Je suis Kono Raymond Yves, Né en 1987, vivant et travaillant à Yaoundé au Cameroun. Dès mon bas age je m’intéressais déjà au dessin que je voyais à la télévision où dans des bandes dessinées.
je présente un langage plastique qui est aux antipodes de l'attente du public à travers mes personnages mi-Homme avec des têtes renversées, que j' appelle ’’Ntshi-Ntshim’’ (en langue Eton, signifiant Esprit).
L’Humain est un être résilient qui se détourne des situations pour les convertir en sa faveur.
Ainsi, c’est cet esprit marqué par ces situations que je narre dans mes travaux en tant que story-Teller. Je représente des silhouettes humaines linéaires remplies de couleur, seule et ou en groupe avec des visages retournés (détournés), illustrant par cette position l’évitement de problèmes liés à notre environnement. Les difficultés que nous trainons au quotidien; l’exode, l’immigration clandestine, l’insalubrité, construction anarchique des villes, la dérive de l’éducation, la guerre, la pollution de l'environnement.
Je mets de la couleur pour enjoliver ces peines, je crée des scènes d’ironie tout en incrustant des habillements funk et décalés dans des postures en lévitations, je présente des situations grotesques suscitant le rire. C’est un prétexte pour moi, car le véritable but de mon travail est de questionner notre existence. Ainsi, dans ce travail pictural et coloré, j’interpelle la mémoire et met en interrogation l’identité. Cette identité qui est perdue, recherchée parfois dans une mutation culturelle entre la tribu, l’ethnie et ou la communauté.
Je détourne, par cette subtilité, le regard du spectateur sur mon travail plastique dans le but de l’emmener dans mon monde bigarré et imaginaire où les couleurs sont des solutions et source d’espoir à ces problèmes.
Actuellement, j'explore le phénomène numérique Cette course vers ce monde participe à la naissance d’un Ensemble Ouvert Fermé ou la masse, le regroupement voire la communauté sont à l’origine de l’évitement entrainant la tourmente du regard d’autrui. ‘’L’enfer c’est l’autre’’ disait JEAN PAUL SARTRE, le reg’ART de l'autre me juge (ou reg’ART d’Humanité…) est le thème que j’explore actuellement dans mon travail plastique. Celui-ci questionne notre existence en tant qu’être mnémonique.