Séduction Gravures & estampes par Leonor Fini

Gravures & estampes sur Papier, 22,3x18,2 in
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Leonor Fini est l’une des artistes la plus extraordinaire du XXème siècle. Libre, passionnée et autodidacte, elle ressent très jeune une hostilité instinctive à l’idée de faire partie d’un mouvement artistique. Elle puise son inspiration parmi l’influence des maîtres flamands, des symbolistes et des surréalistes ; mais surtout, elle partage avec son [...]
Leonor Fini est l’une des artistes la plus extraordinaire du XXème siècle. Libre, passionnée et autodidacte, elle ressent très jeune une hostilité instinctive à l’idée de faire partie d’un mouvement artistique. Elle puise son inspiration parmi l’influence des maîtres flamands, des symbolistes et des surréalistes ; mais surtout, elle partage avec son cercle d’amis d’avant-garde une puissante volonté de subversion sociale et politique.

« Lolò »

Leonor Fini naît en 1907 à Buenos Aires dans un milieu érudit et bourgeois ; elle est la fille d’un riche homme d’affaires argentin et d’une jeune femme originaire de Trieste en Italie (1).

Dès son plus jeune âge, elle dispose de la bibliothèque familiale richement garnie pour guider sa curiosité et initier son savoir. Elle goûte à la philosophie du déguisement, celle de l’ivresse du devenir et de l’apparence (2) exaltée par Nietzsche (1844-1900).

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« Encore enfant, d'un jour à l'autre, j'ai découvert l'attrait des masques et des costumes. Se costumer, c'est l'instrument pour avoir la sensation d'un changement de dimension, d'espèce, d'espace. Se costumer, se travestir est un acte de créativité. Et cela s'applique à soi-même qui devient d'autres personnages ou son propre personnage. Il s'agit de s'inventer, d'être mué, d'être apparemment aussi changeant et multiple qu'on peut se sentir à l'intérieur de soi. C'est l'extériorisation en excès de fantasmes qu'on porte en soi, c'est une expression créatrice à l'état brut. »

Leonor Fini (1907-1996).

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Grâce à son oncle Ernest Braun, un homme de grande culture, Leonor baigne dans les milieux littéraires et culturels d’avant-garde ; à Trieste, les influences italiennes et viennoises se côtoient et captivent la pensée de Sigmund Freud (1856-1939), la vision artistique de Gustav Klimt (1862-1918) et la perception écorchée de Max Klinger (1857-1920).



Une Vie, Un Théâtre ?

Leonor Fini commence à peindre dès l’âge de 15 ans sans fréquenter aucune école d’art. Elle réalise sa première exposition personnelle à Milan en 1929, puis elle quitte l’Italie pour s’installer dans le Paris des années 30’. A ses débuts, sa peinture est qualifiée d’austère, car trop orientée vers la Renaissance italienne, le classicisme ou le tonalisme (3). Néanmoins, lorsqu’elle présente ses collections à la galerie Bonjean de Paris dirigée par Christian Dior (1905-1957), le public est au rendez-vous.

Leonor vit retirée du monde mais non sans festivités. En tant que costumière de théâtre, elle porte un regard inspiré sur le monde du spectacle. Elle aime se rendre aux grands bals costumés des années 1946 à 1953, où ses apparitions fabuleuses en hibou royal, en félin gris et en reine des enfers ne passent pas inaperçues.

Son nom frappe les esprits dès 1951, parmi celui de Jean Cocteau (1889-1963), de Giorgio de Chirico (1888-1978), de Paul Eluard (1895-1952), de Man Ray (1890-1976) et de Max Ernst (1891-1976) – avec lequel elle se lie amoureusement.

« Capturée » par les grands photographes, d’Henri Cartier-Bresson (1908-2004) à Cecil Beaton (1904-1980), Leonor est saisie dans son quotidien perpétuellement costumée et déguisée.

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« On me dit : vous auriez dû être actrice. Non. Pour moi, seule l’inévitable théâtralité de la vie m’intéresse. » – Leonor Fini (1907-1996).

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Pour Valentina Vacca (4), « le seul et unique intérêt de Leonor Fini fut donc la théâtralité de la vie, réputée selon elle inévitable et pour ce motif, orchestrée dans le cours de sa continue spectacularisation du soi. […] Mutante, elle aura joué avec les genres, du féminin au masculin, de la femme au félin, de l’humain au végétal. Autant de marques distinctives qui ont donné l’adjectif « Finien ».

*

A l’approche de la Seconde Guerre Mondiale, Leonor quitte Paris pour se rendre dans le sud de la France ; elle passe une partie de l’été 1939 en compagnie de Max Ernst en Ardèche, puis auprès de Salvador et de Gala Dalí à Arcachon. Elle finit par s’installer à Monte-Carlo où elle peint principalement des portraits jusqu’au début des années 60’.

Les années d’après-guerre restent celles de l’entrée en scène de Leonor Fini : elle crée des masques, des décors et des costumes notamment pour l’Opéra de Paris, le Théâtre Marigny et la Scala de Milan.

Eté 1954 – elle éprouve un véritable coup de foudre pour la nature sauvage de la Corse. Elle choisit un ancien monastère franciscain en ruine pour peindre chaque été.

Passionnée de littérature et de poésie, Leonor illustre plus d’une cinquantaine d’ouvrages dont les œuvres de Charles Baudelaire (1821-1867) – qu’elle admire profondément – de Paul Verlaine (1844-1896), de Gérard de Nerval (1808-1855) et d’Edgar Allan Poe (1809-1849).

Leonor Fini revient à Paris en 1960, rue de la Vrillière, entre le Palais Royal et la Place des Victoires. Elle vit partagée entre ses amis, ses précieux chats et sa maison de Saint-Dyé-sur-Loire en Loir-et-Cher, jusqu’à sa disparition le 18 janvier 1996.



La Voie Surréaliste

Annoncé dès 1917 par le poète Guillaume Apollinaire (1880-1918) dans L'Esprit nouveau, puis défini par André Breton (1896-1966) dans son Manifeste du surréalisme en 1924, le surréalisme succède au dadaïsme et démontre que « l'existence est ailleurs ». Constitué par les écrivains Eluard, Aragon, Artaud… le groupe surréaliste est rejoint par les artistes Ernst, Miró, Tanguy, Magritte, Man Ray… et Dalí en 1929. Ayant construit son œuvre sur l'intuition que la vérité est cachée, Leonor Fini fréquente les surréalistes mais elle se distingue en s’appropriant le concept sans jamais vraiment intégrer le groupe.

*

« En hommage à Guillaume Apollinaire, qui venait de mourir […], Soupault et moi nous désignâmes sous le nom de Surréalisme, le nouveau mode d'expression pure que nous tenions à notre disposition et dont il nous tardait de faire bénéficier nos amis. […] »

André Breton (1896-1966), Manifeste du surréalisme, 1924.

*

Plus qu'un mouvement artistique, le surréalisme opère une véritable révolution culturelle entre 1924 et 1940. En révolte contre l'ordre social et moral établi, il comprend deux tendances majeures – l'une prenant appui sur la psychanalyse, l'autre sur le communisme – qui opposent les valeurs de liberté, de rêve, de désir, puis de solidarité et de collectivité. Le surréalisme remet en question l'appréhension du réel plutôt que d'imposer un bouleversement plastique. Inspiré des études psychanalytiques de Sigmund Freud (1856-1939), le mouvement cherche à révéler les mécanismes de l'inconscient et à déstabiliser la perception usuelle de la réalité par la voie d'un art onirique et inattendu.



Univers « Finien »

Cette artiste autodidacte, proche du surréalisme, est fascinée par la mythologie grecque. Elle aime représenter Pasiphaé – « celle qui brille pour tous » - épouse du Roi de Crète Minos et mère du Minotaure.

Leonor Fini s'attache également à la représentation des Enfers où séjournent les fantômes des morts parmi les corps éthériques.

Telle une initiée à l'ésotérisme, Leonor Fini explore un univers subtil aux perceptions sensorielles exacerbées. Ses réalisations sont peuplées de créatures légendaires érotisées à la façon « Eros & Thanatos », le plus souvent des jeunes femmes androgynes qui s'alanguissent, lascives et nonchalantes. Si les attitudes sont séductrices – visages angéliques, chevelures ardentes, regards pénétrants – ne vous y fiez pas, elles pourraient être dangereusement belles…

***

Notes :

1- Trieste est située dans l’Empire austro-hongrois ; la ville devient italienne en 1921.

2- Valentina Vacca, L'arte del tra(s)vestire in Leonor Fini. Un percorso nella costumica scenica tra Roma e Parigi, Université Paris-Ouest La Défense, 2015.

3- Le tonalisme (1880-1915) est un style artistique de peinture de paysage. Les toiles dites « tonales » privilégient les tons sombres et neutres comme le gris et le brun, lesquels donnent l’impression d’une œuvre d’art « sous la brume ».

4- Valentina Vacca est une historienne de l’art contemporain d’origine italienne ; elle est également guide touristique agréée à Rome et à la Cité du Vatican.

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Leonor Fini, pseudonyme d’Eleonor Fini, née à Buenos Aires (Argentine) le 30 août 1908 (ou 1907 pour quelques sources) et morte à Paris le 18 janvier 1996, est une artiste peintre surréaliste, graveuse, lithographe, [...]

Leonor Fini, pseudonyme d’Eleonor Fini, née à Buenos Aires (Argentine) le 30 août 1908 (ou 1907 pour quelques sources) et morte à Paris le 18 janvier 1996, est une artiste peintre surréaliste, graveuse, lithographe, décoratrice de théâtre et écrivaine française d'origine italienne. 

Eleonor Fini naît du mariage d'Herminio Fini, riche homme d'affaires argentin, et de Malvina Braun, native de Trieste. La mésentente conjugale (son père est dit à la fois tyrannique, très religieux mais aussi très joueur) fait que c'est dix-huit mois après la naissance de l'enfant que Malvina, fuyant la vaste demeure de Buenos Aires, située sur une île dont Herminio Fini est propriétaire et emmenant sa fille, revient à Trieste, alors toujours située dans l'Empire austro-hongrois (la ville deviendra italienne en 1921)1. Eleonor Fini — les siens l'appellent « Lolò » — passe de la sorte son enfance (les tentatives de kidnappings répétées sans succès par son père afin de la ramener en Argentine contraignent à ce qu'on la travestisse en garçon pendant des années) et son adolescence auprès de sa mère et de sa famille maternelle.

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