LA JOCONDE OU MONA LISA (2024) Drawing by Patrick Singaïny

La Joconde, telle que vous l’avez toujours vue, à la fois en dessin et dans votre salon.
Rappelez-vous du croquis que Raphaël en a fait du vivant même de Léonard de Vinci. Un croquis qui a institué une confrontation entre tout dessinateur et le meilleur travail du plus grand personnage de la Renaissance italienne. Car c’est un véritable défi que de transcrire en dessin ce que Léonard a mis près de 15 ans à réaliser. La technique du sfumato du Maître qui tend à faire oublier les contours est très difficile à rendre perceptible en dessin. Mais pas impossible comme vous pouvez le voir dans cette réalisation personnelle. Pour y arriver, je n’ai rien fait d’autre que de m’inspirer de mes propres Maître en dessin : Ingres et Léonard lui-même. Pourtant, Ingres, le meilleur dessinateur français à mes yeux, est le maître de la ligne. Mais ce qui m’intéresse avant tout dans son travail est précisément les voies et moyens par lesquels il est toujours parvenu à réaliser ses portraits dessinés qui comptent parmi les plus universellement admirés. De ses secrets, j’estime en connaître 70 %, ainsi que je l’ai mentionné dans le livre gratuit disponible en ligne. En effet, chez Ingres, la vue de ses portraits provoque toujours de la stupéfaction, non seulement à cause du caractère prodigieux du résultat, mais surtout de leur petitesse (le plus souvent inférieur à un A4, voire plus proche d’un A5). Croyez-moi, il est très difficile de faire tenir la tête du portraituré dans un cercle de 4 à 7 cm tout en rendant compte des plus petits détails. Un effet sidérant que l’on retrouve chez des artistes du portrait comme Van Eyck et Holbein. On dit qu'Ingres parvenait à produire un portrait dessiné en 4 h, dont 2 le matin et 2 l’après-midi. Personne n’est en mesure de dire ce qu’il faisait entre midi et 2. Personnellement, je crois le savoir et c’est ce secret que j’ai utilisé pour produire ma Joconde. Une partie de ce secret de fabrication a été filmée en vidéo comme vous l’avez peut-être pu le visionner parmi les photos de la présentation du dessin. Je dois en revanche reconnaître que même si la structure du dessin ne m’a demandé que 15 minutes, c’est bien plus de 4 heures qu’aura nécessité la réalisation de ce dessin dont je suis globalement fier. Un mot sur ce qui différencie mon dessin par rapport à ceux que vous trouverez sur la plateforme Artmajeur : les QR Code transformés en sceaux, tels que les peintres et calligraphes asiatiques en apposent dans leurs œuvres. Certes, ils donnent un cachet qui singularise ma production artistique, mais en les scannant, ils renvoient à des données précieuses. Tout d’abord à la vidéo hébergée sur YouTube qui vous atteste que ce dessin a bien été fait à la main et par mes soins ET qui vous donnent des indications supplémentaires sur mes partis pris. Par exemple, dans la description de la vidéo retraçant le dessin de la Joconde, vous trouverez un poème dont les premières lettres des vers successifs constituent les mots « La Joconde ». Ce poème exprime ce qu’elle a toujours représenté à mes yeux, depuis mes premières années à l’Institut des Arts d’Amiens, lorsque j’y étais étudiant et que je me levais chaque matin avec sa reproduction punaisée au mur qui faisait face à mon lit. À mon tour de vous livrer ce que j’en garde à tout jamais. Bien à vous.

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