flourished. His work, a tapestry interwoven with myths and syncretisms, draws nourishment from this unique backdrop. Immersed in the tribal environment of his youth, Stéphane's journey became an indelible wellspring for his artistic expression. This imprinting from his early years culminated in a pictorial practice that found its genesis during his studies in the realm of plastic arts at the faculty of Strasbourg. On the canvas, scarifications and stark, minimalist forms emerge as if transmuted from the omnipresent sculptures that mark the landscapes of Kanak territory. This symbiotic relationship between his tribal upbringing and artistic exploration paints a vivid narrative through his work.

The distinct character of his expressiveness, often coined as "neo-tribal" by those who engage with his art, finds its natural inclination in the currents of Oceania and its diverse cultures. Rooted in the local amalgamation of influences, he derives the "signs" that permeate his style—a style that is both composite and all-embracing, akin to the rhizophagous nature of the surrounding environment. This tapestry allows the spontaneous gestures of his brushstroke to harmonize with the finesse of pen drawings, embodying a dynamic fusion of techniques and aesthetics.

Stéphane Foucaud's journey, enriched by the fusion of cultures and experiences, unfolds as a visual symphony resonating with the essence of Oceania. From the tribal echoes of his upbringing to the nuanced strokes of his artistic expression, his canvas becomes a testament to the intricate threads that bind heritage and creativity, resonating with audiences near and far.

See more from Stéphane Foucaud

View all artworks
Painting titled "La loi des invisibl…" by Stéphane Foucaud, Original Artwork, Acrylic Mounted on Wood Stretcher frame
Acrylic on Canvas | 40x32.3 in
$2,788.7
Painting titled "Le dernier refuge" by Stéphane Foucaud, Original Artwork, Acrylic Mounted on Wood Stretcher frame
Acrylic on Canvas | 39x43.3 in
$3,560.84
Painting titled "The tiny Cathedral…" by Stéphane Foucaud, Original Artwork, Acrylic Mounted on Wood Stretcher frame
Acrylic on Canvas | 41.3x37.4 in
$3,183.03
Painting titled "La cabane aux butte…" by Stéphane Foucaud, Original Artwork, Acrylic Mounted on Wood Stretcher frame
Acrylic on Canvas | 41.3x43.3 in
$3,649.39

ArtMajeur

Receive our newsletter for art lovers and collectors