L'iceberg vermeil (2007) Peinture par S Duclos

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  • Œuvre d'art originale (One Of A Kind) Peinture, Acrylique sur Toile
  • Dimensions Hauteur 39,8in, Largeur 76in
  • État de l'œuvre L'oeuvre est en très bon état
  • Encadrement Cette oeuvre n'est pas encadrée
  • Catégories Abstrait
L’iceberg vermeil – Stéphane Duclos Ici, la toile de taille monumentale nous plonge, nous spectateur, en pleine immersion dans monde imaginaire et mystérieux rempli de lenteur et de mouvance. Sous une atmosphère ténébreuse et hypnotique, un océan s’offre devant nous. C’est sur ce fond de ciel ennuagé et de mer abyssale qu’au loin des formes[...]
L’iceberg vermeil – Stéphane Duclos

Ici, la toile de taille monumentale nous plonge, nous spectateur, en pleine immersion dans monde imaginaire et mystérieux rempli de lenteur et de mouvance. Sous une atmosphère ténébreuse et hypnotique, un océan s’offre devant nous. C’est sur ce fond de ciel ennuagé et de mer abyssale qu’au loin des formes abstraites aux tonalités de rouge se dessinent sur un horizon flottant. Donnant à voir des territoires inexplorés et inconnus à l’homme, l’imagination ne peut que s’émerveiller devant les infinies possibilités qui s’y cache.
Notre vision se voit happée par une masse gigantesque se déplaçant avec lenteur sur le côté droit. Semblable à un iceberg indistinct, sa couleur contraste avec le bleu profond de l’océan et nous interroge quant à sa nature propre. Il nous apparait alors impossible de distinguer en détail ses composants. Mais le mystère réside bien là : d’une palette chaude, ce que l’on pourrait caractériser d’étrange bloc de glace apparaît paradoxalement comme étant autre. Le « vaisseau fantôme » avance doucement et silencieusement sur l’eau, il nous est impossible de discerner ce qui se trouve à son bord. Tel un réacteur en fusion, une lumière vive et éclatante jaillie de l’arrière.
La chaleur, tout comme la liquidité qui s’en dégage, est déconcertante. Laissant une large trace colorée sur son passage, l’iceberg est par nature intrinsèquement constitué d’eau gelée. Sa puissance et sa masse ne sont pas à remettre en cause. Mais l’incident est ici déjà en train de s’opérer : plus il se déplace et plus sa couleur devient flamboyante et sa matérialité liquide. Son aura même semble être en train de s’évaporer. Le processus devient tout à la fois trop rapide et trop extrême : son mouvement, sa température et sa stabilité sont soumis à une évolution néfaste dans laquelle sa présence même est mise en péril.
C’est ainsi que l’iceberg vermeil nous alarme : ses contours s’effacent, sa solidité se transforme, et son existence se voit menacée. Il nous rappelle que le temps continue de poursuivre son chemin, et que malgré son caractère cyclique le monde change et est en évolution permanente. Comme toujours, la nature est en train de reprendre ses droits, elle métamorphose le gel en eau, fait muter le solide en liquide, et astreint toute chose à redevenir ce qu’elle a toujours été, pour finalement retrouver sa forme primaire.
Mais en fin de compte, c’est par cet unique processus temporel que ce qui se cache à bord de l’iceberg est en train de nous être exposé. Contenu par une couche de glace aussi épaisse que fragile, son cœur emprisonne au fil des ans tout ce qui se trouve sur son passage. Ce n’est alors que par la soumission à ce phénomène que les innombrables secrets qu’il renferme seront voués, un jour, à nous être révélés.

Coco Nora

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Né en 1970 à Annecy en France. Je vis et travaille à Talloires au bord du lac d’Annecy. Peintre polymorphe, j'aborde tantôt des oeuvres abstraites, tantôt des oeuvres figuratives. Des[...]

Né en 1970 à Annecy en France.

Je vis et travaille à Talloires au bord du lac d’Annecy.

Peintre polymorphe, j'aborde tantôt des oeuvres abstraites, tantôt des oeuvres figuratives.

Des mondes flottants et illusoires de toutes sortes. Tout à la fois fruit d’une inspiration s’encrant dans le réel et d’une imagination inventive, ces paysages constituent un véritable répertoire de pluralité. Caractérisé par une abstraction dominante, notre œil ne peut s’empêcher d’y apercevoir quelques formes visibles et identifiables. C’est notamment par un jeu de couleurs et par les contrastes colorés que notre vision semble s’éclaircir. Ainsi, un jaune tacheté de vert nous renvoie à l’image d’un désert ardent, un noir ténébreux formant des stalactites nous évoque la pénombre d’une caverne souterraine, un aplat de gris devient un désert de sel, et une imposante masse blanche un mont enneigé. Toutes ces compositions se rejoignent en un point culminant : leur diversité de contenu. Voyant cela, il nous est faisable d’apercevoir simultanément des environnements absolument opposés. C’est ainsi qu’un iceberg se meut avec douceur sur l’eau gelée et limpide tout en nous plongeant dans le froid polaire de la banquise, tandis qu’un peu plus loin notre attention se voit happée par une toile aux nuances brûlantes, là où la chaleur et le flamboiement du cœur d’un volcan fait se promener des pierres de lave le long du magma en fusion.C’est dans l’intensité de ce contraste que notre vision se perd autant qu’elle ne se trouve. Cherchant à démêler le vrai du faux, le réel de l’imaginaire, l’esprit est en perpétuelle recherche d’un point familier où se raccrocher. Si l’on peut trouver ce point dans chacune des toiles, c’est pourtant bien là un exercice personnel, interne et subjectif, qui nous est demandé. L’abstraction se met alors au service de la figuration, la sert sans pour autant en prendre sa place. Distinguant des schèmes familiers, tout est révélé sans finalement jamais ne l’être complètement. Ces corps flottants entre deux mondes nous apparaissent alors comme les composants nécessaires à la formation de cet univers mystérieux, et pourtant si insaisissable. En définitive, plus qu’une invitation au voyage à travers divers paysages imaginaires, la peinture engage un voyage de l’esprit en tant que tel, une évasion éveillée, au cœur même de ma propre imagination créatrice.

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