Monica Jacquin

Née à Nantes en juin 1965 puis ayant passé mes cinq premières années à Taravao, petit village tahitien, mon travail s’est par la suite nourri de nombreuses expériences et images vécues dans mes différents lieux de vie, en France métropolitaine (Paris, Marseille, Montpellier, Massif Central et Pyrénées) et d’outremer (Papeete-Tahiti, Martinique) ainsi qu'à l’étranger (États-Unis, Québec, Italie, Brésil, Maroc).

Mes études et expériences en arts plastiques, photo & vidéo ont constellées mon parcours de vie.

. Aquarelle avec Oscar Lee, Papeete, Tahiti, Polynésie française
. Dessin à l’OTAC (Office Tahitien d’Art et de Culture), Papeete, Tahiti, Polynésie française
. Photographie, en prise de vue et chambre noire, Parsons Art School, New York City, USA
. Diplôme Universitaire en réalisations audiovisuelles et multimédia, SUFCO, Montpellier, France
. Peinture à l'huile et dessin, d'après modèles vivants, en cours du soir des Beaux-Arts, Paris, France
. Bandes dessinées, Drac, Paris, france
. Peinture à l'huile d’après modèles vivants et natures mortes, avec Claude Raynier, Palavas, France
. Atelier libre d'après modèles vivants, Guilhem 34, Montpellier, France

Mes expositions

Paris
Free Market, peinture et dessin, collectif d’artistes et artisants d'art
Baïfall Dream, peinture sur cuir, créations de vêtements et accessoires, collectif d'artistes
Défilé de mode pour le top modèle Katoucha en association avec Baïfall dream

Montpellier
Exposition de dessin et peinture, le Palace
Exposition de déssin et peintures, Odyssea IMEF
3 Parcours des ateliers d'artistes "les Briscarts" avec vernissage collectif à la Galerie Saint Ravy
Exposition collective "la femme dans tous ses états" :
Espace culturel du CHRU la Colombière
Château de l’Engarran, Lavérune
Espace culturel Pierre fournel, Castelnau-le-lez
Salon d'art eclectique, exposition et manifestation collective dans un hôtel particulier du XVIIé, 31 rue de l’Argenterie, Montpellier, Imaginiste événement, avec performance de croquis réalisés d'après modèle en mouvement et en pose

Toulouse
Salon d’art contemporain Artoulouse 2012, avec vente réalisée aux enchères d'une gouache et craies sur papier teinté


La spécificité de mon travail actuel réside en l'exploration d'une diversité de matières classiques (fusain, encre, craie, huile, acrylique, et techniques mixtes), sur des formats de plus en plus grands (toile de lin de 2m20 sur 1m60 et papier grand monde ou déroulé de 25m), dans les contraintes et joies de la réalisation artistique d'après modèles vivants, en pose courte, et quasi sans retouche. Je pourrais exprimer ainsi ce qui m'anime :

Comme un enfant dirait : « je vais peindre une maison qui brûle » puis ne s’interroge pas sur ce qui brûle mais travaille picturalement la flamme (M.-C. Joulia), je réalise de même avec les modèles qui posent dans l’atelier. Je « vais dessiner un être nu » et puis... l’aventure créative…. la contrainte de temps, de la pose s'envolent me rendant animal vigilant et heureux de scruter l'ombre et la lumière, les formes et les teintes sur la peau du modèle tout en découvrant sa grâce.

Je travaille essentiellement en poses courtes (de 2 à 45 minutes), esquisses qui s’enchainent les unes aux autres. Chaque création tient de l’attention - cohérence esthétique et l’agilité d’exécution - et du lâcher-prise - spontanéité et la vivacité dans le choix des matières -. Acrobatie, gymnastique du regard qui fait vivre l’animal éveillé à son sens visuel.

Mon travail ayant progressé depuis six ans, je réalise aujourd’hui des toiles de 2m20 sur 1m60, à l’huile et à l'acrylique, où le modèle est représentée grandeur nature, sur fond chamaré et onirique. Les toiles présentées ici sont issues d’une séance, une pose unique du modèle, et réalisées en 5h. Deux directions font jour dans ce cheminement : un travail approfondi de la carnation réelle avec une palette d’ocre, terre de Sienne et ombre, un autre travail plus basé sur l’utilisation du fond coloré, laissant émerger la personne dans une figuration plus abstraite.

C’est aussi une « espèce d’histoire d’amour » entre la grâce du modèle - qu’il nous offre dans sa libre expression - et la recherche du plasticien : dans la composition, le choix des modes d’expression - lignes, volume, couleur, en aplat ou par touche, dilué ou en masse - et des matières, qui se mélangent sans se confondre… Véritable alchimie qui rend heureux.
Dans mes représentations humaines, il y a donc la recherche du rendu esthétique tout autant que la profondeur du sujet singulier. En effet, j’avance dans mes passions en parallèle et des ponts se créent entre elles : dessin, peinture, méditation, psychologie et art-thérapie.

C’est avec un immense plaisir que je vous convie maintenant à découvrir mes galeries sur artmajeur.com ainsi que certaines photo et vidéo réalisées lors des vernissages et manifestations de mes dernières expositions.


Performance d’artiste-peintre et de son modèle
Monica Jacquin & Stéphanie Bourillon
Hôtel particulier 31 rue de l’Argenterie, Montpellier

Il s’agit de « la Bohème », de « l’artiste et la muse », une mise en scène, un reflet poétique de ce qui se passe dans les ateliers de modèles vivants d’où l’essentiel du travail présenté ici est issu. Cette performance est construite en trois parties.

Tout d’abord, dans les mouvements improvisés proposés par le modèle, l’artiste s’échauffe et cherche le trait ainsi que l’essence du corps, entre observation, travail de reconstruction et habileté avec les matières. Le support d’exécution des esquisses est la feuille de papier sur chevalet : trois petits formats blancs, avec une réalisation à l’encre de chine et rehaut de fusain, un grand format en kraft, avec une réalisation au fusain et craie brune ou gouache. Les dessins sont présentés par l’assistante, enfant élève de l’artiste, au fur et à mesure de leur réalisation sur un chevalet bien exposé afin que la majorité du public puisse découvrir le travail accompli.

Les mouvements improvisés par le modèle s’orientent vers le ralenti et la grâce, où l’équilibre et l’harmonie de toutes les parties du corps sont recherchés. C'est une expérimentation intérieure entre étude des mécanismes physiques et travail de composition, un dialogue entre le corps et son espace. Elle est réalisée sur une musique au rythme saccadé plus rapide, incluant une reprise chantée par une voix de femme de « La Bohème » de Charles Aznavour.

L’accent est mis sur la prouesse du modèle, son exploration spontanée du mouvement qui est incarnée dans la grâce et l’élégance, en résonnance avec la recherche graphique et expressive de l’artiste dessinant.

La deuxième partie consiste en l’évocation mise en scène de l’effeuillage du modèle avant sa pose nue en atelier. Elle est réalisée derrière un paravent constitué de feuilles de calligraphie chinoise et en ombre chinoise.

Enfin, l’entrée du modèle entouré d’un tissu qu’elle laisse tomber autour d’elle en s’asseyant annonce la pose nue statique rendant possible un travail graphique plus abouti. L’artiste peut ainsi « crier » la couleur en faisant courir ses doigts vers ses pinceaux et rencontrer sa palette et son expression la plus intime. Quant au modèle, dans sa pose immobile, il exerce sa plénitude, son lâcher-prise dans un minimum et sublime offert à la vision et à la création.

Cette performance, d’une durée de vingt minutes environ, se conclue par un salut, simple révérence à deux, l’artiste et sa muse.