Apollinaire Gbeteglo

Mes pieds, mes mains et même mon visage ont foulé le sol ocre de ma terre natale togolaise

Le bleu de mon océan, j’y ai trempé le bout de mes orteils. Serait ce par curiosité ou par opposition à la mer puissante et impressionnante ? C’est une question que je me pose encore aujourd’hui. Je suis en quête, mais de quoi si ce n’est de moi-même.

La terre , ma terre sur laquelle j’ai commencé à marcher est celle sur laquelle j’ai commencé à dansé avec une musique interne et une voix terrestre  venant de très loin comme un appel. Voyage initiatique, voyage libre, voyage de construction et de reconstruction personnelle, voyage quand même. Aujourd’hui je marche partout sur du dur, sur du solide, mais je peux me laisser emporter par le bleu de la méditerranée. Ombre et Lumière croisée tel peut être la traversée d’un voyageur.

L’expérience me fais prendre conscience, je suis fait de ces matières depuis longtemps même si je ne suis qu’au début de mon aventure telle une danse qui mêle l’esprit et le physique pour que l’âme s’élève. C’est ma transe perpétuelle tant que j’ai les pieds encrés là bas et le corps en chantier.

La rencontre de l’autre m’aide à me réaliser et la danser me permet de la partager.

…je suis parfois la différence là où je vis. Je ne suis pas toujours où je suis, je ne suis plus où j’étais.

                                                                                                                      Apollinaire GBETEGLO