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Jean-Noël Le Junter

Zurück zur Liste Hinzugefügt am 03.02.2024

Le papier aquarelle

 Le papier aquarelle 

Les critères principaux de la qualité d’un papier sont : sa composition, sa méthode de fabrication, le grammage.


1) la composition : le papier aquarelle est composé de coton, de cellulose (fibre d'arbre ou de plante) ou d'une combinaison des deux. Les papiers en coton sont de la plus haute qualité  car le coton ne contient pas de lignine.

  - coton(  certaines références rajoutent aussi du lin ou du chanvre ): Ce type de papier est fabriqué à partir de fibres naturelles de coton. On utilise les jeunes fleurs de coton en raison de la finesse et de la longueur de leurs fibres. Ces caractéristiques confèrent au papier :
• sa résistance mécanique
• son fort pouvoir d’absorption, utile quand on peint ‘humide sur humide
• sa texture si agréable au toucher

• sa blancheur immaculée
  - cellulose : papier fabriqué à partir de fibres de cellulose extraites du bois

La cellulose est utilisée pour les papiers de qualité moyenne. La lignine contenue dans les fibres végétales a tendance à se dégrader avec le temps et à s'acidifier, ce qui peut entraîner un jaunissement. À titre préventif, les papiers qui ne sont pas à base de coton sont souvent tamponnés avec une base (généralement du carbonate de calcium) pour neutraliser le plus possible l'acidité.                                                                                                                                                                                        
2) La méthode de production : forme ronde ou table plate

     - la  fabrication sur forme ronde 

       C’est le procédé traditionnel le plus souvent utilisé pour les papiers 100% coton. C’est  la technique la plus proche du ‘fait main‘ mais sans les inconvénients de ce dernier (défauts, irrégularités, …). Le procédé, qui remonte au début du 19e siècle, est resté inchangé jusqu'à aujourd'hui. Il existe encore des papeteries (Arches, Fabriano, Saunders, Hahnemühle,…) qui privilégient cette méthode de production en raison de la qualité du produit final.

 Les fibres de coton sont préalablement mélangées à de l'eau, à hauteur d'environ 95 %,  ce qui explique pourquoi les papeteries sont souvent situées au bord des cours d'eau. D'autres composants tels que le carbonate de calcium, l'amidon ou la gélatine sont ajoutés au mélange.

     La forme ronde est un cylindre dont la surface est recouverte d'un tamis. Souvent des éléments en filigrane (le nom de l'entreprise ou du produit, un logo) sont soudés sur le cylindre. Celui ci est partiellement immergé dans un récipient rempli de pâte à papier et tourne lentement. L'eau s'écoule librement à travers la maille tandis que la pulpe se dépose sur le tamis. Grâce au mouvement de rotation du cylindre, les fibres forment un motif aléatoire et enchevêtré, ce qui permet d'obtenir une surface de papier plane et stable. La faible vitesse de rotation favorise une épaisseur régulière. Ce procédé permet d'obtenir des grammages élevés, ainsi que différentes textures de surface.
Les feuilles présentent souvent des bords effilochés, typiques de cette méthode de fabrication.

La bande de papier est ramassée par une bande de feutre mobile et continue son chemin à travers la machine. L'excès d'eau est éliminé par pression. À la sortie de la presse, la bande de papier est encore humide. Un feutre de marquage donne au papier sa structure de surface.Il crée le grain (satiné, fin ou torchon). Puis le papier passe entre un ensemble de plusieurs cylindres de séchage chauffés. Pour obtenir une surface satinée (très lisse), le papier est passé dans des rouleaux en acier à haute température). C'est pourquoi ce papier est appelé ‘Hot Pressed’. Il passe ensuite dans un bain contenant un liant qui régule la capacité d’absorption et rend le papier plus résistant. Après cette étape (le ‘collage’) il est à nouveau séché.

Le papier fabriqué à partir de fibres de coton sur une machine traditionnelle à forme ronde est de la plus haute qualité et extrêmement durable.Mais c’est un procédé lent et complexe.                                                                                                                                        


- La fabrication sur table plate : C’est la plus courante car plus rapide et moins onéreuse Ce procédé est utilisé pour les papiers cellulosiques. Ils sont bien meilleur marché mais de moins bonne qualité. Les fibres sont  d’abord mélangées avec de l’eau, puis ce mélange est déversé sur une toile horizontale. Les fibres s’entrecroisent sur la toile et forment la feuille, après égouttage de l’eau. L’eau est enlevée progressivement par gravité et par aspiration. A ce stade certaines feuilles sont marquées grâce à un rouleau portant un motif en relief: soit des vergeures (papier vergé), soit des filigranes. La feuille est ensuite déposée sur un feutre, en laine ou synthétique, qui donne son grain au papier. Puis le papier passe dans des cylindres chauffés à la vapeur où il perd encore de l’eau. Une couche de gélatine est alors déposée à la surface du papier.


-Le grammage :

 C’est le poids du papier en grammes par mètre carré. Plus il est élevé plus le papier est épais et rigide. Le minimum de grammage pour un papier aquarelle est 300g/m² . Mais plus la taille de l’oeuvre est grande et plus on aura besoin d’un grammage important.


En ce qui me concerne je n’utilise du papier 100 % coton sans acide fabriqué sur forme ronde. J’utilise le plus souvent un grain fin des marques Arches, Saunders-Waterford ou Hahnemühle. C’est une garantie de bonne tenue dans le temps mais évidemment ce sont les plus chers !

Artmajeur

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