Toutes les œuvres de Pierre-Marie Berberian
Still life / Life style • 13 œuvres
Voir toutSe faire la peau, Se faire des films • 7 œuvres
Voir tout
Ce qui motive mon geste est de faire réapparaître des sensations estivales d'un épisode où les corps [...]
Ce qui motive mon geste est de faire réapparaître des sensations estivales d'un épisode où les corps amoureux sont aux bords de la rupture l'un de l'autre. Des réminiscences de mouvements contradictoires sont recherchées : oubli et affirmation de soi, fantasme et désillusions, sensations de fracas et de fusion, etc.
Les transferts d'images m'ont permis de rejouer ces accidents d'apparition grâce à un pelage de l'image à même des supports glanés. En révélant ainsi ces photographies, elles deviennent alors des métaphores de la rupture et de l'attachement, et, parfois, se font les fenêtres des métamorphoses de nos corps.
Les transferts d'images m'ont permis de rejouer ces accidents d'apparition grâce à un pelage de l'image à même des supports glanés. En révélant ainsi ces photographies, elles deviennent alors des métaphores de la rupture et de l'attachement, et, parfois, se font les fenêtres des métamorphoses de nos corps.
Les Courts-Circuits • 12 œuvres
Voir tout
L'installation Les courts-circuits est née d'un contexte de peur collective, lié à l'état d'urgence. [...]
L'installation Les courts-circuits est née d'un contexte de peur collective, lié à l'état d'urgence. Chaque problème dans les transports en commun, chaque panne de train crée une situation de suspens, générant tensions, inquiétudes, proche d'un sentiment d'horreur. A des moments d'attente ou de déplacement dans les réseaux de transports souterrains, mon regard est happé par les failles du lieu qu'on a essayé de réparer ou qu'on a laissé telles quelles. Grâce à ces structures laissées à découvert, se crée un vide où mon imagination rencontre le seuil du fantastique et de la science-fiction, où l'inorganique se transforme en organique.
S'amorce alors un film, dont le scénario sous verre exhibe son synopsis en couverture. Les photographies en sont la prolongation ou peut-être l'échos de son décor. Plusieurs points de vue s'entremêlent dans ces images : d'abord celui de la créature voulant s'échapper, puis celui du créateur la poursuivant à partir des dégradations qu'elle aurait faites sur son passage, et enfin comme si c'était le lieu lui-même qui était la créature se réveillant d'une opération chirurgicale. Les regards de la créature et du créateur se confondent. Mais c'est aussi l'espace lui-même qui rappelle le corps de la créature; évocations archaïques et structures contemporaines cohabitent comme le corps âgé, usagé de la créature, et son âme si nouvelle.
J'emprunte au Frankenstein de Mary Shelley l'ambition du scientifique qui cherche originellement à créer un corps vivant à partir de fragments morts et rassemblés - la constellation d'images - et le processus d'individuation de sa créature, qui cherche, sa propre humanité, alors qu'elle n'est confrontée - le réel comme un miroir - qu'à la laideur des hommes.
S'amorce alors un film, dont le scénario sous verre exhibe son synopsis en couverture. Les photographies en sont la prolongation ou peut-être l'échos de son décor. Plusieurs points de vue s'entremêlent dans ces images : d'abord celui de la créature voulant s'échapper, puis celui du créateur la poursuivant à partir des dégradations qu'elle aurait faites sur son passage, et enfin comme si c'était le lieu lui-même qui était la créature se réveillant d'une opération chirurgicale. Les regards de la créature et du créateur se confondent. Mais c'est aussi l'espace lui-même qui rappelle le corps de la créature; évocations archaïques et structures contemporaines cohabitent comme le corps âgé, usagé de la créature, et son âme si nouvelle.
J'emprunte au Frankenstein de Mary Shelley l'ambition du scientifique qui cherche originellement à créer un corps vivant à partir de fragments morts et rassemblés - la constellation d'images - et le processus d'individuation de sa créature, qui cherche, sa propre humanité, alors qu'elle n'est confrontée - le réel comme un miroir - qu'à la laideur des hommes.
L'île d'A. • 13 œuvres
Voir tout
L’île d’A. est une libre adaptation du roman d’Elsa Morante L’île d’Arturo (Mémoires d’un adolescent). [...]
L’île d’A. est une libre adaptation du roman d’Elsa Morante L’île d’Arturo (Mémoires d’un adolescent). Sur cette île italienne sauvage et mystérieuse, Arturo revient sur son enfance et son adolescence. A mon tour, en écho à cette autobiographie fictive, j’explore ces mémoires tout contre le réel, je me mets en quête des signes du roman dans l’espace méditerranéen.
«L’île d’A. de Pierre-Marie Drapeau-Martin explore et traduit le parcours d’Arturo par le biais d’un objectif photographique. Le résultat n’est ni illustratif, ni analytique, il s’agit au contraire de l’évocation sensible d’une quête d’affirmation identitaire. Arturo cherche à interpréter la réalité, mais il l’altère puisqu’il la charge de significations mythologiques. Si Elsa Morante nous invite à poser un regard frontal sur le compte-rendu d’une altération, les distorsions optiques d’une caméra s’avèrent être un excellent support. Les photographies de Pierre-Marie Drapeau-Martin se focalisent sur l’aspect poétique de ce détournement. Un tas de sable qui évoque une île, ou peut-être une forme organique, et la main qui le façonne. Un groupe d’adolescents qui jouent entre les ondes d’une mer dense et grise. Le détail d’une surface rocheuse consommée par le sel. Et puis des images de constructions en métal, en bois, en marbre, qui suggèrent une idée de fragmentation et de structuration.(...)
La volonté de traduire en images l’espace insulaire est centrale dans cette recherche. L’île d’Arturo est le territoire idéalisé des jeux d’enfance et en tant que tel il se place dans la géographie indéfinie des souvenirs individuels. Sa nature inaccessible et sauvage en fait une tabula rasa où il est possible de projeter ses pulsions les plus profondes. Réussir à conquérir ce territoire équivaut à les dominer. Les photographies de L’île d’A. sont le fruit d’une déambulation entre la Turquie, l’Italie et la Grèce et nous renvoient à un espace imaginaire, produit par leur superposition. D’abord introduit topographiquement, il prend la forme minérale des rochers pour ensuite muter en un univers végétal et sous-marin. La diversité des techniques utilisées (photographie numérique et argentique, sous-marine et aérienne, en noir et blanc et en couleurs) évoque les différentes tentatives d’appropriation du territoire ainsi qu’un archipel de perceptions.(...)»
Espaces insulaires, espaces parodiques,
extrait de la postface par Carolina Zaccaro.
«L’île d’A. de Pierre-Marie Drapeau-Martin explore et traduit le parcours d’Arturo par le biais d’un objectif photographique. Le résultat n’est ni illustratif, ni analytique, il s’agit au contraire de l’évocation sensible d’une quête d’affirmation identitaire. Arturo cherche à interpréter la réalité, mais il l’altère puisqu’il la charge de significations mythologiques. Si Elsa Morante nous invite à poser un regard frontal sur le compte-rendu d’une altération, les distorsions optiques d’une caméra s’avèrent être un excellent support. Les photographies de Pierre-Marie Drapeau-Martin se focalisent sur l’aspect poétique de ce détournement. Un tas de sable qui évoque une île, ou peut-être une forme organique, et la main qui le façonne. Un groupe d’adolescents qui jouent entre les ondes d’une mer dense et grise. Le détail d’une surface rocheuse consommée par le sel. Et puis des images de constructions en métal, en bois, en marbre, qui suggèrent une idée de fragmentation et de structuration.(...)
La volonté de traduire en images l’espace insulaire est centrale dans cette recherche. L’île d’Arturo est le territoire idéalisé des jeux d’enfance et en tant que tel il se place dans la géographie indéfinie des souvenirs individuels. Sa nature inaccessible et sauvage en fait une tabula rasa où il est possible de projeter ses pulsions les plus profondes. Réussir à conquérir ce territoire équivaut à les dominer. Les photographies de L’île d’A. sont le fruit d’une déambulation entre la Turquie, l’Italie et la Grèce et nous renvoient à un espace imaginaire, produit par leur superposition. D’abord introduit topographiquement, il prend la forme minérale des rochers pour ensuite muter en un univers végétal et sous-marin. La diversité des techniques utilisées (photographie numérique et argentique, sous-marine et aérienne, en noir et blanc et en couleurs) évoque les différentes tentatives d’appropriation du territoire ainsi qu’un archipel de perceptions.(...)»
Espaces insulaires, espaces parodiques,
extrait de la postface par Carolina Zaccaro.
Presqu'île • 13 œuvres
Voir tout
La série photographique s'ancre en Bretagne, sur la Presqu'île de Crozon. Partant de la maison d'enfance, [...]
La série photographique s'ancre en Bretagne, sur la Presqu'île de Crozon. Partant de la maison d'enfance, lieu d'introspection privilégié, j'explore ses alentours avec le désir d'y rencontrer le prolongement d'une ouverture au monde. Mon regard s'arrête lors de balades sur des éléments apparaissant d'abord comme des obstacles à ma route, puis comme objets d'émerveillement : compagnons de voyages, choses précaires, plantes en métamorphose, dans le silence que porte toute évidence. Le passage des saisons laisse apparaître ces choses dans leur singularité, en quête de leur insularité, tout en étant reliées à leur terre et à leur temps. Enfin c'est par le livre et l'installation qu'un flux de conscience s'y déploie, mettant en relation les êtres et les choses en coexistence.
Contacter Pierre-Marie Berberian
Envoyer un message privé à Pierre-Marie Berberian