Marion Le Pennec

Marion Le Pennec est née en 1973 . Elle vit maintenant à Auray dans le Golf du Morbihan, ainsi qu'en alternance en Normandie où se trouve son atelier-galerie de l'Aube.

Après une préparation à l’école Met de Penninghen, et un DEUG d’Arts Plastiques, elle intègre l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs à Paris. Dans ce cursus, où elle se spécialise en design textile, elle pratique également la peinture, la gravure et la photo – univers de noir et blanc, qu’elle affectionne déjà.Sa carrière débute dans la création de textiles pour costumes à l’Opéra Bastille. Une mission d’enseignement dans ce même domaine lui est confiée et la conduit en Afrique Australe, à l’Université de Namibie, où elle séjourne 4 mois et participe à un workshop international en plein cœur du désert rouge. Pendant quelques 10 années, elle oeuvre en tant que plasticienne textile notamment avec ses délicats "morceaux de nuit", volumes textiles retraçant l’œuvre d'une collectionneuse fictive qui parcourt le monde pour trouver, glaner, arracher à la nuit quelques lambeaux de peau nocturne.

En 2010, elle reprend ses pinceaux et trouve une nouvelle inspiration dans le noir et le blanc avec l’encre de Chine qu'elle mêle parfois à d'autres matériaux. Très touchée par l’œuvre de Gao Xingjian, de Fabienne Verdier ainsi que par les encres de Victor Hugo, Marion Le Pennec nous livre une œuvre forte. L'encre séculaire y est traitée de façon contemporaine et singulière : souvent à la verticale, lavée au jet, plongée dans de grands bacs d’eau ou frottée à l’éponge... Cette passion pour l'encre, associée à sa partenaire l’eau, est pratiquée comme un chant de l'instant, nourrie par la tradition de « l'unique trait de pinceau » propre à la peinture asiatique. Son oeuvre questionne la place de l’humain sur terre, ce trait d’union entre les mondes visibles et invisibles. Cette danse d'ombre et de lumière se veut aussi chant d'amour adressé à la Terre Mère à une époque où l'éveil des humains se fait impérieux.
En 2016, elle est invitée en résidence artistique à Tucheng (Guizhou, Chine). Elle expose au Musée de la Marine de Port-Louis en 2018 puis au MamRa (Musée d’art moderne de Granville) en 2020. Elle obtient le deuxième prix de peinture décerné par l’EWAAC à Londres en 2015, le prix Aralya au salon Puls’art en 2017 puis récemment le premier prix de peinture du salon SACRE (la Roche-sur-Yon).
Depuis 3 ans, un nouveau projet nommé « Mon coeur sauvage » se déploie : peindre le Sauvage, couleur femme. Des immersions en nature ont été la base de ce travail : vivre un état de corps ouvert aux flux de la terre, rencontrer le langage brut de l’humus, de l’eau, du végétal, du feu, retrouver la saveur de ce qui est purement Vie. Son corps, encré de noir, a déposé la vibration de ces instants sauvages sur la feuille blanche. De ces traces, retravaillées à l’atelier ou directement en nature, sont nés des "corps-mondes". S'y dessinent différentes couleurs du féminin, cet autre pôle de l'humain.

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