Todas as obras de arte de Marie Pelissier
Fortune Tattoos • 13 obras
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Une série, réalisée comme un ready made, composée de treize clichés de tatouages de Malabar, réalisée[...]
Une série, réalisée comme un ready made, composée de treize clichés de tatouages de Malabar, réalisée avec la complicité de six hommes et six femmes, de différents groupes d’âge (0 à 60 ans) + un bonus !
Treize dessins – textes colorés de bulles sur épiderme, treize topographies, grains de peau, partie énigmatique du corps choisie par le modèle ayant tiré au hasard dans un grand bocal un Malabar jaune, rouge, vert … un tatouage éphémère.
Il était une fois...
Le Malabar jaune (le classique !) a le goût de l’enfance. J'ai pris l'habitude d’acheter ce chewing-gum épisodiquement et de faire le tatouage sur une partie de mon corps…
Au fil du temps, le désir de cette confiserie s'est porté sur le hasard du tirage : « Que vais-je tirer comme bulle aujourd’hui ? » « Que va me raconter ce tatouage ? » ou plutôt « Que vais-je me raconter autour de ce tatouage ? »
Il évoque à la fois :
- une figure éphémère à l'image du land art
- une action enfantine sur un inconscient d’adulte
- l'art brut
- un geste ludique
- un regard posé sur le corps
Fortune tatous
C'est le nom donné à la série photo en référence aux fortunes cookies, biscuit chinois, confiserie, servie dans les restaurants chinois aux États-Unis et au Canada, dans laquelle est insérée un petit morceau de papier où l’on peut lire une prédiction ou une maxime. Les premiers messages insérés dans les biscuits chinois par David Jung se composaient de citations bibliques et de maximes d’Ésope et de Benjamin Franklin. Ses concurrents ayant riposté avec des maximes de Confucius, certaines authentiques, d’autres inventées de toutes pièces. Les « Tatoue tes humeurs » de Malabar sont devenus des prédictions…
Treize dessins – textes colorés de bulles sur épiderme, treize topographies, grains de peau, partie énigmatique du corps choisie par le modèle ayant tiré au hasard dans un grand bocal un Malabar jaune, rouge, vert … un tatouage éphémère.
Il était une fois...
Le Malabar jaune (le classique !) a le goût de l’enfance. J'ai pris l'habitude d’acheter ce chewing-gum épisodiquement et de faire le tatouage sur une partie de mon corps…
Au fil du temps, le désir de cette confiserie s'est porté sur le hasard du tirage : « Que vais-je tirer comme bulle aujourd’hui ? » « Que va me raconter ce tatouage ? » ou plutôt « Que vais-je me raconter autour de ce tatouage ? »
Il évoque à la fois :
- une figure éphémère à l'image du land art
- une action enfantine sur un inconscient d’adulte
- l'art brut
- un geste ludique
- un regard posé sur le corps
Fortune tatous
C'est le nom donné à la série photo en référence aux fortunes cookies, biscuit chinois, confiserie, servie dans les restaurants chinois aux États-Unis et au Canada, dans laquelle est insérée un petit morceau de papier où l’on peut lire une prédiction ou une maxime. Les premiers messages insérés dans les biscuits chinois par David Jung se composaient de citations bibliques et de maximes d’Ésope et de Benjamin Franklin. Ses concurrents ayant riposté avec des maximes de Confucius, certaines authentiques, d’autres inventées de toutes pièces. Les « Tatoue tes humeurs » de Malabar sont devenus des prédictions…
Des Barbies dans l'eau • 23 obras
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Des poupées Barbies s’éparpillent dans l’eau. Prises dans les algues, figées dans la glace, totalement[...]
Des poupées Barbies s’éparpillent dans l’eau. Prises dans les algues, figées dans la glace, totalement immergées ou dégageant une partie de leur corps de la surface, elles évoluent dans la masse aquatique.
Pour Marie Pélissier, il s’agit là de confronter deux extrêmes : à la Nature, incarnée par l’eau et la végétation qui s’y développe « sauvagement », elle oppose un artefact humain, parmi les plus galvaudés. La poupée Barbie, être de plastique, ce vil produit de l’industrie humaine, a été multipliée en des millions d’exemplaires, plus ou moins recopiés du modèle originel. Elle cumule, avec cette matière indigne, l’image ambigüe qui est la sienne : celle de La femme, objet forcément longiligne et svelte, si possible blanche et blonde, aux grands yeux félins, à la poitrine ferme mais menue sans être chétive… Tout oppose donc la pureté de l’élément aquatique à cette fabrication viciée.
Le travail de Marie Pélissier vise d’abord, telle une mauvaise gamine, à se venger de ces silhouettes trop parfaites, comme toute petite fille aime à tordre les membres de ses poupées. La « douceur » enfantine est faite aussi de ces brutalités, qui martyrisent les jouets pourtant chéris. En leur faisant subir tous les outrages, l’artiste règle ses comptes. Mais non sans ingénuité. Car la petite-grande fille qui malmène ses pauvres poupées et qui veut doctement produire un sens en opposant Nature et Industrie humaine, arrive (malgré elle ?) à un autre résultat.
On aura tout entendu sur ces photographies, où certains ont pu voir des mises en scènes morbides. D’autant que ce travail aquatique a été précédé par d’autres phases du même cycle ou les poupées se retrouvaient – comme pour illustrer les quatre éléments – pendues dans l’air, enfouies dans la terre, brulées par le feu… quand elles n’étaient pas englouties par un cocon. Ultime étape de cette démarche, les Barbies dans l’eau serait-elles la dernière manière de « clouer le bec » à cet icone malveillant du monde moderne ?
Curieusement, il semble plutôt que les contraires se confondent et entrent en osmose. Les « jolies » poupées plongées dans les douves du château de Germolles, qui fut le lieu de l’expérience, forment des sortes de ballets qui ne distillent rien d’une quelconque torture et ces corps, finalement bien à leur aise, nagent gracieusement en laissant voguer leurs opulentes chevelures. Ce sont là des Ondines, bien plutôt que des noyées. Elles évoluent un peu gauchement du fait de leurs membres raides (poupée oblige), mais ne procurent aucune frayeur macabre. C’est plutôt une harmonie étrange qui s’ourdit de ces scènes où les soi-disant victimes sont en fait des elfes heureux de tournoyer dans leur élément. Le fantastique n’est décidément pas absent de ces tableaux et les algues qui passent devant les corps, y impriment de curieuses taches, concentrées ou linéaires.
Est-ce l’esprit médiéval du lieu qui impose cette lecture et cette mutation d’un projet accusateur en une harmonie digne d’un conte ? Pourquoi donc ces désagréables mannequins miniatures, trop beaux pour être honnêtes, symboles des perversions et des dérives du monde moderne, se transforment-ils soudain en des fées, mutines mais favorables ?
Force est en tous cas de constater que le travail de Marie Pélissier, mené avec une détermination résolue, alliant singulièrement un brin des naïvetés de la pré-adolescence, à la maturité la plus lucide, atteint un but qu’il n’avait peut-être pas consciemment recherché : une sorte de romantisme contemporain, au vocabulaire assez inédit, où le bizarre reste alerte, où le mystère n’inquiète guère, où le profond vert d’eau resplendit gaiement, où la ténèbre à ses lueurs. Füssli métamorphosé en photographe.
Matthieu Pinette
Pour Marie Pélissier, il s’agit là de confronter deux extrêmes : à la Nature, incarnée par l’eau et la végétation qui s’y développe « sauvagement », elle oppose un artefact humain, parmi les plus galvaudés. La poupée Barbie, être de plastique, ce vil produit de l’industrie humaine, a été multipliée en des millions d’exemplaires, plus ou moins recopiés du modèle originel. Elle cumule, avec cette matière indigne, l’image ambigüe qui est la sienne : celle de La femme, objet forcément longiligne et svelte, si possible blanche et blonde, aux grands yeux félins, à la poitrine ferme mais menue sans être chétive… Tout oppose donc la pureté de l’élément aquatique à cette fabrication viciée.
Le travail de Marie Pélissier vise d’abord, telle une mauvaise gamine, à se venger de ces silhouettes trop parfaites, comme toute petite fille aime à tordre les membres de ses poupées. La « douceur » enfantine est faite aussi de ces brutalités, qui martyrisent les jouets pourtant chéris. En leur faisant subir tous les outrages, l’artiste règle ses comptes. Mais non sans ingénuité. Car la petite-grande fille qui malmène ses pauvres poupées et qui veut doctement produire un sens en opposant Nature et Industrie humaine, arrive (malgré elle ?) à un autre résultat.
On aura tout entendu sur ces photographies, où certains ont pu voir des mises en scènes morbides. D’autant que ce travail aquatique a été précédé par d’autres phases du même cycle ou les poupées se retrouvaient – comme pour illustrer les quatre éléments – pendues dans l’air, enfouies dans la terre, brulées par le feu… quand elles n’étaient pas englouties par un cocon. Ultime étape de cette démarche, les Barbies dans l’eau serait-elles la dernière manière de « clouer le bec » à cet icone malveillant du monde moderne ?
Curieusement, il semble plutôt que les contraires se confondent et entrent en osmose. Les « jolies » poupées plongées dans les douves du château de Germolles, qui fut le lieu de l’expérience, forment des sortes de ballets qui ne distillent rien d’une quelconque torture et ces corps, finalement bien à leur aise, nagent gracieusement en laissant voguer leurs opulentes chevelures. Ce sont là des Ondines, bien plutôt que des noyées. Elles évoluent un peu gauchement du fait de leurs membres raides (poupée oblige), mais ne procurent aucune frayeur macabre. C’est plutôt une harmonie étrange qui s’ourdit de ces scènes où les soi-disant victimes sont en fait des elfes heureux de tournoyer dans leur élément. Le fantastique n’est décidément pas absent de ces tableaux et les algues qui passent devant les corps, y impriment de curieuses taches, concentrées ou linéaires.
Est-ce l’esprit médiéval du lieu qui impose cette lecture et cette mutation d’un projet accusateur en une harmonie digne d’un conte ? Pourquoi donc ces désagréables mannequins miniatures, trop beaux pour être honnêtes, symboles des perversions et des dérives du monde moderne, se transforment-ils soudain en des fées, mutines mais favorables ?
Force est en tous cas de constater que le travail de Marie Pélissier, mené avec une détermination résolue, alliant singulièrement un brin des naïvetés de la pré-adolescence, à la maturité la plus lucide, atteint un but qu’il n’avait peut-être pas consciemment recherché : une sorte de romantisme contemporain, au vocabulaire assez inédit, où le bizarre reste alerte, où le mystère n’inquiète guère, où le profond vert d’eau resplendit gaiement, où la ténèbre à ses lueurs. Füssli métamorphosé en photographe.
Matthieu Pinette
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