Ajouté le 1 juil. 2021
La matière du papier, faite de liens, de fibres, recèle bien des symboles. Cette texture symbolique, écriture et tissage, dans le travail
de Tégé, donne lieu à une grammaire du grammage, à une rencontre entre la matière, l’intuition et le geste.
Un modèle se décline d’une œuvre à l’autre (nombre d’or, motif du chiffre 3). Les œuvres expriment une variété de qualités et d’origines, du papier d’Arches des années 60 au Canson, en passant par le Croxley anglais jusqu’à l’awa-washi japonais.
Le papier enregistre tout, la lumière, le pli, l’air. Il accompagne les grands moments de la vie quotidienne dans le monde entier, il offre un support universel, trace de nos vies, profanes ou sacrées.
La composition des collages de Tégé souligne la singularité de chaque morceau à l’intérieur d’une forme organisée. Ce cadre formel ne se réduit pas à un jeu géométrique, abstrait ou décoratif.
Le papier, par sa fragilité, nous rappelle les limites de la mémoire mais aussi son pouvoir : fixer le présent. Le collage, « art de l’éphémère », ouvre une fenêtre sur la durée