Territoriale Hugo
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Voir toutL’écho de l’art détruit • 12 oeuvres
Voir toutQuand je suis arrivé, je me suis retrouvé dans un endroit complètement dévasté, il ne restait rien, j’ai eu la sensation d’être un survivant de la fin du monde ou d’un monde en guerre. J’ai trouvé ce que je cherchais, je l’ai récupéré et à ce moment-là, j’ai eu des visions ; soudain, tout autour de moi était art, du matériel artistique en état de transformation. C’était imposant, une force créatrice. Les bombes aérosols explosées, les livres brûlés, les peintures, les sculptures, les murs, etc. Même si tout était en cendres, tout avait du sens. J’ai décidé d’en réunir plus et de les amener à mon atelier pour expérimenter et essayer de reproduire tout ce que j’avais vu. Dans ce processus d’expérimentation, j’ai trouvé des nuances et des reflets intéressants dans les cendres, car il y avait toutes sortes d’éléments, comme du verre, des métaux, du plastique, des vis, du bois, etc. J’étais conscient que ce n’était pas seulement des cendres, mais qu’elles avaient été des œuvres d’art, des créations artistiques, des œuvres avec des expressions et qui transmettaient un propos. Au moment de composer mes œuvres, elles me transmettaient à nouveau le message que j’avais interprété dans mes visions, mais de manière plus intense. Je pouvais les visualiser à mesure que je travaillais. Je pouvais sentir cette charge émotionnelle. En développant cette technique, j’ai pu réduire la ligne dans mes travaux et avec très peu, j’ai réussi à communiquer et me sentir bien avec ce que je faisais. Car avec peu de matériaux, j’arrivais à m’exprimer suffisamment pour que l’œuvre ait sa propre existence et soit indépendante de moi. Pouvoir saisir cette énergie créative m’a rendu très heureux, je me sens utile et encore plus quand le.a spectateur.trice peut communiquer avec elle. J’ai également vu un Phœnix renaître de toutes ces cendres, puis quelques jours après je suis retourné sur les lieux, et avec les mêmes restes j’ai réalisé un Phœnix sur l’un des murs de la Galerie. Personnellement je l’ai vu comme une nouvelle version de moi, et ça m’a donné la motivation de continuer cette série.
J’ai vu des possibilités, une nouvelle opportunité, comme si la vie me donnait une autre chance, bien que tout ait été détruit par le feu. Je ne pouvais pas y voir la fin mais seulement une transition, un moment de transformation, alors j’ai décidé de me laisser porter. Cette série comporte des œuvres au format bidimensionnel qui acquièrent une caractéristique presque sculpturale dans certains cas.