J'ai tout de suite été convaincu de la puissance de la peinture de Georges Fho Madison dès l'apparition de ses premières « Lettres aux opprimés » en 1985. J'étais impressionné par l'énergie et la liberté de cet artiste qui expérimentait les couleurs et les matières dans tous leurs états. J'étais frappé par l'audace de ce peintre qui osait confronter sa peinture aux grands espaces. « La couleur ne me fait pas peur » a-t-il osé déclaré. Pas de provocation seulement un programme auquel l'artiste se tient depuis maintenant plus de trente ans de carrière.
Vers les années 1994-1995, Georges entame une nouvelle série qu'il appellera ses
« Métissages de couleurs ». Je m'interrogeais devant ces toiles qui cherchaient systématiquement à réunir dans une même composition deux univers à priori fort éloignés l'un de l'autre. Cette audace à manipuler les couleurs n'était pas seulement là pour en mettre plein la vue ou pour épater la galerie. Georges racontait une histoire personnelle : comment réunir deux univers colorés pour les faire dialoguer entre eux ? comment faire œuvre quand on est issu de deux cultures (camerounaise par sa naissance et occidentale par sa formation) ? Derrière les éclats de couleurs, se dissimulait une aventure humaine plus secrète, plus douloureuse, plus intime.
Dans les années qui suivent, Georges interroge sans cesse la peinture et le monde qui l'entoure. La confrontation entre deux univers colorés est toujours présente mais le peintre se propose d'en explorer des relations plus complexes. Dans la continuité des univers colorés déjà explorés, les « Rain paintings » apparus vers les années 2012 immergent le regardeur dans un univers instable, incertain et flottant. Les pluies de couleurs qui recouvrent la totalité des toiles sont des invitations à nettoyer notre regard de ses certitudes. Depuis trente ans, la peinture exigeante de Georges Fho Madison m'accompagne et m'aide à porter un regard renouvelé et réenchanté sur les beautés du monde d'aujourd'hui.
Michel Foucault Le 8 mai 2019
sans titre
Interview de Valentin Melchior dans mon atelier.
Exposition Musée du Mans Collégial Saint Pierre La-Cour.
Exposition à la Maison de la Jeunesse et de la Culture du Mans.
The King is Born - 1992
acrylique sur papier
Métissage de couleurs
Métissage de couleurs
J'ai tout de suite été convaincu de la puissance de la peinture de Georges Fho Madison dès l'apparition de ses premières « Lettres aux opprimés » en 1985. J'étais impressionné par l'énergie et la liberté de cet artiste qui expérimentait les couleurs et les matières dans tous leurs états. J'étais frappé par l'audace de ce peintre qui osait confronter sa peinture aux grands espaces. « La couleur ne me fait pas peur » a-t-il osé déclaré. Pas de provocation seulement un programme auquel l'artiste se tient depuis maintenant plus de trente ans de carrière.
Vers les années 1994-1995, Georges entame une nouvelle série qu'il appellera ses
« Métissages de couleurs ». Je m'interrogeais devant ces toiles qui cherchaient systématiquement à réunir dans une même composition deux univers à priori fort éloignés l'un de l'autre. Cette audace à manipuler les couleurs n'était pas seulement là pour en mettre plein la vue ou pour épater la galerie. Georges racontait une histoire personnelle : comment réunir deux univers colorés pour les faire dialoguer entre eux ? comment faire œuvre quand on est issu de deux cultures (camerounaise par sa naissance et occidentale par sa formation) ? Derrière les éclats de couleurs, se dissimulait une aventure humaine plus secrète, plus douloureuse, plus intime.
Dans les années qui suivent, Georges interroge sans cesse la peinture et le monde qui l'entoure. La confrontation entre deux univers colorés est toujours présente mais le peintre se propose d'en explorer des relations plus complexes. Dans la continuité des univers colorés déjà explorés, les « Rain paintings » apparus vers les années 2012 immergent le regardeur dans un univers instable, incertain et flottant. Les pluies de couleurs qui recouvrent la totalité des toiles sont des invitations à nettoyer notre regard de ses certitudes. Depuis trente ans, la peinture exigeante de Georges Fho Madison m'accompagne et m'aide à porter un regard renouvelé et réenchanté sur les beautés du monde d'aujourd'hui.
Michel Foucault Le 8 mai 2019
Métissage de couleurs 98
Métissage de couleurs 98
Métissage de couleurs
Métissage de couleurs 1998
Exposition 2017
