Karine Lenard

Des villes et des hommes, ou plutôt des villes et des sur-hommes, tel pourrait être le résumé du travail de Karine Lenard, de ses abstractions à ses collages. L’urbain est au cœur de ses toiles, et même s’il est suggéré dans sa série abstraite, il reste les verticalités qui évoquent des grattes ciel, avec des passages, comme un dédale où l’on croit reconnaître une passerelle, quelque escalier sans fin à la Escher.
Comme un monde surgi des entrailles de la terre, ces constructions réelles ou supposées donnent une impression étonnante de flottement qui contraste avec la détermination des lignes verticales et l’assise horizontale que l’on retrouve comme un trait d’union d’une pièce à l’autre.
Les collages s’affichent alors comme le détail de ce que l’on pourrait découvrir si l’on marchait dans les rues de ces villes que la peintre s’est appropriées. Des rues pleines de vie et de mouvement, de violence parfois, d’icônes modernes, de mots choc, comme si chaque tableau relatait une tranche de vie de ces héros aux super pouvoirs, devenus les anges gardien de cet univers.

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