Malinka Mucay
Trace…
La lucidité de mon enfance est le fondement de mes aspirations profondes. L’injustice coutumière des individus, des peuples, des états, balaye sans discernement l’essence des êtres pour les dérober à leur ultime bonheur. Englué dans les fausses joies de l’éphémère ou dans des luttes archaïsantes, l’humain étreint la médiocrité de nos sociétés modernes, consumant âme et corps dans une absence à soi librement consentie.
Alors que je devais encore lever la tête pour fixer les yeux des adultes, je m’emplissais de désespérance dans le flot de leurs paroles infécondes. Quelque chose en moi hurlait, me déchirait le ventre, tandis que j’offrais un visage attentif et sage, espérant encore l’improbable. Aujourd’hui, je n’espère plus guère de mes frères. Dans ces moments là je me donne au ténu du vivre, glissée dans le halo d’une lune finissante pour tout éclat, j’entre dans le noir intérieur de mon âme, cherchant dans ma glaçure la luminescence de ma présence.
Et, je trouve, la lueur, cette puissance fragile, infiniment solitaire, obstinée, coriace, qui croit encore et qui lutte toujours au côté de cette infâme lucidité qui m’interdit le leurre. Et dans ma vaillance infuse et salvatrice, je relève la tête, pour l’improbable, pour un pas encore… pour des pas toujours, vers l’ultime. Pourtant je trébuche, doute, rugit jusqu’au murmure de l’épuisement, follement perdue, démunie, puis j’embrasse l’espérance, pour un pas encore… Parce que je me souviens d’un possible, je crois. Parce qu’il est des mémoires qui disent l’avenir, je crois. Parce que je suis en vie, je crois. Parce que vivre n’est pas un choix, je crois, parce que ne pas vivre est un mauvais choix, je crois. Inlassablement, dans le renouvellement de la jubilation je m’approche du beau, parce que je crois, pour que la fluidité d’un mouvement d’espoir s’inscrive dans la matière, dépose l’idée d’un autrement quelque part, pour quelqu’un, un jour, pour un néant attentif, dans la bouche béante d’un monde assoiffé.
Il y a eu les rencontres aussi, celles qui sont restées inaltérables à mes côtés, sans me voir, sans rien prendre ni donner, celles qui m’ont vue et se sont enfuies pressées par le joug de l’ignorance, celles, savantes, qui ont tenté de me dire à l’encontre de moi, celles qui se sont élevées au dessus de moi, mais seulement de la voix, celles qui ont nourri leur avidité dont il m’a fallu fuir, celles qui m’ont oubliée par inadvertance sur un bord de chemin avec leurs papiers gras, celles qui m’ont trahie avec le sourire, celles qui n’ont pas su faire, et puis celles qui d’un regard aimant seulement m’ont apportée tellement, puis il y eut elle. De toutes les rencontres j’ai tenté d’apprendre, avec plus ou moins de pertinence, plus ou moins de souffrance, plus ou moins de bonheur, sans haine, toujours, plus par confort personnel que par pure vertu probablement.
Je regarde le monde, le goûte, l’observe…
Dans le silence plein de mes nuits, dans la lumière des jours hésitants ou so...
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Souffle • 27 oeuvres
Voir toutL’esprit est bois sur la terre
Au ciel il est le souffle
Sur terre il devient forme
Réagissant l’un sur l’autre,
le qi et la forme élaborent tous les êtres
(Extrait du SU WEN Chap. 66)
...
Peindre des petits points sur du bois, un langage inventé dans l’enfance, une place pour l’étreinte de la spiritualité et de la sensualité, tentative pour dire l’indicible souffle du vivant, l’expérience des âmes et des peuples, raconter la frontière des mondes et tendre à l’idée de l’univers.
Souffle est une résurgence intérieure de l’histoire du manifesté…
Malinka
Reconnaissance
Biographie
Trace…
La lucidité de mon enfance est le fondement de mes aspirations profondes. L’injustice coutumière des individus, des peuples, des états, balaye sans discernement l’essence des êtres pour les dérober à leur ultime bonheur. Englué dans les fausses joies de l’éphémère ou dans des luttes archaïsantes, l’humain étreint la médiocrité de nos sociétés modernes, consumant âme et corps dans une absence à soi librement consentie.
Alors que je devais encore lever la tête pour fixer les yeux des adultes, je m’emplissais de désespérance dans le flot de leurs paroles infécondes. Quelque chose en moi hurlait, me déchirait le ventre, tandis que j’offrais un visage attentif et sage, espérant encore l’improbable. Aujourd’hui, je n’espère plus guère de mes frères. Dans ces moments là je me donne au ténu du vivre, glissée dans le halo d’une lune finissante pour tout éclat, j’entre dans le noir intérieur de mon âme, cherchant dans ma glaçure la luminescence de ma présence.
Et, je trouve, la lueur, cette puissance fragile, infiniment solitaire, obstinée, coriace, qui croit encore et qui lutte toujours au côté de cette infâme lucidité qui m’interdit le leurre. Et dans ma vaillance infuse et salvatrice, je relève la tête, pour l’improbable, pour un pas encore… pour des pas toujours, vers l’ultime. Pourtant je trébuche, doute, rugit jusqu’au murmure de l’épuisement, follement perdue, démunie, puis j’embrasse l’espérance, pour un pas encore… Parce que je me souviens d’un possible, je crois. Parce qu’il est des mémoires qui disent l’avenir, je crois. Parce que je suis en vie, je crois. Parce que vivre n’est pas un choix, je crois, parce que ne pas vivre est un mauvais choix, je crois. Inlassablement, dans le renouvellement de la jubilation je m’approche du beau, parce que je crois, pour que la fluidité d’un mouvement d’espoir s’inscrive dans la matière, dépose l’idée d’un autrement quelque part, pour quelqu’un, un jour, pour un néant attentif, dans la bouche béante d’un monde assoiffé.
Il y a eu les rencontres aussi, celles qui sont restées inaltérables à mes côtés, sans me voir, sans rien prendre ni donner, celles qui m’ont vue et se sont enfuies pressées par le joug de l’ignorance, celles, savantes, qui ont tenté de me dire à l’encontre de moi, celles qui se sont élevées au dessus de moi, mais seulement de la voix, celles qui ont nourri leur avidité dont il m’a fallu fuir, celles qui m’ont oubliée par inadvertance sur un bord de chemin avec leurs papiers gras, celles qui m’ont trahie avec le sourire, celles qui n’ont pas su faire, et puis celles qui d’un regard aimant seulement m’ont apportée tellement, puis il y eut elle. De toutes les rencontres j’ai tenté d’apprendre, avec plus ou moins de pertinence, plus ou moins de souffrance, plus ou moins de bonheur, sans haine, toujours, plus par confort personnel que par pure vertu probablement.
Je regarde le monde, le goûte, l’observe…
Dans le silence plein de mes nuits, dans la lumière des jours hésitants ou so...
- Nationalité: FRANCE
- Date de naissance : date inconnue
- Domaines artistiques:
- Groupes: Artistes Contemporains Français
Influences
Formation
Cote de l'artiste certifiée
Accomplissements
Activité sur Artmajeur
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Communiqué de presse
A bientôt...
journées art et artisanat
Parc de la visitation
Tourisme infos, patrimoine Franche Comté :
voir.php?post=2010/06/24/doubs-34-eme-edition-des-journees-art-et-artisanat-ornans
Document PDF des journées Art et artisanat :
Bougez/Expositions/DP_JAA_Ornans_basdef.pdf
Atelier intérieur et réalisations
Trace…
La lucidité de mon enfance est le fondement de mes aspirations profondes. L’injustice coutumière des individus, des peuples, des états, balaye sans discernement l’essence des êtres pour les dérober à leur ultime bonheur. Englué dans les fausses joies de l’éphémère ou dans des luttes archaïsantes, l’humain étreint la médiocrité de nos sociétés modernes, consumant âme et corps dans une absence à soi librement consentie.
Alors que je devais encore lever la tête pour fixer les yeux des adultes, je m’emplissais de désespérance dans le flot de leurs paroles infécondes. Quelque chose en moi hurlait, me déchirait le ventre, tandis que j’offrais un visage attentif et sage, espérant encore l’improbable. Aujourd’hui, je n’espère plus guère de mes frères. Dans ces moments là je me donne au ténu du vivre, glissée dans le halo d’une lune finissante pour tout éclat, j’entre dans le noir intérieur de mon âme, cherchant dans ma glaçure la luminescence de ma présence.
Et, je trouve, la lueur, cette puissance fragile, infiniment solitaire, obstinée, coriace, qui croit encore et qui lutte toujours au côté de cette infâme lucidité qui m’interdit le leurre. Et dans ma vaillance infuse et salvatrice, je relève la tête, pour l’improbable, pour un pas encore… pour des pas toujours, vers l’ultime. Pourtant je trébuche, doute, rugit jusqu’au murmure de l’épuisement, follement perdue, démunie, puis j’embrasse l’espérance, pour un pas encore… Parce que je me souviens d’un possible, je crois. Parce qu’il est des mémoires qui disent l’avenir, je crois. Parce que je suis en vie, je crois. Parce que vivre n’est pas un choix, je crois, parce que ne pas vivre est un mauvais choix, je crois. Inlassablement, dans le renouvellement de la jubilation je m’approche du beau, parce que je crois, pour que la fluidité d’un mouvement d’espoir s’inscrive dans la matière, dépose l’idée d’un autrement quelque part, pour quelqu’un, un jour, pour un néant attentif, dans la bouche béante d’un monde assoiffé.
Il y a eu les rencontres aussi, celles qui sont restées inaltérables à mes côtés, sans me voir, sans rien prendre ni donner, celles qui m’ont vue et se sont enfuies pressées par le joug de l’ignorance, celles, savantes, qui ont tenté de me dire à l’encontre de moi, celles qui se sont élevées au dessus de moi, mais seulement de la voix, celles qui ont nourri leur avidité dont il m’a fallu fuir, celles qui m’ont oubliée par inadvertance sur un bord de chemin avec leurs papiers gras, celles qui m’ont trahie avec le sourire, celles qui n’ont pas su faire, et puis celles qui d’un regard aimant seulement m’ont apportée tellement, puis il y eut elle. De toutes les rencontres j’ai tenté d’apprendre, avec plus ou moins de pertinence, plus ou moins de souffrance, plus ou moins de bonheur, sans haine, toujours, plus par confort personnel que par pure vertu probablement.
Je regarde le monde, le goûte, l’observe…
Dans le silence plein de mes nuits, dans la lumière des jours hésitants ou sous le feu du soleil, je joue avec les matières comme avec des mots et j’écris des mots comme on façonne l’argile. Je raconte les flux d’émotions dans le temps indifférent, je dis mes espoirs, mes craintes, et la force d’être, des êtres. Dans ces moments là, plus rien n’existe d’autre que la pureté des empreintes, le faire, le dire, l’être, l’ailleurs. Les formes naissent, s’ajustent, s’interpellent sous la caresse des outils, mes mains se fondent en un corps naturel avec l’objet qui duplique l’indicible. Une cadence s’instille dans mon temps, et me berce infaillible, le chant me prend. Celui de l’incréé…
J’inscris dans le monde, l’étreins, m’y mêle, partage…
Mon trajet de vie, rassasié d’expériences souvent à l’orée de l’ardent et du funeste, m’a conduite à distinguer la voie de mes sens. Les errances de l’origine de mes créations, ont alimenté des feux sémillants, un effacement irréversible du non accompli.
Le risque de marginalisation de l’artiste a freiné, durant de longues années, mon engagement véritable. Cet artiste, relégué hors des sociabilités par ce que j’appelle "l’idéologie du décoratif", pourrait devenir insignifiant. Or, mon intime conviction me donne à penser qu’au contraire il doit avoir un rôle d’inducteur et de précurseur par la différence de son regard, être le fédérateur d’idées évolutives et œuvrer ainsi à la nécessaire métamorphose du monde.
Aujourd’hui, centrée sur mes aspirations profondes, je désire, dans la mesure de mes moyens, inscrire une trace dans la société, y présenter ma participation en offrant une réflexion vigoureuse, des réalisations signifiantes, avec mon propre langage entre archétype et modernité.
Il se trouve que, parmi mes expériences professionnelles, j’ai développé une certaine expertise manuelle dans le travail de matières comme le bois, la pierre, les métaux, et dans une moindre mesure, la terre cuite. L’alliance de ces substances naturelles et de ma sensibilité forme la structure sur laquelle je dépose l’écho de mes dires en déclinant teintes, cires et peintures acryliques. Volontairement, je n’utilise que quelques couleurs sans nuances, et leurs juxtapositions suggèrent d’autres tonalités.
Chaque œuvre est associée à un accompagnement poétique qui, dans une ambiance sonore, est lu par une comédienne à l’occasion des vernissages de mes expositions personnelles.
Malinka