Palais royal de Haut-Chateau (2024) Gravures & estampes par Lionel Morateur

Edition originale limitée à 30 exemplaires numérotés et signés. Estampe numérique sur Arches 640g - grain satiné, format 56x76, blanc tournant, papier bord frangé . Marge blanche tournante de 4cm . Neuf / jamais encadré

Le Palais Royal de Haut-Chateau s'élève majestueusement, forteresse de pierre et d'ombre, enveloppée dans une aura d'ancienneté et de mystère. Ses hautes tours se dressent fièrement vers le ciel nocturne, défiant les étoiles de leur éclat sombre. Construit sur les fondations d'un ancien temple oublié, le palais irradie une puissance occulte qui semble se fondre avec les contes et légendes de royaumes perdus.

Dès que l'on franchit les lourdes portes d'ébène, on entre dans un autre monde, un univers où la lumière elle-même semble être une rareté convoitée. Les vastes corridors sont ornés de tapisseries sombres, représentant des batailles épiques et des créatures d’autres dimensions, leurs yeux perçant presque le tissu à force de réalisme. Les murs de pierre sont couverts de gravures cryptiques, des écritures occultes qu’aucun érudit n’a encore pu totalement déchiffrer.

À l'intérieur de la grande salle, un lustre géant, formé de cristaux de minuit s’entrelace en une danse macabre, diffusant une lumière pâle et fantomatique. Cette salle est un théâtre d'ombres, où des chandelles dorées vacillent sur des candélabres d'acier noir, projetant des silhouettes dansantes qui semblent prendre vie. Les bassins d'eau claire, parsemés de fleurs de minuit, offrent une illusion d’apaisement trompeur, alors qu’en leur fond des secrets insondables semblent sommeiller.

L'air est saturé des effluves d'encens rare, brûlé dans les recoins les plus sombres, se mélangeant à l'humidité subtile qui émane des pierres froides. À chaque recoin du palais, le silence est impérial, seulement rompu par le murmure des échos lointains des pas des nombreux gardes et des serviteurs, des spectres errants de chair et de sang, omniprésents mais presque invisibles.

Les escaliers en colimaçon, ornés de balustrades de fer forgé ciselées avec minutie, offrent une vue plongeante sur les salles inférieures où se déroulent des rites mystérieux sous le regard impassible des statues de gargouilles noirâtres. L’ascension vers les étages supérieurs est une épreuve de courage, chaque marche semblant vous happer dans une spirale abyssale.

La salle du trône, située au cœur du palais, est le sanctuaire du pouvoir ultime. Un trône colossal, taillé dans un unique bloc de pierre obscur, trône au centre, illuminé par des rayons luminescents filtrant par des vitraux d’un rouge rubis. Autour, des colonnes imposantes, gravées de scènes d’apothéose et de déclin, soutiennent un dôme vertigineux qui semble murmurer des incantations oubliées.

En vous tenant là, face au trône majestueux, on ressent le poids millénaire des souverains qui ont dirigé depuis ce siège, chaque décision et chaque guerre, façonnant le destin du royaume sombre de Haut-Chateau. Le palais est bien plus qu’une simple résidence royale, c’est un antre de secrets inavoués, où chaque pierre, chaque recoin sombre respire l’histoire des ténèbres et du pouvoir, une histoire qui continue de se tisser dans l’ombre, attendant son prochain chapitre.

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