Cerambyx cerdo (2019) Sculpture par Hélène Lacquement
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Vendeur Hélène Lacquement
Impressions "Fine-art" sur papier
Il s'agit d'un processus d'impression sur papier d'art utilisant des encres pigmentaires de très haute qualité et imprimé en très haute définition. Son niveau de conservation est exceptionnel (plus de 100 ans), sa qualité, sa profondeur et sa richesse de nuances dépassent celles de l'impression photo classique sur papier argentique.
Finition brilliante
Outre son épaisseur exceptionnelle, le papier fibre est composé d'une base d'alpha-cellulose sans acide et il est recouvert de sulfate de baryum, et d'une couche microporeuse améliorant l'absorption des pigments lors de l'impression. Arborant une couleur blanc pur, ne jaunissant pas à la lumière, ce papier est spécialement conçu pour être durable dans le temps. Il est utilisé par les principaux musées du monde entier car il offre une excellente résolution et un rendu de couleurs profondes et denses.
Impression d'art "Fine Art" - Finition brillante sur papier à base de fibres 325 g.
Nos impressions et reproductions haut de gamme
Artmajeur n'utilise que des papiers naturels au pH neutre, résistants et de haute qualité, sélectionnés par des papetiers de renom!
Une attention constante est portée par notre maître imprimeur, que ce soit en terme de contrôle des couleurs ou de respect de la chaîne graphique. Notre exigence de qualité élevée est un atout majeur pour les tirages d'art encadrés Artmajeur.
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A propos de nos impressions-
Œuvre d'art originale (One Of A Kind)
Sculpture,
Papier
sur Papier
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Dimensions
9,5x7,2 in
Dimensions de l'oeuvre seule, sans encadrement: Hauteur 9,5in, Largeur 7,1in / 0.40 kg - Encadrement Cette œuvre est encadrée (Caisse américaine + sous verre)
- Convient pour l'extérieur? Non, Cette œuvre ne peut pas être exposée à l'extérieur
- Catégories Sculptures à moins de 500 $US Figuratif Nature
Envoi soigné, contactez moi pour plus de renseignements
A propos de la galerie d'oeuvres Dis-koleos (du grec ancien dis, le fait de s'effacer, et koleos, étui) :
"Dis-koleos, ou la disparition de la nature en œuvre d’art."
par Alessandra MONACHESI RIBEIRO* (novembre 2019) :
"Immergés dans un cabinet de curiosités tout en couleurs, détails, entourés de petites choses délicates qu’on soupçonne être vivantes. Nous-y voilà. Lorsqu’on se retrouve face à l’œuvre d’Hélène Lacquement, Dis-koleos, le contraste entre la délicatesse de ses gestes plastiques et la dureté de la réflexion nous capture.
Les coléoptères sont l’ordre le plus représentés chez les insectes. Y figurent les coccinelles et les scarabées, pour n’en citer que les plus connus. Et ils n’ont pas manqué de marquer cette artiste issue de la biologie moléculaire qui a retrouvé dans sa démarche plastique son intérêt premier pour la biologie et le vivant. Dessinatrice, un trait fin et délicat, elle s’est vue happée par le papier et ses maintes possibilités jusqu’à l’utiliser en tant que matériel pour la création d’une technique dans un travail de taxonomiste très singulier.
D'un livre sur les coléoptères elle retire les bases de sa création. La forme, les traits l’attirent. C’est « l’exosquelette » de l’œuvre. Le dessin le suit et l’artiste passe au choix des papiers. Les papiers archivés comme des petits trésors portent chacun leur histoire, leurs origines et l’occasion d’une rencontre. Hélène raisonne en plusieurs couches construites sur une base solide pouvant supporter toute la fragilité de sa création.
L’artiste coupe, feuille par feuille, les formes de ces insectes magnifiques qui n’ont jamais manqué d’intéresser l’homme. Pas plus loin que dans l’Egypte antique, les scarabées incarnaient la personnification du dieu créateur, symbolisant le dieu solaire qui renait tous les matins, voire la rénovation. Dans le monde des insectes d’aujourd’hui, c’est pourtant la disparition des coléoptères qui a poussé l’artiste à se tourner vers eux. Compagnie de longue date dans toute région où la nature a sa place, Hélène Lacquement constate ne plus les voir. Les coléoptères disparaissent. Dis-koleos. Koleos, le fourreau de protection d’une arme blanche ou, dans leur cas, des ailes n’est pas assez puissant pour éviter qu’ils soient décimés par le rapport entre l’homme et la nature.
Comme dans tous les cabinets de curiosités, elle rassemble, colle, collectionne, classifie, ordonne. Elle donne forme à ce qui n’existe plus, à ce qu’on ne voit plus dans le monde naturel. Et de cette disparition elle retire autant le besoin de la rendre présente que la liberté de la ré-inventer. Car sa nostalgie de la nature c’est ce que lui permet de la recréer en tant qu’invention et simulacre.
Les cabinets de curiosités étaient des meubles ou des pièces entières où on exposait des choses rares, parfois un peu désuètes, en tout cas dans notre œil aujourd’hui. Des pierres, des animaux empaillés, des plantes exotiques, des objets, des instruments scientifiques, des inventions, des œuvres d’art… tout un trésor naturel et artistique récolté et exhibé à la contemplation de tous. Ils servaient à faire découvrir le monde, tel un voyage dans le temps, dans l’espace et au travers de tout ce qui était nouveau ou exotique. C’étaient les premières collections, la traduction d’une époque de curiosité chère à l’esprit de la Renaissance où ils ont vu leur origine. Ces cabinets ont été les prémices des musées d’histoire naturelle et d’autres espaces muséaux leur ayant succédés.
Les cabinets des merveilles abritaient la quête de connaissance de leur temps ainsi que la manière plurielle, éparpillée et non spécialisée d’approcher le savoir. Ils traduisaient une tentative de lecture du monde, ainsi qu’une quête de classification. Loin d’être chaotiques, ils abritaient une certaine logique dans le choix des objets ainsi que dans leur placement. Ils tentaient de construire une narration du monde, but ultime de toute curiosité humaine permettant d’en savoir davantage sur soi par le biais de l’étude de la nature et des productions humaines. Tel un Leonardo ou un Michel Ange, on s’intéresse là à tout, il n’y a pas de frontière entre art et science, l’une contribuant à l’existence de l’autre, toute connaissance venant d’un même fond commun.
De même, l’opposition entre l’art(ifice) et la nature n’étaient pas un empêchement pour les mettre l’un à côté de l’autre, ni pour faire en sorte que l’un s’inspire de l’autre. Les cabinets de curiosité traduisaient bien cette liberté dont la pensée et l’acte créateur ont besoin pour opérer.
Oubliés pendant un moment, ils ont regagné l’intérêt des artistes avec les surréalistes. Et quand les artistes contemporains se réapproprient les cabinets de curiosités, c’est une nostalgie du monde naturel qu’ils font revivre. Sophie Calle présente ses animaux empaillés à côté du bestiaire de Serena Carone, Théo Mercier rediscute la domestication de la nature par l’homme au travers de ses objets archéologiques modernes, Pierre Huyghe dévoile son monde surréaliste des excès et des articulations inédites… et cela pour ne parler que de certains de ces artistes qui se sont dernièrement intéressés aux collections, par l’accumulation et le rapport entre nature et artifice. Comme si l’art tentait de réparer le ravage fait par l’homme dans le monde naturel en le convertissant en œuvre, ce qui ne peut qu’incrémenter le paradoxe de sa disparition.
Entre ses mains, les coléoptères font peau neuve… muent... Assemblés feuille par feuille, coupure par coupure, trait par trait, ils gardent quelque part la mémoire de leur existence antérieure, tout en changeant de peau, de dimension, de couleur. Ils deviennent feuille, dessin tridimensionnel, structure réinventée et capturée dans le cadre blanc des formats artistiques. Ils se font présents, en même temps qu’ils disparaissent autant dans la nature que dans le fond blanc du cadre qui les emprisonne. La quête de leur préservation va de pair avec leur effacement. C’est peut-être cette contradiction ultime et intime que l’artiste nous présente dans ses œuvres : le mouvement de préserver en vie fige et, en ce faisant, transforme en chose morte digne de figurer dans une vitrine toute chose auparavant vivante."
*Psychanalyste, docteur en théorie psychanalytique sur le corps et le féminin dans l’art contemporain à l’Université Fédérale de Rio de Janeiro, recherche post-doctorale sur le corps et la mémoire dans l’art contemporain à l’École de Communication et des Arts de l’Université de São Paulo et au Centre de Recherche sur l’Art et le Langage de l’EHESS à Paris
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Hélène Lacquement vit et travaille à Perpignan en Occitanie. D'abord chercheur en biologie cellulaire puis enseignante, ce double parcours est à l’origine des intentions de l’artiste plasticienne : émerveiller notre regard sur le minuscule, afin de lutter contre notre amnésie collective face aux extinctions massives.
Sélectionnée en 2019 pour la 9e édition de la Science de l'Art en Essonne, la collaboration de l’artiste avec le chercheur en écologie Frank Courchamp donne naissance à des mobiles questionnant le public sur les espèces invasives. En 2023, elle crée l’installation Jeux de lignes- lignes de vie exposée lors de la 18e édition du festival d’art contemporain Inund’art, à Gérone (Espagne). Membre du collectif perpignanais Agit’hé, elle intensifie depuis 2019 des projets de médiation artistique. En 2019, une installation exposée à la galerie d’art contemporain A cent mètres du centre du monde à Perpignan évoquait l’inexorable disparition des scarabées. En lien avec cette sensibilité pour l’environnement, l’artiste participe régulièrement à des événements en milieu rural, comme le festival Artistes à suivre (parcours d’art contemporain dans la haute vallée de l’Aude). Membre de l’association IAPMA (The International Association of Hand Papermakers and Paper Artists), ses créations ont été exposées dans plusieurs galeries. Elles sont visibles à la triennale internationale de papier « Global paper 6 » en Allemagne en mai prochain (City and Craft Museum of Deggendorf).
EXPOSITIONS
2024
Artistes à suivre, circuit d’art contemporain (Aude)
First IAPMA paper art biennale 2024 – “Rebloom” – Hagen, Allemagne
Global paper 6 - International paper arts triennal, City- and Craft-Museum of Deggendorf, Allemagne
Galerie L'étang d'art, "Choses rares naturelles singulières", Bages (Aude)
Parcours d’art contemporain « Ils sèment » , Les rencontres d’aubergine, avril 2024, Villeneuve lès Avignon (Gard)
2023
Galerie Open Bach Vincennes, Formes contemporaines (Val de Marne)
Les temps changent, avec Culture à la ferme, Beauquesnes (Somme)
Galerie 71bis, Leucate (Aude)
Inund’art, festival d'art contemporain, Gérone (Espagne)
Remodeler le vivant, Aubais (Gard)
Festival d'art L’art caché, Albas (Aude)
Galerie Le Génie de la Bastille, Paris
2022
Galerie côté sud, Carla Bayle ( Ariège)
Galerie Chez Milie, Saint Girons (Ariège)
Festival L'art s'invite à Magrie (Aude)
Galerie L'étang d'art, "Choses rares naturelles singulières", Bages (Aude)
Galerie 71bis, Leucate (Aude)
Festival d'art Artistes à suivre, Haute vallée de l’Aude (Aude)
2021
9e édition de la Science de l’art en Essone, Epinay Sous Sénart (Essone)
Festival L’art s’invite à Magrie, Magrie (Aude)
Galerie La Ralentie, Paris
L'art sur l'Arre, parcours d'art sur espace éphémère, Le Vigan (Hérault)
- Nationalité: FRANCE
- Date de naissance : 1968
- Domaines artistiques: Oeuvres d’artistes professionnels,
- Groupes: Artiste professionnel Artistes Contemporains Français