Reine Mineur

Reine Roy-Morin est née en France, à Angers en 1966 d’un père inventeur et d’une mère styliste.
Elle passe son enfance à St Rémy la Varenne, berceau de la vallée de la Loire. Dès son plus jeune âge sa mère laissera sans crainte les chats de la maison se blottir dans son couffin.
Plus tard à l’école primaire, son professeur M. PELTIER remarque son aptitude pour le dessin et pour la poésie, elle reçoit les premiers prix.
A son adolescence une situation familiale dramatique la contraint à rentrer dans le monde prosaïque du travail.
Elle décida de partir vers le midi de la France. c’est à St Raphaël en 1986, qu’elle rencontra son époux. Peu après, elle partit pour l’Allemagne où elle exercera divers métiers pour vivre, mais au fond de son cœur une seule passion , la peinture.
Elle rencontre Nadine Groenecke aujourd'hui écrivain, cette amie lui offre un coffret d’aquarelle.
A Friedrischafen, elle peint sans cesse, explorant les immenses possibilités de ce médium. À Baden Baden , à Badgodesberg, pendant trois ans elle exposera son travail, tout en suivant des cours chez Anne Roux ,une aquarelliste renommée.
Après dix ans d’absence, elle revient en France. Elle continue de travailler dans le domaine social. Elle a l’opportunité de donner des cours d’aquarelle au centre social culturel de Roye dans la Somme, puis à l’école de l’ IRF d' Amiens.
Elle expose au salon des arts de Compiègne. Un journaliste remarque une de ses toiles nommée « Cheveux d’herbes aux vents ». Elle est membre de l’académie des amis des arts d’Amiens . Elle obtient le 1er prix d'un concours ayant pour thème le cheval. Le château de Bertancle la sollicite pour chaque exposition. Elle choisira le Pastel sec pour s'exprimer.
En 2002, départ pour la Charente Maritime. elle s’investira dans la rénovation d’une grande demeure , la LEZARDIERE,située dans le village de Courcoury, où elle ouvrira des Chambres d’Hôtes . Elle continuera à travailler pour un institut à caractère social. Cependant, elle ressent un sentiment de désert, de mal être et d’abandon, elle a délaissé la peinture mais ne cesse d'y penser. Son esprit, prisonnier du quotidien tourne en rond, jaloux du détachement paisible des chats.

Reine Roy-Morin Mineur veut nous faire partager ses sentiments et sa passion pour les chats :
BELLE RENCONTRE
Dès mes premiers pas ce félin m’accompagnera dans l’histoire de ma vie, il sera mon fidèle confident et comblera une grande solitude.
Toujours l’œil en éveil, je suis sensible à leurs attitudes. J’ai toujours eu la sensation qu’ils étaient des funambules nés. Ils aiment suivre les sentiers déjà tracés comme des acrobates .
On s’étonne même que la pluie puisse les atteindre tant ils paraissent capable d'éviter les gouttes. Ils grimpent aux arbres, s'élançant comme s’ils voulaient s’envoler du haut des cimes .Ils n’ont que des mouvements justes, dos rond, cercles des yeux, griffes tracés au compas, la courbe délimite leur être. Ils ont l’art de s’exprimer à travers leurs formes, et adorent épouser les creux d'un sofa, d'une corbeille,ou bien dans la mollesse d"un de nos oreillers.Ils semblent constamment s'allier à la légèreté. Ils marchent en effleurant le sol, épousant comme une onde les inévitables obstacles.
2009 : Un Souvenir d’enfance, un désir étouffé refait surface .Séduite par le charme de mon fidèle Cappuccino, je décide de me remettre à peindre, tard le soir dans mon grenier, voulant rendre hommage à cette élégance qui me console d'un monde souvent rude.
Je choisi l’acrylique. J’utilise des couleurs instinctives, ma liberté intérieure les ordonne et les mets en scène. Je peins pour tenter d'alléger une angoisse enfantine.
Ces chats ont tous existé, et tous vivent dans mes souvenirs. Je les retrouve comme un sanctuaire où j'aime me réfugier. Leur rendre vie sur mes toiles me réconforte.
Énigmatiques, ils s'abandonnent si librement que je les envie. J’aimerai que le même sang irrigue mes veines, j'aimerais sombrer dans le même sommeil serein.

Ils m’enchantent, ils m’étonnent, m’exaltent et m’apaisent, ils parlent à l’enfant qui demeure en moi. Ils s’étirent vers le ciel comme s'ils étaient exilés parmi nous.
Comme l'écrivait Baudelaire:« Se sont des grands sphinx allongés au fond des solitudes qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin »