Au bord du monde I (2024) Gravures & estampes par Lionel Morateur

Edition originale limitée à 30 exemplaires numérotés et signés. Estampe numérique sur Arches 640g - grain satiné, format 56x76, blanc tournant, papier bord frangé . Marge blanche tournante de 4cm . Neuf / jamais encadré

L'œuvre présentée ici dépeint une scène urbaine sombre et surréaliste, où l'architecture vaguement familière se mêle à un ciel c dominé par un corps astral imposant capte une intersection entre l'ordinaire et l'inconnu, l'ici et l'ailleurs.

Ce qui frappe immédiatement dans cette image, c'est l'atmosphère crépusculaire, presque dystopique . Les gratte-ciels, dressés comme des sentinelles silencieuses, encadrent une rue pavée où l'obscurité semble absorber la lumière. Au loin, une lueur mystérieuse attire le regard, promettant une révélation ou un danger.

Au premier plan, un groupe de personnes avance, leurs silhouettes découpées sur cette toile urbaine. Ces figures semblent chargées d'histoire, comme si elles portaient le poids d'une civilisation sur leurs épaules. Ils apparaissent à la fois déterminés et perdus, partagés entre le devoir d'avancer et la crainte de l'inconnu.

Au-delà de l'étrangeté visuelle, cette œuvre évoque des thèmes puissants et universels. Le gigantesque astre qui domine le ciel semble représenter les rêves et les ambitions humaines, une aspiration à comprendre ce qui se trouve au-delà des confins de notre monde. La scène elle-même pourrait alors être perçue comme un symbole de l'humanité au bord de la découverte ou de la transformation.

La rue, bien que urbaine, est déshumanisée, suggérant une solitude inhérente à l'existence moderne. Les passants, noyés dans l'étendue infinie, soulignent notre quête de sens dans un univers souvent hostile et indifférent. Il s'agit d'une exploration du passage du temps, de la fugacité de la vie et de notre désir irrésistible d'aller vers l'inconnu.

L'utilisation du clair-obscur confère à l'ensemble une profondeur dramatique. Les teintes sombres sont équilibrées par des éclats de lumière, créant une tension visuelle qui invite à l'introspection. Le détail architectural, précis et net, contrastant avec la souplesse onirique du ciel cosmique, reflète une dualité entre structure et chaos, entre l'établi et le potentiel.

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