Les yeux derrière la tête - 8blyd (2019) Scultura da Sandrine Vachon Thiebaut

Venduto da Sandrine Vachon Thiebaut

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Venduto da Sandrine Vachon Thiebaut

Lavoro singolo
Opera firmata dall'artista
Certificato di autenticità incluso
Quest'opera d'arte appare in 1 collezioni
  • Opera d'arte originale (One Of A Kind) Scultura, Terracotta / Filo / Metalli
  • Dimensioni Altezza 15,8in, Larghezza 16,5in / 1.00 kg
  • Adatto per l'esterno? No, Questa opera d'arte non può essere visualizzata all'aperto
  • Categorie Outsider Art
Il s'agit d'une famille de personnages dont le corps est fait de toile de jute, de soie, de corde, fil de cuivre. Chaque tête est en terre cuite peinte, et présente deux faces (recto/verso). Il y a donc deux photographies par œuvres. Cette sculpture est singulière, textile et unique. Contactez-moi pour de plus amples renseignements.[...]
Il s'agit d'une famille de personnages dont le corps est fait de toile de jute, de soie, de corde, fil de cuivre. Chaque tête est en terre cuite peinte, et présente deux faces (recto/verso). Il y a donc deux photographies par œuvres. Cette sculpture est singulière, textile et unique.
Contactez-moi pour de plus amples renseignements.

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J’attendais la saison des pluies avec impatience. Dès les premières gouttes, c’était l’appel de la terre… je me roulais dans la boue comme un beau ver. J’imprégnais mes si précieux morceaux de tissu, volés[...]

J’attendais la saison des pluies avec impatience. Dès les premières gouttes, c’était l’appel de la terre… je me roulais dans la boue comme un beau ver. J’imprégnais mes si précieux morceaux de tissu, volés à ma mère.

Et quand le moment était venu, je sortais de ma gadoue pour sculpter corps à mes poupées de chiffon. Fixées aux branches des papayers et des citronniers, elles craquelaient au soleil laissant apparaître la vraie couleur de leur cœur, étincelant dans la lumière.

C’était comme un rituel, chaque jour à la même heure, de nouveaux corps et têtes étaient suspendus aux branches. Pluie après pluie, mes pantins-marionnettes étaient lessivés, délavés, pour finalement devenir lambeaux.

C’est ainsi que j’ai créé des générations de poupées, de boue et de tissu. C’était bien, on se racontait des histoires.

Je m’étais construit une famille, j’étais heureuse.

J’avais huit ans.

J’habitais au Burkina Faso.

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