
fontaine de la rotonde (Aix) (2010) Peinture par Michel Mocquet
Vendeur Michel Mocquet
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Banque d'images artistiques-
Œuvre d'art originale
Peinture,
Acrylique
sur Toile
- Dimensions Hauteur 18,1in, Largeur 21,7in
- Catégories Figuratif
Michel MOCQUET ou la fidélité au modernisme
Mentalement, nous recréons pour nous-mêmes les éléments qui composent la plupart des paysages ; ce paysage qui est, depuis la fin du Moyen-Âge en Europe – et depuis bien plus longtemps en Asie - l’un des genres de prédilection de la peinture. Oui, sans nous en rendre compte le plus souvent, nous peignons spontanément dans notre tête, nous pensons la nature comme un tableau et nous y apportons les images recombinées de toutes les oeuvres que nous avons pu voir avant. Car un paysage est d’abord un découpage parfaitement subjectif dans une géographie donnée. Il est tout aussi relatif dans l’espace que dans le temps – car l’infini ne peut pas être mis en cadre. C’est une fenêtre qui nous permet de porter un regard lointain, irénique, quasi divin, sur le monde, momentanément soustraits à son tumulte et à sa violence.
Ces impressions, ces émotions, Michel MOCQUET les a, comme nous, éprouvées bien des fois lors de ses promenades sur les chemins de Provence. Se sont-elles gravées en lui plus fortement qu’en nous, qui ne sommes pas peintres? Toujours est-il qu’il a eu très tôt le désir d’en fixer la beauté sur une toile. Et qu’il s’est donné patiemment les moyens picturaux de le faire. Car c’est la technique et non l’émotion qui fait un artiste, quel que soit son mode d’expression.
La technique en peinture, c’est bien sûr la maîtrise du trait, la justesse des proportions, la perception des rapports géométriques, l’intuition du dosage des couleurs, le sens des contrastes et de la lumière. C’est aussi et surtout la constitution d’une palette personnelle, une certaine manière de s’approprier les couleurs fondamentales et d’en tirer des effets qui n’existent pas dans la nature.
La silhouette humaine est singulièrement absente dans la plupart de ses paysages. Comme si Michel MOCQUET se méfiait du pouvoir perturbateur de notre espèce. Comme si la présence humaine pouvait troubler ses noces esthétiques avec d’autres éléments naturels autrement plus pérennes et apaisants. La figuration des corps et des visages ne lui est pourtant pas étrangère et il s’y emploie avec la même exigence de structuration.
Ses nus, tout aussi intéressants, sont sans doute plus simples à appréhender. Là, c’est la volonté explicite de rendre hommage à la beauté féminine. On ne trouve pas chez lui de modèle masculin – selon une tradition qui remonte à la Renaissance. Les poses dans lesquelles l'artiste a peint ses modèles sont relativement conventionnelles : allongées ou assises sur un lit ou un sofa, le plus souvent (car il y a des exceptions). Leurs courbes sont sensuelles et leurs postures variées, montrant le corps sous différents angles qui mettent en valeur, tant la carnation de la peau que les tensions musculaires.
Les compositions florales et les natures mortes constituent le troisième volet de sa production picturale. Le genre peut sembler éculé, voire franchement anachronique, quoique durablement lié à l’art de peindre. Faut-il rappeler ici que les plus grands maîtres, de Rembrandt à Picasso en passant par Chardin, s’y sont colletés, ouvrant ce genre faussement facile à des apports nouveaux ? Et qu’un peintre aussi côté aujourd’hui que Giorgio Morandi y a consacré le meilleur de son art ? Michel MOCQUET l’a abordé avec curiosité, certain d’y trouver, non seulement un cadre pour la mise en scène d’objets familiers, mais aussi un prétexte pour exprimer ses sensations par la peinture. Sous ses pinceaux les camaïeux de bleus offrent de suaves contrastes avec les jaunes et les orangés des agrumes mis en exergue. Sans éviter la citation, livres, bibelots, cafetières et guitares nous sont montrés dans leur dimension idéale et celle-ci se double d’une leçon de géométrie particulièrement gracieuse. Suzanne Ouvrier va jusqu’à composer des ambiances baroques par l’introduction d’artefacts qui focalisent la perspective paysagiste.
En peinture, tout genre est une coquille vide qui laisse à chaque artiste la liberté de le remplir à sa guise. C’est ce qu’il a fait, avec sa sensibilité, portant à l’excellence les sujets qui l’ont inspirée. A d’autres l’ambition de créer des formes nouvelles ! Il a mis le sien à re-parcourir des chemins à priori bien connus, précisément pour en extraire des trésors encore en friche. C’est la voie classique par opposition à la voie moderne. Ceux qui choisissent la première ne sont pas moins artistes que les seconds. Simplement, ils travaillent avec la conscience d’une tradition à laquelle ils se réfèrent et qu’ils entendent perpétuer. Comme Michel MOCQUET dont l’esprit est tendu vers une beauté qui excèdera toujours les impératifs changeants d’une époque.
Philippe AMIEL (critique d’art)
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Nationalité:
FRANCE
- Date de naissance : date inconnue
- Domaines artistiques:
- Groupes: Artistes Contemporains Français