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Le Temps des Cerises • 7 œuvres
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« Le temps des cerises» Été 2001, j'ai 18 ans, je viens d'avoir mon bac, je pars en vacances seule. [...]
« Le temps des cerises»
Été 2001, j'ai 18 ans, je viens d'avoir mon bac, je pars en vacances seule. Là,
un événement traumatisant, une scission violente dans mon intégrité physique et
psychique, une déconnexion corps/tête... Puis le déni. Qui durera dix ans. 2002, je fais un burn out, je plaque tout, je fuis sans vraiment savoir ce que je fuis et je coupe tous les liens de mon réseau d'amis de l'époque. Je trouve un job alimentaire, je garde deux petites filles adorables qui m'apportent joie et légèreté et pendant un an, je me retire de tout contact social. Je continue de peindre, de dessiner, je fais de la photo, je vais dans les musées, j'écoute radio Libertaire et je m'inscris en école de prépa aux écoles d'art en 2004. C'est pendant cette année là, que j'arrive à exprimer, sans le conscientiser, un peu de la colère et de la douleur que j'ai au fond de moi. Le Temps des Cerises, le générique de Radio Libertaire m'inspire le goût de la révolte contre l'injustice des Paradis perdus.
Les cerises se font coquelicots, les fleurs chéries de mes parents et de mon enfance et me ramènent à d' autres traumatismes que j'ai vécu enfant. Les pétales rouges deviennent stigmates, blessures, plaies béantes suintantes et traces d' impacts, de déchirures, de colère et de désespoir, expression de la souffrance intérieure, la mienne mais aussi celle de l'Autre, au sens large, que j'absorbais comme une éponge et qui dégouline sur la toile comme un filtre obscur. Tout comme je ne savais pas mettre des mots sur les faits ni définir mes émotions, j'ai ressenti un besoin impétueux de sortir de l'image figurative aux contours bien définis pour une image de semi-abstraction, libératrice et cathartique comme la giclée de sang d'un œdème qu'on aurait percé.
Été 2001, j'ai 18 ans, je viens d'avoir mon bac, je pars en vacances seule. Là,
un événement traumatisant, une scission violente dans mon intégrité physique et
psychique, une déconnexion corps/tête... Puis le déni. Qui durera dix ans. 2002, je fais un burn out, je plaque tout, je fuis sans vraiment savoir ce que je fuis et je coupe tous les liens de mon réseau d'amis de l'époque. Je trouve un job alimentaire, je garde deux petites filles adorables qui m'apportent joie et légèreté et pendant un an, je me retire de tout contact social. Je continue de peindre, de dessiner, je fais de la photo, je vais dans les musées, j'écoute radio Libertaire et je m'inscris en école de prépa aux écoles d'art en 2004. C'est pendant cette année là, que j'arrive à exprimer, sans le conscientiser, un peu de la colère et de la douleur que j'ai au fond de moi. Le Temps des Cerises, le générique de Radio Libertaire m'inspire le goût de la révolte contre l'injustice des Paradis perdus.
Les cerises se font coquelicots, les fleurs chéries de mes parents et de mon enfance et me ramènent à d' autres traumatismes que j'ai vécu enfant. Les pétales rouges deviennent stigmates, blessures, plaies béantes suintantes et traces d' impacts, de déchirures, de colère et de désespoir, expression de la souffrance intérieure, la mienne mais aussi celle de l'Autre, au sens large, que j'absorbais comme une éponge et qui dégouline sur la toile comme un filtre obscur. Tout comme je ne savais pas mettre des mots sur les faits ni définir mes émotions, j'ai ressenti un besoin impétueux de sortir de l'image figurative aux contours bien définis pour une image de semi-abstraction, libératrice et cathartique comme la giclée de sang d'un œdème qu'on aurait percé.
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