Ton sang retourneras où tu as pris le lait (2016) Instalación por Lydie Clergerie

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Ton sang retournera où tu as pris le lait Analyse logique d’une œuvre de Lydie Clergerie par Patrick Dupuis Cette œuvre – telle qu’elle est exposée à l’Espace culturel F. Mitterrand à Périgueux - représente une robe de communion blanche, mais éclaboussée de taches de sang, dressée en face d’une chaussure de femme adulte,[...]
Ton sang retournera où tu as pris le lait

Analyse logique d’une œuvre de Lydie Clergerie par Patrick Dupuis

Cette œuvre – telle qu’elle est exposée à l’Espace culturel F. Mitterrand à Périgueux - représente une robe de communion blanche, mais éclaboussée de taches de sang, dressée en face d’une chaussure de femme adulte, blanche elle aussi, dont le talon aiguille est taché de sang.
Si on analyse détail par détail chacun de ces symboles, il nous sera possible ensuite de reconstituer l’histoire que raconte cette oeuvre.
1. la robe de communiante symbolise visiblement l’innocence de la petite fille
2. les taches de sang dont elle est maculée doivent représenter une blessure qu’elle a subie
3. le talon aiguille représente la séduction féminine  : c’est l’arme du crime, qui en porte encore les traces
4. la chaussure est une chaussure de femme adulte. On s’attendrait à ce qu’elle soit noire, mais elle est blanche, comme si cette prédatrice mimait l’innocence de l’enfant («  je n’ai rien fait, ce n’est pas moi !  »).
La première impression est donc celle d’une petite fille blessée dans son innocence et sa naïveté par une femme de son entourage proche, qui est probablement sa mère. La cause de cette agression semble être la jalousie maternelle. La mère ressent sa fille comme une rivale qui vient empiéter sur sa capacité de séduction (symbolisée par le talon aiguille). Cette jalousie est probablement provoquée par la beauté de la fillette, qui porte ombrage à celle de sa mère.
Le titre de l’œuvre confirme d’ailleurs cette interprétation, puisqu’elle s’intitule «  Ton sang retournera où tu as pris le lait  » (le sein maternel).
Dans une salle adjacente de l’exposition, séparée de cette œuvre par une cloison, on trouve une autre œuvre de l’auteure, intitulée Yggdrasil, qui semble faire contrepoids à la première. Elle représente des jambes de femme adulte, surmontées d’une sorte de flammes, mais ces jambes sont noires  : elle semble donc représenter la vérité (la noirceur) de la prédatrice qui se prétend « blanche  ». Le fait que la femme noire soit séparée de la femme blanche indique le phénomène de la dissociation post-traumatique  : l’enfant ne peut pas voir sa mère comme une méchante sorcière, elle est dans le déni, tout comme sa mère est dans le déni de sa culpabilité
Cette opposition des couleurs blanc / noir est une opposition binaire classique qui sert à désigner le bon et le mauvais, l’innocent et le coupable, le pur et l’impur, etc…
Le rouge symbolise quant à lui le sang, la blessure, la souillure, qui fait que cette fillette ne sera jamais plus une « immaculée » : elle porte sur son corps une tache indélébile, dont l’origine est évidente. Le rouge est une couleur qui n’a pas de contraire opposable autre que l’absence de rouge, il ne peut donc constituer un système binaire comme le système blanc / noir : il est donc symboliquement ineffaçable, irrévocable, irréversible, irréparable, comme l’est toute violence faite à un enfant, qui le marque pour sa vie entière.
La manche droite arrachée de la robe de communiante symbolise l’impuissance à se défendre de l’enfant. C’est la terreur qui la paralyse et l’empêche d’agir, et continuera de le faire toute sa vie (si elle ne se révolte pas).
Patrick Dupuis - 23 mars 2017
Note  : cette interprétation repose sur une théorie personnelle de l’auteur, la «  Théorie des impensables  », qui a pour axiome de base que toutes les œuvres humaines (art, littérature, mythes, rites sociaux…), aussi bien que les symptômes psychiatriques, racontent l’histoire (déformée ou transformée) d’une blessure infantile. Contrairement à ce que dit Freud, il ne s’agit pas de l’expression de désirs cachés inavouables et pervers, mais de la remise en scène d’une scène de crime sur enfant (le plus souvent un abus sexuel ou une maltraitance psychique).

Je précise que j’ai fait cette analyse à la demande de Lydie Clergerie.
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Je travaille l’argile et le textile, je m’inspire du règne végétal et animal à la fois aléatoire et sauvage, je tente de retrouver le geste originel d’une nature qui s’invente, bourgeonne, s’enracine, s’hybride,[...]

Je travaille l’argile et le textile, je m’inspire du règne végétal et animal à la fois aléatoire et sauvage, je tente de retrouver le geste originel d’une nature qui s’invente, bourgeonne, s’enracine, s’hybride, s’accouple, se métamorphose et s’harmonise. Je travaille sur des gestes répétitifs, je déchire, ligature, tuyaute, emballe afin de réaliser des sculptures fantastiques où humanité et végétal fusionnent
Mon thème de prédilection est la silhouette féminine, son apparence, l’habit qu’elle revêt, ce qu’elle donne à voir, ce qui se trame sur l’épiderme, afin de semer le trouble entre la peau et le costume. Ces silhouettes peuvent trouver leur place dans un paysage et interroger sur la capacité de l’homme à s’adapter et à évoluer dans un environnement naturel
Au cœur de mon univers, il y a le cheminement et l’errance, symbolisés par le soulier, soulier d’argile au talon de fer, chaussures portées phagocytées par le plâtre signent la fragilité et la force d’une déambulation à la recherche d’un lieu acceptable

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