Galerie VivoEquidem
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Monumental Urbain
Galerie VivoEquidem - 113, rue du Cherche-Midi
L’exposition d’automne à la galerie Vivoequidem présentera du 07 octobre au 12 novembre 2011 les images d’Yves Buraud dont les œuvres ont pour principal sujet l’espace. L’espace de la ville, bien sûr, mais aussi l’espace politique, social, architectural et fictionnel.
Au confluent de l’affiche, de la photographie et de l’infographie, les œuvres d’Yves Buraud sont d’essence urbaine et constituent des dispositifs géo-artistiques.
Imprimées en usine par jet d’encre sur métal, ses productions sont toutes d’un format homothétique des affiches publicitaires (4 x 3 m). Les éléments qui participent à l’image appartiennent à l’imaginaire urbain et à l’abstraction artistique réintégrée dans la ville depuis le XXe. Siècle. L’œil, ainsi aidé par des stimuli visuels fonctionnant comme des jalons, va directement au propos grâce à un moindre effort sémantique.
En 1955, Guy Debord décrit la psychogéographie comme l’étude des lois exactes, et des effets précis du milieu géographique, consciemment aménagé ou non, agissant directement sur le comportement affectif des individus. Il s’agissait pour les situationnistes d’élaborer un outil politique pour en finir plus ou moins avec le malheur historique. Sans renier tout à fait cette approche, Yves Buraud dépasse l’objectif en y intégrant une dimension esthétique et en supprimant tous les affects que la condition humaine en zone urbaine peut véhiculer. Il n’est pas question pour lui de dénoncer ou de témoigner. Il se voit plutôt comme un cartographe pour qui il s'agit d'inscrire sur une surface plane ce que l'on voit du monde. "L’immédiat" ne l’intéresse pas, seules, les "histoires longues" l’inspirent.
VERNISSAGE : jeudi 6 octobre 2011 à 19h30
Visuel : "Bureaux Ville Nuit", encre sur dibon, 115 x 150 cm, 2011 ©Buraud/Vivoequidem
Transmission
Galerie VivoEquidem - 113, rue du Cherche-Midi
Du 15 septembre au 01 octobre 2011, la galerie VivoEquidem présente la deuxième partie de l’exposition "Transmission", installation, broderie sur tissu, ex-voto, vidéo et son de Catherine RAYNAL.
Après la première partie "CORPS À CORPS" où l’artiste soulignait l’ambivalence de la condition humaine en considérant sa condition corporelle, Catherine Raynal exprime cette fois les enjeux de la transmission sous la forme de bouches muettes, d’une triple bande-son et d’une installation de livres brûlés sur des stèles.
L’ensemble permet une expérimentation en déphasage de stimuli conventionnellement attribués à des perceptions précises : la bouche avec la mise en forme de la voix, le son environnant l’individu d’une ambiance à laquelle il ne peut échapper et le livre brûlé, transformé finalement en objet impossible à manipuler.
Vernissage : jeudi 15 septembre 2011 à 19h30. Entrée libre
Corps à Corps
Galerie VivoEquidem - 113, rue du Cherche-Midi
Du 26 avril au 18 juin 2011, la galerie VivoEquidem présente la première partie de l’exposition CORPS À CORPS,installation et ex-voto de Catherine RAYNAL.
Sans visage, sans membres supérieurs ni pieds, les corps asexués de Catherine Raynal ne sont plus que des formes ancestrales sur lesquelles les normes sociales n’ont aucune prise. En abolissant ainsi le moderne «usage de soi», l’artiste affirme que le corps reste le siège d’une expérience collective, quels que soient l’époque et le lieu.
Premier facteur d’individualisation, le corps est la borne frontière marquant la différence d’un individu à l’autre. Sa condition organique porte également toute l’ambivalence de la condition humaine : dignité/bestialité ; noblesse/honte ; pouvoir/fragilité.
Les ex-voto agissent également dans ce sens. La formule ex-voto suscepto, littéralement suivant le voeu fait, résonne de la même façon et sans considération temporelle ou spatiale pour justifier la reconnaissance aux dieux, la recherche d’ADN dans le cadre de la justice, l’amputation d’une phalange des yakuza ou l’empreinte des mains sur les parois de Lascaux.
Ancienne élève de Jean Bertholle, Catherine Raynal est une artiste plasticienne décomplexée qui montre son univers intérieur sans mise en scène. C’est cette liberté qui — sans être spectaculaire — frappe par sa justesse et sa précision. Toute sa production, dessins, installations, livres brûlés, boîtes-mémoires, etc. est par conséquent d’une très grande clarté et d’une profonde évidence. La simplicité de ses oeuvres agit à la manière d’un générateur de présent qui se met à fonctionner dès lors qu’un regard humain se pose dessus. Impossible à dater par le style, le médium ou le propos, le travail de Catherine Raynal s’oppose de cette façon au temps qui s’écoule.
Dessins, Michèle Iznardo
113, rue du Cherche-Midi
La galerie VivoEquidem présente du 22 mars au 23 avril 2011 une exposition de dessins de Michèle Iznardo. Michèle Iznardo compose des paysages qui n’en sont pas visuellement. Aux lignes descriptives, elle préfère recourir à des formes simples, enchevêtrées qui donnent naissance à des espaces perçus, vécus, mais non conventionnels. Des paysages déstructurés qui abolissent les distances, se jouent de l’horizon, et où l’immensité et l’intime cohabitent.
Sur cette réflexion, l’artiste décline plusieurs propositions : des dessins au fusain, un ensemble de formats ronds (Tondo), une série sur le thème de la chute d’Icare.
Michèle Iznardo vit et travaille à Boulogne-Billancourt. Son art est avant tout une représentation mentale du paysage à la fois inspirée et détachée de la réalité.
Communiqué de presse
113, rue du Cherche-Midi
La galerie VivoEquidem présente du 4 février au 19 mars 2011 les peintures – objets de Yannis MARKANTONAKIS. Pour ses œuvres, l’artiste a utilisé des éléments récupérés qu’il a assemblés et peints sans toutefois faire disparaître leurs qualités premières. Ainsi, le morceau de bois sera toujours perçu comme tel. L’agrafe sera visible, la coulure ou la tache resteront ce qu’elles sont sans être investies d’une intention ou d’une absence d’intention particulière. Yannis MARKANTONAKIS ne cherche ni à dissimuler ni à montrer particulièrement ces éléments. Ils participent à un assemblage qui, au bout du compte, constitue une œuvre d’art, une mise en œuvre de la vérité si on en croit Heidegger.
Les peintures de Yannis ne montrent pas, elles installent, elles établissent une proposition visuelle comme un acte de « consécration ».
« Quand j’étais enfant, pour voir des peintures, il fallait s’habiller correctement pour aller à l’église, c’était tout un cérémonial, se rassembler... et quand on arrivait, il faisait sombre, il y avait l’odeur de l’encens, celui du bois qui avait été frotté par mille personnes, celui des chandelles. On ne voyait pas les icônes tellement il y avait de choses partout. C’était une saturation d’objets.
Ma peinture c’est pareil, c’est une affaire de bricolage d’objets. Ceux qui peignaient les icônes, c’étaient des autodidactes. Quand ils faisaient une Vierge ou n’importe quoi d’autre, à un moment donné, la peinture était terminée, mais pourquoi ? On n’a pas de réponse ! C’est comme ça, pas de réponse ! Je peins, je bricole, mais je n’ai pas de réponse. Et puis moi je ne suis pas un virtuose. Je ne peux rien cacher avec la pauvreté de mes traits. Mon don, c’est ce manque de virtuosité... ».
Communiqué de presse
Conférence sur le cinéma de Guy Debord
113, rue du Cherche-Midi
Entre 1952 et 1978, Guy Debord réalise six œuvres cinématographiques. En 1994, peu avant sa mort, il y ajoute un film de télévision. Dans sa critique de la société du spectacle, qui réduit la vie à une représentation, Guy Debord fait pleinement usage de l’image. Avec la pratique du détournement, le cinéaste révolutionnaire remet en cause le conditionnement social propre au capitalisme.
Le mercredi 30 mars, à l'occasion de la publication de son livre, Fabien Danesi évoquera avec Fabrice Flahutez l’importance de cette œuvre cinématographique au regard de la société actuelle et de l’art contemporain.
Conférence-conversation sur le cinéma de Guy Debord avec Fabien Danesi et Fabrice Flahutez à la galerie VivoEquidem le mercredi 30 mars 2011 à 20 h. Entrée dans la limite des places disponibles.
Communiqué de presse
Soirée du nouvel accrochage de l'exposition Follow Me, le jeudi 13 janvier
113, rue du Cherche-Midi
La galerie VivoEquidem a le plaisir de vous convier au vernissage de la seconde partie de l’exposition de Sylvester Engbrox, FOLLOW ME, le jeudi 13 janvier à partir de 19h30.
De nouvelles toiles et un nouvel accrochage en présence de l’artiste.
Nous profiterons de l’évènement pour présenter en avant-première le vinyle picture-disc du groupe de musique électronique Platform [Re]boot. Sylvester Engbrox, l’un des trois compositeurs de cette formation, a illustré ce disque collector 12" en édition limitée à 200 exemplaires numérotés.
Galerie VIVOEQUIDEM
113, rue du Cherche-Midi
75006 Paris M° Duroc
Communiqué de presse
Follow Me
113, rue du Cherche-Midi
Après avoir mis ses personnages en danger dans les oeuvres de 2008 à 2009 (crash aérien, chute,
déséquilibre), Sylvester Engbrox invite cette fois le spectateur à prendre des risques en le suivant
dans des situations troubles.
Dans une société qui veut éradiquer le doute, l’incertitude peut paradoxalement rester le dernier espace de liberté. L’individu qui s’y trouve n’est certes plus maître de son destin, mais il échappe momentanément à une certitude qui peut s’avérer aliénante.
Ce sont ces espaces-temps borderlines que l’exposition FOLLOW ME montrera en une vingtaine de
peintures, et l’on constatera l’ambivalence de l’injonction "Suivez-moi", séduisante ou dérangeante.
Par exemple, pour ce couple marchant dans une forêt dense et où la jeune femme tient l’homme par la
main, est-on sûr de sa destination ?
Sylvester Engbrox connaît bien le processus de séduction. Que ce soit comme photographe, musicien
ou peintre, il y a été confronté sous toutes ses formes. A ses yeux, il s’agit d’une technique élaborée et complexe. Il expérimente ses mécanismes et se méfie de ses dangers car se laisser séduire implique un abandon de soi, au moins ponctuel. L’artiste reconnaît y succomber lui-même dans un environnement où la consommation est l’enjeu majeur.
Ses peintures reflètent cet état d’esprit. Ici, la séduction reste douteuse et mène à l’incertitude, lieu de tous les possibles.
Né à Kleve (Allemagne) en 1964, Sylvester Engbrox s’initie à la musique, à la peinture et à la photographie auprès d’un des musiciens de Kraftwerk ou des Becher. Dans les années quatre-vingt-dix, il est correspondant à Paris des magazines Select et The Manipulator après avoir fait ses études à l’École nationale supérieure de la photographie à Arles, auprès de Christian Milovanoff, Arnaud Claass et Christian Gattinoni. De 1992 à 1998, il produit une longue série de peintures d’après des images trouvées dans des catalogues de vacances ou des programmes de télévision. En 2000, il crée un label de musique indépendant.
Depuis 2005, il se consacre entièrement à la peinture. Il vit et travaille à Paris.
Summer Show
113, rue du cherche-Midi
Du 18 juin au 25 septembre, la galerie VivoEquidem proposera une exposition collective de ses artistes réunissant des œuvres de Sylvester Engbrox, Michèle Iznardo, Isabelle Lutz, Yannis Markantonakis, Julie Perin, Catherine Raynal, Hervé Robillard et Benyounès Semtati. En plusieurs accrochages, tout au long de l’été, ce sont dessins, peintures, installations et photographies qui se succèderont dans notre espace d’exposition, au 113 rue du Cherche-Midi, Paris VIe. Traduisant l’esprit VivoEquidem – être un intermédiaire actif entre le créateur et le spectateur-collectionneur – ce Summer Show mêlera œuvres anciennes et création récentes
In absentia
113, rue du Cherch-Midi
Du 2 avril au 30 mai 2010, la galerie VivoEquidem ouvre son espace d’exposition aux travaux du photographe Vincent Goutal. En deux séries bien distinctes, In Absentia révèle des fragments de vie, réels ou mis en scène, montrant des individus dans des moments de doute, de solitude ou d’abandon.
Dans la série « Transitions » toujours en cours de production, Vincent Goutal révèle un autre visage de la modernité, mettant en exergue cette course à la réussite et au profit qui parfois fait vaciller les gens. Le spectateur est alors invité à s’interroger sur le sens de la vie et sur les images stéréotypées de réussite sociale véhiculées par les médias (buisness man, executive woman, pilote, père de famille…). Les scènes pour la plupart d’intérieur ont pour toile de fond un univers citadin. Les personnages représentés sont comme figés dans des moments de doute, d’absence. Entièrement scénographiée avec la collaboration de sa partenaire Olivia Leriche, chaque image est le résultat d’un travail patient et exigeant qui révèle un monde en creux, in absentia.
La vie ordinaire, l’humain dans son quotidien, ses états d’âme, sont également le fil conducteur de sa série « Impressions cubaines ». Ces photographies ont pour cadre des intérieurs pauvres de Cuba vides ou occupés de leurs habitants. Les maisons aux murs sales et au mobilier d’un autre temps, confèrent aux images une dimension sociale. Elles manifestent la pauvreté, la solitude ou la résignation. Toutefois, Vincent Goutal magnifie ces espaces grâce à un traitement particulièrement soigné de la lumière. La magie s’opère et les individus s’échappent du carcan politique révélant toute leur beauté et leur dignité.
Concernant le parcours de cet artiste, il n’y a pas de trajectoire définie. Promis à une brillante carrière scientifique de par son intégration à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, Vincent Goutal a préféré s’engager dans une autre voie. Marqué par sa rencontre avec le photographe Chris Kilip, il décide de suivre son enseignement au Département des Arts Visuels d’Harvard. L’œuvre de Vincent Goutal est teintée de l’influence de la photographie sociale. Pourtant son style va au-delà des limites du documentaire. C’est une démarche plus intime où l’intériorité de l’artiste est confrontée à celle des sujets qu’il photographie.
C’est cette approche, à la fois sociale et révélatrice d’un monde en creux, que nous vous invitons à découvrir au cours de cette exposition.
Communiqué de presse
Urban Mind
113, rue du Cherche-Midi
La galerie VivoEquidem annonce la première exposition à Paris du peintre suisse David Clerc. De mi-février à fin mars, elle présente un ensemble caractéristique d’oeuvres de l’artiste sur le thème des paysages urbains.
David Clerc vit à Paris depuis 2002. Il a pour habitude d’explorer son environnement urbain, carnet de croquis à la main, et de dessiner les éléments qui l’interpellent. De retour à son atelier,
il fait appel à plusieurs techniques (peinture, aquarelle, encre)pour fixer sur le papier ou la toile, les sujets rencontrés au cours de ses déambulations urbaines.
Si Paris est son modèle, il ne s’agit pas pour lui de donner de la ville une vision pittoresque. Dans ses descriptions picturales, il s’attache à des éléments d’architecture ou industriels (gares,escaliers, caténaires). Tendant à l’abstraction, ces éléments viennent ordonner des compositions délibérément structurées, tandis que les couleurs subtilement équilibrées (bleu, mauve, sépia, gris sombre) apportent mouvement et forme.
Peindre Paris est la façon que David Clerc a de s’approprier cette ville où il est arrivé il y a sept ans : « où que l’on soit, on n’est jamais étranger en un lieu ainsi passé au crible de la
pensée, de la réinterprétation, de la reconstitution mentale ». Enregistrant des images de la capitale, il les réinterprète ensuite, façonnant ainsi sa propre géographie mentale des
lieux rencontrés.
Sources, Photographies de Jean de Calan
Musée A.G Poulain - 12, rue du Pont
Du 16 janvier au 28 février 2010, le musée de Vernon dans l'Eure présente avec VivoEquidem l'exposition de photographies de Jean de Calan.
Déborah Copel, attachée de conservation du patrimoine et à la tête du musée A.G.Poulain depuis peu, a pris l'initiative de présenter l'art contemporain auprès des Impressionistes et des peintres de Giverny.
Façades de maisons privées, vitrines de magasins, angles de rues, trottoirs…. Autant d’éléments qui attirent l’attention de Jean de Calan. S’il s’attache à ces endroits apparemment « sans qualités », plutôt qu’à des ensembles reconnus du Patrimoine, c’est principalement pour des raisons personnelles. Il s’agit pour lui de rendre compte sans les dénaturer de ces espaces du quotidien. Son oeil y capte la singularité d’architectures rarement valorisées, comme, par exemple, celle de la Reconstruction (1945-1962).
Né à Paris en 1966, Jean de Calan est photographe indépendant depuis 1994. Après des études à l’Ecole Nationale de la Photographie à Arles, il travaille un an et demi au Centre Culturel Français de Bamako. Il devient ensuite simultanément photographe d’architecture et de musée, tout en menant des projets artistiques où le document et l’archive joue un rôle central.
Associant vision documentaire et dimension artistique, Jean de Calan propose à notre regard une vision renouvelée d’espaces du quotidien. Le caractère exceptionnel de ces lieux - en apparence « ordinaires » - est à découvrir à la Galerie VivoEquidem, le temps d’une exposition
Isabelle Lutz (In the slightly acid world) : soirée de changement d'accrochage
Le jeudi 17 décembre, à partir de 19h30 (entrée libre), la galerie VivoEquidem dévoilera un nouvel accrochage de son exposition du moment consacrée à la jeune artiste suisse Isabelle Lutz.
Isabelle Lutz représente des femmes partiellement dénudées aux attitudes parfois équivoques et évoluant dans des environnements déshumanisés. Toutes sont présentées de face, les yeux grands ouverts, observant attentivement le spectateur dans un retournement de situation.
A propos du travail d'Isabelle Lutz, l'universitaire et critique d'art Fabien Danesi a écrit :
“Je dirai pour commencer que le travail d’Isabelle Lutz est un travail spontané et autodidacte qui pourrait être placé dans la lignée du Douanier Rousseau. Sauf que, bien sûr, nous ne sommes plus face à un univers exotique et enchanteur : la jungle a été remplacée par la ville, le lion a été remplacé par la femme, et l’humanité a été remplacée, pour ainsi dire, par le clonage. Ce travail utilise ou fait appel à un dessin quelque peu naïf, mais il est au service d’un regard terriblement lucide sur notre société, et notamment le statut de la femme en ce début de XXIe siècle. En effet, la plupart des toiles d’Isabelle Lutz montrent des personnages féminins dans un cadre urbain. Ce contexte urbain est défini par des perspectives appuyées, des lignes de fuite acérées, un dessin assez sec, assez dur, qui a donc une portée coercitive. Il n’y a pas de dialogue entre ces figures féminines, et on peut considérer que le travail d’Isabelle Lutz évoque l’incommunicabilité, ainsi que l’aliénation de la femme aujourd’hui.”
Isabelle Lutz (In the slightly acid world)
113, rue du cherche-Midi
Du 24 octobre au 23 janvier 2010, « Isabelle LUTZ (in the slightly acid
world)» présentera en plusieurs accrochages, durant trois mois, trente deux oeuvres de grand format revendiquant un féminisme singulier dont l’intention est de s’adresser « affectivement aux hommes et intellectuellement aux femmes ».
Venue à la peinture non par aptitude, mais par pure volonté le jour de ses trente ans, Isabelle Lutz a commencé sans apprentissage. «J’ai décidé de peindre, je me suis lancée et j’ai attaqué directement, de manière massive. J’ai commencé comme ça, intensivement : je peignais pendant des heures, des journées...» En quatre ans, 107 toiles ont été produites, laissant rapidement émerger une profonde conscience de la condition féminine au coeur de la société contemporaine.
Ses représentations quasi exclusives de femmes dénudées, dans des attitudes souvent équivoques, évoluant dans des environnements déshumanisés et rigides, sont des images éloquentes, mais il ne faut pas négliger l’essentiel : elles nous regardent. Toutes sont présentées de face, les yeux grands ouverts, observant attentivement, voracement pourrait-on dire, le spectateur dans un retournement de situation.
La sexualité affichée par les peintures d’Isabelle Lutz n’est pas un éloge de l’érotisme et de la liberté. Au contraire, elle témoigne avec ambivalence de la persistance d’une certaine forme d’aliénation. Celle qui force les femmes à faire concession de leur individualité.
Quatre ans, jour pour jour, après qu’elle ait commencé à peindre, la galerie VivoEquidem propose une vue d’ensemble du travail de cette artiste déconcertante. On pourra ainsi constater de quelle manière son oeil aigü pointe les ambiguïtés du monde postmoderne.