Yam Klow Yam (avancer de trois pas) (2009) 雕塑 由 Malinka Mucay
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原创艺术品
雕塑,
木
- 外形尺寸 高度 45.7in, 宽度 0.4in
- 适合户外? 没有, 这件艺术品不能在户外展示
- 分类 雕塑作品 低于US$5,000
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Trace…
La lucidité de mon enfance est le fondement de mes aspirations profondes. L’injustice coutumière des individus, des peuples, des états, balaye sans discernement l’essence des êtres pour les dérober à leur ultime bonheur. Englué dans les fausses joies de l’éphémère ou dans des luttes archaïsantes, l’humain étreint la médiocrité de nos sociétés modernes, consumant âme et corps dans une absence à soi librement consentie.
Alors que je devais encore lever la tête pour fixer les yeux des adultes, je m’emplissais de désespérance dans le flot de leurs paroles infécondes. Quelque chose en moi hurlait, me déchirait le ventre, tandis que j’offrais un visage attentif et sage, espérant encore l’improbable. Aujourd’hui, je n’espère plus guère de mes frères. Dans ces moments là je me donne au ténu du vivre, glissée dans le halo d’une lune finissante pour tout éclat, j’entre dans le noir intérieur de mon âme, cherchant dans ma glaçure la luminescence de ma présence.
Et, je trouve, la lueur, cette puissance fragile, infiniment solitaire, obstinée, coriace, qui croit encore et qui lutte toujours au côté de cette infâme lucidité qui m’interdit le leurre. Et dans ma vaillance infuse et salvatrice, je relève la tête, pour l’improbable, pour un pas encore… pour des pas toujours, vers l’ultime. Pourtant je trébuche, doute, rugit jusqu’au murmure de l’épuisement, follement perdue, démunie, puis j’embrasse l’espérance, pour un pas encore… Parce que je me souviens d’un possible, je crois. Parce qu’il est des mémoires qui disent l’avenir, je crois. Parce que je suis en vie, je crois. Parce que vivre n’est pas un choix, je crois, parce que ne pas vivre est un mauvais choix, je crois. Inlassablement, dans le renouvellement de la jubilation je m’approche du beau, parce que je crois, pour que la fluidité d’un mouvement d’espoir s’inscrive dans la matière, dépose l’idée d’un autrement quelque part, pour quelqu’un, un jour, pour un néant attentif, dans la bouche béante d’un monde assoiffé.
Il y a eu les rencontres aussi, celles qui sont restées inaltérables à mes côtés, sans me voir, sans rien prendre ni donner, celles qui m’ont vue et se sont enfuies pressées par le joug de l’ignorance, celles, savantes, qui ont tenté de me dire à l’encontre de moi, celles qui se sont élevées au dessus de moi, mais seulement de la voix, celles qui ont nourri leur avidité dont il m’a fallu fuir, celles qui m’ont oubliée par inadvertance sur un bord de chemin avec leurs papiers gras, celles qui m’ont trahie avec le sourire, celles qui n’ont pas su faire, et puis celles qui d’un regard aimant seulement m’ont apportée tellement, puis il y eut elle. De toutes les rencontres j’ai tenté d’apprendre, avec plus ou moins de pertinence, plus ou moins de souffrance, plus ou moins de bonheur, sans haine, toujours, plus par confort personnel que par pure vertu probablement.
Je regarde le monde, le goûte, l’observe…
Dans le silence plein de mes nuits, dans la lumière des jours hésitants ou so...