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Galerie Nadine GRANIER

Retour à la liste Ajouté le 12 mars 2015

Exposition Benoît Thiel

Exposition du 8 MARS au 31 MARS 2015, Galerie Nadine GRANIER 13, rue Puech-Bérenguier 81000 ALBI. Ouvert du mardi au dimanche, 10h30 à 12h, 14h30 à 18h, tél 05 63 38 98 76

dimanche 8 mars 2015
mardi 31 mars 2015

Émotions.

Ce que d’abord l’on voit dans la peinture de Benoît Thiel est la rapidité du geste.
Geste qui, comme le disait Matisse, du trait en appelle un autre.
Sur la toile ou le papier, les superpositions et grattages de Benoît Thiel, des nuages de couleurs pures, de formes imaginées, posent les bases d’un beau travail plastique.
Par la rapidité du geste, Benoît Thiel peut parfois produire des hasards qu’il décide non seulement de garder mais d'utiliser, pour aller ailleurs que là où il avait prévu.
Ce qui se nomme dans le langage pictural le « Repentir », et qui dans la non-figuration permet d’impulser de nouveaux gestes, de nouvelles couleurs, de nouvelles formes.
Il aime à citer Gerhard Richter, très grand peintre allemand difficile à classer, il est aussi bien abstrait, (je préfère dire non-figuratif) que figuratif : « Je n’obéis à aucune intention, à aucun système, à aucune tendance ; je n’ai ni programme, ni style, ni ligne, ni formes, j’aime l’incertitude, l’infini et l’insécurité permanente ».
Il est vrai que toute toile de Richter est un risque, mais qui nous ravit et questionne.
Benoît Thiel quant à lui reste non figuratif, mais pas seulement, c’est ainsi que je n’aime pas dire abstrait, car l’abstraction pure est de l’ordre du concept, et tout comme Kasimir Malevitch si l’on pousse l’abstraction l’on arrive au carré blanc sur un fond blanc.
Donc chez Benoît Thiel, l’on aperçoit par-ci par-là des formes qui peuvent appartenir au règne végétal, par exemple une pastèque « cubiste » mais comme il le dit : « Mes peintures se veulent libres au sens que le regard du visiteur doit rester maitre de ses propres émotions ».
Nous voyons ainsi parfois des choses dont notre rétine nous transmet la mémoire, fruits, objets manufacturés etc., mais, si j’ose dire, à sa sauce…

Dans ses derniers travaux qu’il m’ait été donné de voir, la transparence des couleurs et des superpositions produisent une grande légèreté, les gris sont des voiles recouvrant doucement certaines couleurs, pour en faire apparaître d’autres.
Doucement, mais paradoxalement avec vigueur, on en revient à la rapidité du geste, c’est-à-dire que les couleurs organisées sur la toile le sont énergiquement, mais, comme écrit plus haut, Benoît Thiel, utilise la transparence avec une grande maîtrise.
Les toiles noires et bleues, mais aussi à dominante noire et rouge, noire et jaune, noire et violette@ qu’il nous donne à voir aujourd’hui brouillent (brouiller, n’étant pas péjoratif), notre rétine et allument plein de petits « feux » de couleurs que Benoît manipule, triture, pulvérise, avec tous les outils qu’il choisit, certains n’étant pas fabriqués pour la peinture.
Ces outils, quelle que soit leur destination première, Benoît les fait siens, il les plie à sa volonté d’artiste pour nous offrir de belles et justes « Images » et comme celles de Gerhard Richter qu’il cite, elles nous ravissent et questionnent.

Donc « Benoit THIEL donne forme et la couleur prend vie. Un trait s’étale (je dirais plutôt s’étend), rejoint un autre » et le tableau ainsi, de recouvrement en grattage, advient.
C’est alors que Benoît Thiel atteint la lumière et nous entraîne, tel est son désir, à exprimer nos propres émotions.

Michel Fourcade Artiste.

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Artmajeur

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